Cheminot

Durée visite : 40 minutes
Moyen : Pédestre

L'église Saint-Maurice de Cheminot en Moselle

Les fondations d’une importante villa romaine ont été trouvées. Par la suite, le village de Cheminot appartient à une seigneurie dépendant d’un palais de Charlemagne. Le 13 mars 783, son épouse, Hildegarde, donne le domaine à l’abbaye de Saint Arnoul. L’abbaye conserva cette propriété jusqu’à la Révolution. Le 13 septembre 1444, au cours du siège de Metz, le roi de France Charles VII occupe le village. Après la Révolution, le 22 prairial de l’an VIII, les villages de Cheminot et Longeville sont regroupés en une seule commune. Comme les autres communes de l’actuel département de la Moselle, Cheminot est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. Les villages de Cheminot et Longeville-lès-Cheminot sont rebaptisés respectivement Kemnat et Langendorf bei Kemnat en septembre 1915. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent pour l’Empire. En 1919, Cheminot redevient française. La commune est de nouveau annexée à l’Allemagne en 1940. La Seconde Annexion durera quatre ans. Le 13 novembre 1940, la population est expulsée vers Vic-Fezensac dans le Gers, ainsi qu’à Muret dans la Haute-Garonne. Elle est remplacée par des colons lorrains de la région de Bitche, eux-mêmes expulsés, et par des colons allemands du Palatinat. En 1941, les villages de Cheminot et Longeville-lès-Cheminot sont respectivement rebaptisés Kemmen et Langendorf bei Kemmen. La commune est libérée le 21 novembre 1944, à la fin de la bataille de Metz.

The foundations of an important Roman villa have been found. Subsequently, the village of Cheminot belonged to a seigneury depending on a palace of Charlemagne. On March 13, 783, his wife, Hildegarde, gave the estate to the Abbey of Saint Arnoul. The abbey retained this property until the Revolution. On September 13, 1444, during the siege of Metz, the King of France Charles VII occupied the village. After the Revolution, on 22 Prairial of Year VIII, the villages of Cheminot and Longeville were merged into a single commune. Like the other communes of the current department of Moselle, Cheminot was annexed to the German Empire from 1871 to 1918. The villages of Cheminot and Longeville-lès-Cheminot were renamed respectively Kemnat and Langendorf bei Kemnat in September 1915. When the World War I breaks out, the Mosellans fight for the Empire. In 1919, Cheminot became French again. The town is again annexed to Germany in 1940. The Second Annexation will last four years. On November 13, 1940, the population was expelled to Vic-Fezensac in the Gers, as well as to Muret in the Haute-Garonne. It was replaced by settlers from Lorraine from the Bitche region, themselves expelled, and by German settlers from the Palatinate. In 1941, the villages of Cheminot and Longeville-lès-Cheminot were respectively renamed Kemmen and Langendorf bei Kemmen. The town was liberated on November 21, 1944, at the end of the Battle of Metz.

Die Fundamente einer wichtigen römischen Villa wurden gefunden. In der Folge gehörte das Dorf Cheminot zu einem Seigneury, das von einem Palast Karls des Großen abhängig war. Am 13. März 783 übergab seine Frau Hildegarde das Anwesen der Abtei von Saint Arnoul. Die Abtei behielt dieses Eigentum bis zur Revolution. Am 13. September 1444, während der Belagerung von Metz, besetzte der König von Frankreich, Karl VII., Das Dorf. Nach der Revolution wurden am 22. Prairial des Jahres VIII die Dörfer Cheminot und Longeville zu einer einzigen Gemeinde zusammengelegt. Wie die anderen Gemeinden des heutigen Moseldepartements wurde Cheminot von 1871 bis 1918 dem Deutschen Reich angegliedert. Die Dörfer Cheminot und Longeville-lès-Cheminot wurden im September 1915 in Kemnat bzw. Langendorf bei Kemnat umbenannt Der Erste Weltkrieg bricht aus, die Mosellaner kämpfen für das Imperium. 1919 wurde Cheminot wieder französisch. Die Stadt wird 1940 erneut an Deutschland angegliedert. Die zweite Annexion wird vier Jahre dauern. Am 13. November 1940 wurde die Bevölkerung nach Vic-Fezensac in der Gers sowie nach Muret in der Haute-Garonne ausgewiesen. Es wurde durch Siedler aus Lothringen aus der Region Bitche, die selbst vertrieben wurden, und durch deutsche Siedler aus der Pfalz ersetzt. 1941 wurden die Dörfer Cheminot und Longeville-lès-Cheminot in Kemmen bzw. Langendorf bei Kemmen umbenannt. Die Stadt wurde am 21. November 1944 am Ende der Schlacht von Metz befreit.

Chevronné d’or et d’azur à l’aigle d’argent brochant.

Armes du Saulnois, partie du Pays messin de laquelle dépendait Cheminot. L’aigle, emblème de l’abbaye de Saint-Arnould de Metz, rappelle que Cheminot a été donné à ce monastère par l’empereur Charlemagne.

Seasoned gold and azure with the silver eagle debruising.

Weapons of Saulnois, part of the Pays Metz on which Cheminot depended. The eagle, emblem of the Abbey of Saint-Arnould de Metz, recalls that Cheminot was donated to this monastery by the Emperor Charlemagne.

Gewürztes Gold und Azurblau mit dem Silberadler-Debruising.

Waffen von Saulnois, Teil des Pays Metz, von dem Cheminot abhing. Der Adler, Wahrzeichen der Abtei Saint-Arnould de Metz, erinnert daran, dass Cheminot von Kaiser Karl dem Großen diesem Kloster gestiftet wurde.

Lés hhofiats d’Chem’not = les soufflets, les asthmatiques de Cheminot.

Parmi les ustensiles ménagers qui garnissaient autrefois l’âtre de la grande cheminée se trouvait le soufflet ou kènon qui était le plus souvent fait du canon d’un vieux fusil qui, à ce titre, avait sa légende. Une courte tige de fer était soudée de chaque côté de la culasse, de manière à former une fourche, parfois lyrée. On avait aussi des soufflets dont l’extrémité de la culasse avait été fendue ou sciée sur une longueur d’environ 0,15 m.; les deux bouts étaient écartés en spirale par le forgeron du village. Pour activer le feu, on soufflait avec la bouche par le bout opposé à la culasse. Une autre sorte de  » hhofiat  » perfectionné était celle constituée par deux planchettes jointes ensemble par une peau clouée sur leurs bords et garnie d’une soupape; le canon plus ou moins long, terminé en fourche, était fixé à la base du soufflet. La fourche du soufflet, qui devait empêcher les cendres de pénétrer dans le canon et de le boucher, reposait presque toujours en position verticale contre le sol. Ce sont les deux formes de soufflets ruraux qui n’ont guère changées depuis le 12e siècle. Il y a plusieurs siècles, le mot  » buffet  » ou  » bufet  » était synonyme de soufflet. Il désignait à la fois l’instrument qui sert à activer le feu, le coup donné de la main sur la joue et aussi la partie du casque qui couvre les joues. A une époque, difficile à déterminer, le mot soufflet fut substitué au mot buffet (bufet), et, fait étrange, avec la double signification de ce dernier. Dans le Pays messin et le Saulnois, il n’était pas convenable autrefois que les nouveaux mariés s’achètent un hhofiat; celui-ci devait leur être offert par les parents ou beaux-parents.

Les hhofiats d’Chem’not = the bellows, the asthmatics of Cheminot.

Among the household utensils which once furnished the hearth of the large fireplace was the bellows or kènon which was most often made from the barrel of an old rifle which, as such, had its legend. A short iron rod was welded on each side of the breech, so as to form a fork, sometimes lyre. There were also bellows with the end of the cylinder head slit or sawn to a length of about 0.15 m .; the two ends were spiraled apart by the village blacksmith. To activate the fire, we blew with our mouths from the end opposite the breech. Another kind of perfected « hhofiat » was that constituted by two small planks joined together by a skin nailed to their edges and furnished with a valve; the more or less long barrel, finished in fork, was fixed at the base of the bellows. The fork of the bellows, which was to prevent ashes from entering the barrel and blocking it, almost always rested upright against the ground. These are the two forms of rural bellows that have hardly changed since the 12th century. Several centuries ago, the word « buffet » or « bufet » was synonymous with bellows. It referred to both the instrument which serves to activate the fire, the blow given with the hand on the cheek and also the part of the helmet which covers the cheeks. At one time, difficult to determine, the word soufflet was substituted for the word buffet (bufet), and, oddly enough, with the double meaning of the latter. In the Pays Metz and Saulnois, it was not advisable in the past for the newlyweds to buy a hhofiat; this was to be offered to them by the parents or in-laws.

Les hhofiats d’Chem’not = der Balg, die Asthmatiker von Cheminot.

Unter den Haushaltsgegenständen, die einst den Herd des großen Kamins versorgten, befand sich der Balg oder Kènon, der am häufigsten aus dem Lauf eines alten Gewehrs hergestellt wurde, das als solches seine Legende hatte. Ein kurzer Eisenstab wurde an jeder Seite des Verschlusses angeschweißt, um eine Gabel, manchmal Leier, zu bilden. Es gab auch Bälge mit dem Ende des Zylinderkopfes geschlitzt oder auf eine Länge von etwa 0,15 m gesägt; Die beiden Enden wurden vom Dorfschmied auseinander gewunden. Um das Feuer zu aktivieren, bliesen wir mit dem Mund vom Ende gegenüber dem Verschluss. Eine andere Art von perfektioniertem « hhofiat » bestand aus zwei kleinen Brettern, die durch eine an ihre Ränder genagelte und mit einem Ventil versehene Haut miteinander verbunden waren. Der mehr oder weniger lange Lauf, der mit einer Gabel versehen war, wurde am Boden des Balgs befestigt. Die Gabel des Balgs, die verhindern sollte, dass Asche in das Fass eindringt und es blockiert, lag fast immer aufrecht auf dem Boden. Dies sind die beiden Formen des ländlichen Balgs, die sich seit dem 12. Jahrhundert kaum verändert haben. Vor einigen Jahrhunderten war das Wort « Buffet » oder « Bufet » gleichbedeutend mit Balg. Es bezog sich sowohl auf das Instrument, das zur Aktivierung des Feuers dient, den Schlag mit der Hand auf die Wange als auch auf den Teil des Helms, der die Wangen bedeckt. Zu einer Zeit, die schwer zu bestimmen war, wurde das Wort Buffet (Bufet) durch das Wort Soufflet ersetzt, und seltsamerweise durch die doppelte Bedeutung des letzteren. In den Pays Metz und den Saulnois war es in der Vergangenheit nicht angebracht, dass das Brautpaar ein hhofiat kaufte; Dies sollte ihnen von den Eltern oder Schwiegereltern angeboten werden.

Les points de visites

 

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Le principal monument du village est l’église Saint-Maurice. Elle fut édifiée par l’abbé Richer au début du XIIe siècle sur l’emplacement d’une ancienne église du VIIIe siècle. En ce lieu reposaient les reliques de saint Redemptius. Achevée en 1229, elle est parfois appelée la cathédrale de la Seille. Elle subit de nombreux dommages durant les siècles qui suivirent. En 1308, elle est saccagée par Renaud de Bar, évêque de Metz. En 1404 et 1443, elle est en partie brûlée. En 1444, elle est pillée. Elle fut plusieurs fois restaurée et remise en état durant tous ces siècles. Les fresques qui recouvraient les murs furent effacées au XVIIIe siècle. La dernière destruction eut lieu en 1944, pendant la libération du village. La restauration commença en 1950. Elle ne fut achevée qu’en 1962 avec l’arrivée des cloches. Juste à côté de l’église, se trouve le monument aux morts, création du sculpteur Okuda, inspirée du plafond de la chapelle Sixtine. Il fut inauguré le 1er décembre 1981.

The main monument of the village is the Saint-Maurice church. It was built by Abbot Richer at the beginning of the 12th century on the site of an old 8th century church where the relics of Saint Redemptius rested. Completed in 1229, it is sometimes called the Cathedral of the Seille. It suffered a lot of damage during the centuries that followed. In 1308, it was sacked by Renaud de Bar, Bishop of Metz. In 1404 and 1443, it was partly burnt. In 1444, it was pillaged. It was restored and rehabilitated several times during all these centuries. The frescoes that covered the walls were erased in the 18th century. The last destruction took place in 1944, during the liberation of the village. The restoration began in 1950. It was not completed until 1962 with the arrival of the bells. Right next to the church is the war memorial, created by sculptor Okuda, inspired by the ceiling of the Sistine Chapel. It was inaugurated on December 1, 1981.

Das Hauptdenkmal des Dorfes ist die Saint-Maurice-Kirche. Es wurde von Abt Richer zu Beginn des 12. Jahrhunderts an der Stelle einer alten Kirche aus dem 8. Jahrhundert erbaut, in der die Reliquien des Heiligen Redemptius ruhten. Es wurde 1229 fertiggestellt und wird manchmal als Seille-Kathedrale bezeichnet. In den folgenden Jahrhunderten wurde es stark beschädigt. 1308 wurde es von Renaud de Bar, Bischof von Metz, entlassen. In den Jahren 1404 und 1443 wurde es teilweise verbrannt. Im Jahr 1444 wurde es geplündert. In all diesen Jahrhunderten wurde es mehrmals restauriert und saniert. Die Fresken, die die Wände bedeckten, wurden im 18. Jahrhundert gelöscht. Die letzte Zerstörung fand 1944 während der Befreiung des Dorfes statt. Die Restaurierung begann 1950. Sie wurde erst 1962 mit der Ankunft der Glocken abgeschlossen. Direkt neben der Kirche befindet sich das Kriegsdenkmal des Bildhauers Okuda, das von der Decke der Sixtinischen Kapelle inspiriert wurde. Es wurde am 1. Dezember 1981 eingeweiht.

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L’actuelle mairie se situe dans une ancienne maison de type Renaissance. Elle fut construite au XVIe siècle. On peut admirer ses fenêtres à croisées. Une tour de deux étages est accolée au bâtiment. Le style Renaissance met en valeur les notions de symétrie, de proportion, de régularité et d’équilibre des motifs. Les humanistes ont les décelé dans les vestiges de l’architecture de l’antiquité classique, et de l’architecture romaine en particulier. Les édifices de la Renaissance sont généralement à plan carré, un parti-pris de symétrie. Les angles de l’immeuble sont fréquemment soulignés par un chaînage d’angle à bossage. C’est le cas ici.

The current town hall is located in an old Renaissance-style house. It was built in the 16th century. You can admire its cross windows. A two-story tower is attached to the building. The Renaissance style emphasizes the notions of symmetry, proportion, regularity and balance of patterns. Humanists have detected them in the remains of architecture from classical antiquity, and Roman architecture in particular. Renaissance buildings are generally square in plan, with a bias towards symmetry. The corners of the building are frequently emphasized by a boss corner chain. This is the case here.

Das heutige Rathaus befindet sich in einem alten Haus im Renaissancestil. Es wurde im 16. Jahrhundert erbaut. Sie können die gekreuzten Fenster bewundern. An das Gebäude ist ein zweistöckiger Turm angeschlossen. Der Renaissancestil betont die Begriffe Symmetrie, Proportionen, Regelmäßigkeit und Ausgewogenheit der Muster. Humanisten haben sie in den Überresten der Architektur der Antike und insbesondere der römischen Architektur entdeckt. Renaissance-Gebäude haben im Allgemeinen einen quadratischen Grundriss mit einer Tendenz zur Symmetrie. Die Ecken des Gebäudes werden häufig durch eine Boss-Eckkette hervorgehoben. Dies ist hier der Fall.

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