Strasbourg – Broglie

Durée visite : 6 heures
Moyen : Pédestre

Durée visite : 3 heures 30
Moyen : Vélo

D’un site commercial celte, les Romains font un poste militaire en 12 avant notre ère. En 451, Argentorum est rasé par les hordes d’Attila. La ville renaît autour d’activités agricoles et artisanales. La prospérité venant, les bourgeois s’émancipent de leur seigneur évêque en 1140. Ce dernier perd sa tutelle après sa défaite de 1262 à Hausbergen. En 1336, le droit de tenir une foire accroît l’enrichissement de la ville. Celle-ci obtient le statut de ville libre du Saint-Empire. En 1420, Strasbourg compte 18 000 habitants. Elle est alors administrée par des conseils alliés à un exécutif. L’invention de Gutenberg permet aux idées nouvelles de circuler d’avantage. La Réforme s’impose dans la cité, qui devient un lieu de refuge pour les protestants persécutés en France. Ainsi peut se développer son rayonnement intellectuel, politique, économique et diplomatique. Mais sa neutralité, préservée pendant la guerre de Trente ans, cesse en 1681, quand Louis XIV annexe la ville. Celle-ci conserve toutefois son administration, sa Constitution et sa liberté de culte. Commerce, artisanat et urbanisme connaissent un nouvel essor, en partie dopé par la présence de la garnison française. Plus tard, le coup d’état de Brumaire, opéré par Bonaparte, est bien accueilli par la population, profondément troublée par les excès révolutionnaires. Au XIXe siècle la francisation s’accélère sous l’effet d’un fort afflux de fonctionnaires, professeurs étudiants et militaires. D’abord meurtrie par le siège de 1870, Strasbourg devient après l’annexion la vitrine du nouvel Empire allemand. Capitale de la Terre d’Empire d’Alsace-Lorraine, la ville se voit parer de bâtiments de prestige, d’équipements modernes et d’une université. Renforcée par un apport de population d’outre-Rhin, la population atteint 150 000 âmes vers 1900. Cela entraîne la construction de nouveaux quartiers au-delà des boulevards qui ont succédé aux remparts démolis. Relativement épargnée par les destructions pendant de second conflit mondial, Strasbourg est libérée le 23 novembre 1944 par le général Leclerc. Elle devient ensuite le symbole de la réconciliation franco-allemande, en accueillant le Conseil de l’Europe en 1949, puis le Parlement européen. Malgré ce puissant effort de modernisation, la ville a su conserver un patrimoine culturel et historique remarquable. Ainsi son secteur sauvegardé a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

From a Celtic trading site, the Romans made a military post in 12 BCE. In 451, Argentorum was razed by Attila’s hordes. The city is reborn around agricultural and artisanal activities. Prosperity coming, the bourgeois emancipated themselves from their lord bishop in 1140. The latter lost his guardianship after his defeat in 1262 at Hausbergen. In 1336, the right to hold a fair increased the enrichment of the city. It obtained the status of a free city of the Holy Roman Empire. In 1420, Strasbourg had 18,000 inhabitants. It is then administered by councils allied to an executive. Gutenberg’s invention allows new ideas to circulate more. The Reformation took hold in the city, which became a place of refuge for Protestants persecuted in France. This is how its intellectual, political, economic and diplomatic influence can develop. But its neutrality, preserved during the Thirty Years’ War, ceased in 1681, when Louis XIV annexed the city. However, it retains its administration, its Constitution and its freedom of religion. Commerce, crafts and town planning are experiencing new growth, partly boosted by the presence of the French garrison. Later, Brumaire’s coup d’état, carried out by Bonaparte, was well received by the population, deeply disturbed by the revolutionary excesses. In the 19th century, Frenchization accelerated under the effect of a strong influx of civil servants, student teachers and soldiers. First damaged by the siege of 1870, Strasbourg became after the annexation the showcase of the new German Empire. Capital of the Land of Empire of Alsace-Lorraine, the city is adorned with prestigious buildings, modern facilities and a university. Reinforced by an influx of population from across the Rhine, the population reached 150,000 souls around 1900. This led to the construction of new districts beyond the boulevards which succeeded the demolished ramparts. Relatively spared from the destruction during the Second World War, Strasbourg was liberated on November 23, 1944 by General Leclerc. It then became the symbol of Franco-German reconciliation, hosting the Council of Europe in 1949, then the European Parliament. Despite this powerful modernization effort, the city has managed to preserve a remarkable cultural and historical heritage. Thus its protected area has been listed as a UNESCO world heritage site.

Von einem keltischen Handelsplatz aus errichteten die Römer im Jahr 12 v. Chr. einen Militärposten. Im Jahr 451 wurde Argentorum von Attilas Horden dem Erdboden gleichgemacht. Die Stadt wird rund um landwirtschaftliche und handwerkliche Aktivitäten neu geboren. Als der Wohlstand kam, emanzipierte sich das Bürgertum 1140 von seinem Oberbischof. Dieser verlor nach seiner Niederlage 1262 bei Hausbergen seine Vormundschaft. Im Jahr 1336 steigerte das Recht, einen Jahrmarkt abzuhalten, die Bereicherung der Stadt. Es erhielt den Status einer freien Stadt des Heiligen Römischen Reiches. Im Jahr 1420 hatte Straßburg 18.000 Einwohner. Es wird dann von Räten verwaltet, die einer Exekutive angeschlossen sind. Gutenbergs Erfindung ermöglicht eine stärkere Verbreitung neuer Ideen. Die Reformation hielt in der Stadt Einzug, die zum Zufluchtsort für in Frankreich verfolgte Protestanten wurde. So kann sich sein intellektueller, politischer, wirtschaftlicher und diplomatischer Einfluss entfalten. Doch ihre während des Dreißigjährigen Krieges gewahrte Neutralität endete 1681, als Ludwig XIV. die Stadt annektierte. Es behält jedoch seine Verwaltung, seine Verfassung und seine Religionsfreiheit. Handel, Handwerk und Stadtplanung erleben ein neues Wachstum, das teilweise durch die Anwesenheit der französischen Garnison gefördert wird. Später stieß Brumaires von Bonaparte durchgeführter Staatsstreich bei der Bevölkerung, die über die revolutionären Auswüchse zutiefst beunruhigt war, auf positive Resonanz. Im 19. Jahrhundert beschleunigte sich die Französisierung durch den starken Zustrom von Beamten, Lehramtsstudenten und Soldaten. Durch die Belagerung von 1870 zunächst beschädigt, wurde Straßburg nach der Annexion zum Schaufenster des neuen Deutschen Reiches. Die Hauptstadt des Reichslandes Elsass-Lothringen ist mit prestigeträchtigen Gebäuden, modernen Einrichtungen und einer Universität geschmückt. Verstärkt durch den Bevölkerungszuzug von jenseits des Rheins erreichte die Bevölkerung um 1900 150.000 Seelen. Dies führte zur Errichtung neuer Stadtteile jenseits der Boulevards, die auf die abgerissenen Stadtmauern folgten. Relativ verschont von den Zerstörungen im Zweiten Weltkrieg wurde Straßburg am 23. November 1944 durch General Leclerc befreit. Anschließend wurde es zum Symbol der deutsch-französischen Aussöhnung und beherbergte 1949 den Europarat und dann das Europäische Parlament. Trotz dieser gewaltigen Modernisierungsbemühungen ist es der Stadt gelungen, ein bemerkenswertes kulturelles und historisches Erbe zu bewahren. Daher wurde sein Schutzgebiet in die Liste des UNESCO-Weltkulturerbes aufgenommen.

(XVIe s.) D’argent à la bande de gueules, le champ de l’écu diapré.

D’Hozier donne: D’azur à la Vierge à l’Enfant d’or, sur un trône du même; le tout posé sur un écusson d’argent à la bande de gueules.

  • Décorations:
    Légion d’honneur (14/08/1919).
    Croix de guerre 1939-1945.

(16th century) Argent with a gules band, the field of the shield diapres.

D’Hozier gives: Azure to the Virgin and Child Or, on a throne of the same; all placed on a silver escutcheon with a gule band.

  • Decorations:
  • Legion of Honor (08/14/1919).
  • War Cross 1939-1945.

(16. Jahrhundert) Silber mit einem Gules-Band, das Feld der Schilddiapren.

D’Hozier gibt: Azure der Jungfrau und dem Kind oder auf einem Thron derselben; alles auf einem silbernen Wappenschild mit Gule-Band platziert.

  • Dekorationen:
  • Ehrenlegion (14.08.1919).
  • Kriegskreuz 1939-1945.

Les habitants et les habitantes de Strasbourg s’appellent les Strasbourgeois et les Strasbourgeoises.

The inhabitants of Strasbourg are called Strasbourgeois and Strasbourgeoises.

Die Einwohner von Straßburg werden „Straßburger“ und „Straßburger“ genannt.

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Les points de visites

 

Saint Armand, premier évêque de Strasbourg, y aurait officié au IVe siècle. La première mention de l’église date de 1130 ; elle est peut-être ainsi la première cathédrale de Strasbourg. En 1382, cette église romane est remplacée par l’édifice actuel. En 1428, les collatéraux sont édifiés, ce qui donne au sanctuaire un plan irrégulier. Un nouveau chœur et une sacristie sont réalisés, en 1445, par Jodoque Dotzinger. En 1500, un jubé de sept travées voûtées aux clés sculptées est élevé. Il est l’un des rares jubés préservés en Alsace. L’orgue Silbermann date de 1709. Il reste un monumental relief représentant Sainte Anne, créé vers 1520 par Hans Wydyz. La paroisse passe à la Réforme en 1529. Elle fait alors partie des sept églises luthériennes de Strasbourg. En 1683, Louis XIV donna le chœur du XVe siècle aux catholiques et en laissa la nef aux protestants. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’augmentation du nombre des catholiques entraîne la construction d’une nouvelle église romaine. En 1867, l’architecte Conrath édifie une église mitoyenne qui nécessite la démolition du chœur gothique. Seul le clocheton ajouré subsiste. Cette nouvelle église, à la perpendiculaire de la première, est consacrée en 1871. D’autres éléments sont modifiés au début du XXe siècle : le cloître est démoli en 1908, le presbytère supprimé, la nef raccourcie de deux travées dans le cadre du chantier de la Grande Percée. Ceci donne à l’édifice un aspect composite, renforcé par l’adjonction entre 1919 et 1923 d’un porche néo-roman, copie de l’ancienne tour de Saint-Etienne. Depuis 2012, l’église protestante Saint-Pierre-le-Vieux n’organise plus de culte ( les fidèles se rendent à Sainte-Aurélie ou Saint-Thomas).

Saint Armand, the first bishop of Strasbourg, is said to have officiated here in the 4th century. The first mention of the church dates back to 1130; it may therefore have been Strasbourg’s first cathedral. In 1382, this Romanesque church was replaced by the current building. In 1428, the side aisles were built, giving the sanctuary an irregular layout. A new choir and a sacristy were built in 1445 by Jodoque Dotzinger. In 1500, a rood screen with seven vaulted bays and sculpted keystones was erected. It is one of the few rood screens preserved in Alsace. The Silbermann organ dates from 1709. A monumental relief depicting Saint Anne, created around 1520 by Hans Wydyz, remains. The parish entered the Reformation in 1529. It was then one of the seven Lutheran churches of Strasbourg. In 1683, Louis XIV gave the 15th-century choir to the Catholics and left the nave to the Protestants. In the second half of the 19th century, the increase in the number of Catholics led to the construction of a new Romanesque church. In 1867, the architect Conrath built an adjoining church, which required the demolition of the Gothic choir. Only the openwork bell tower remained. This new church, perpendicular to the first, was consecrated in 1871. Other elements were modified at the beginning of the 20th century: the cloister was demolished in 1908, the presbytery removed, and the nave shortened by two bays as part of the Grande Percée construction site. This gave the building a composite appearance, reinforced by the addition between 1919 and 1923 of a neo-Romanesque porch, a copy of the old tower of Saint-Etienne. Since 2012, the Protestant church of Saint-Pierre-le-Vieux no longer holds services (the faithful go to Sainte-Aurélie or Saint-Thomas).

Der heilige Armand, der erste Bischof von Straßburg, soll hier im 4. Jahrhundert gewirkt haben. Die Kirche wurde erstmals 1130 erwähnt; sie könnte somit Straßburgs erste Kathedrale gewesen sein. 1382 wurde diese romanische Kirche durch das heutige Gebäude ersetzt. 1428 wurden die Seitenschiffe errichtet, wodurch der Chorraum einen unregelmäßigen Grundriss erhielt. Ein neuer Chor und eine Sakristei wurden 1445 von Jodoque Dotzinger erbaut. Im Jahr 1500 wurde ein Lettner mit sieben gewölbten Jochen und gemeißelten Schlusssteinen errichtet. Er ist einer der wenigen im Elsass erhaltenen Lettner. Die Silbermann-Orgel stammt aus dem Jahr 1709. Erhalten ist ein monumentales Relief der Heiligen Anna, das um 1520 von Hans Wydyz geschaffen wurde. Die Gemeinde trat 1529 der Reformation bei. Sie war damals eine der sieben lutherischen Kirchen Straßburgs. 1683 schenkte Ludwig XIV. den Chor aus dem 15. Jahrhundert den Katholiken und das Kirchenschiff den Protestanten. In der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts führte der Anstieg der Katholiken zum Bau einer neuen romanischen Kirche. 1867 errichtete der Architekt Conrath eine angrenzende Kirche, wofür der gotische Chor abgerissen werden musste. Nur der durchbrochene Kirchturm blieb erhalten. Diese neue Kirche, senkrecht zur ersten, wurde 1871 geweiht. Weitere Elemente wurden zu Beginn des 20. Jahrhunderts verändert: Der Kreuzgang wurde 1908 abgerissen, das Presbyterium entfernt und das Kirchenschiff im Rahmen der Bauarbeiten an der Grande Percée um zwei Joche verkürzt. Dies verlieh dem Gebäude ein zusammengesetztes Erscheinungsbild, das durch den Anbau eines neuromanischen Portals zwischen 1919 und 1923, einer Kopie des alten Turms von Saint-Etienne, noch verstärkt wurde. Seit 2012 finden in der protestantischen Kirche Saint-Pierre-le-Vieux keine Gottesdienste mehr statt (die Gläubigen gehen nach Sainte-Aurélie oder Saint-Thomas).

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Edifié en 1898, cet obélisque est terminé par une vasque surmontant une fontaine. Il rend hommage à Auguste Stoeber (1808-1884) poète, folkloriste, théologien et historien et à son frère Adolphe (1810-1892) pasteur et poète. Leurs médaillons et celui de leur père, l’avocat et poète Ehrenfried-Daniel Stoeber (1779-1835) se trouvent à la base de la colonne. Ils sont dus au sculpteur et ciseleur Walter Eberbach. La famille Stoeber, écrivant en allemand ou en alsacien, fut l’objet d’une récupération de la part des autorités allemandes, d’où l’érection de ce monument entre autres. Pourtant, si Adolphe laisse percer une certaine germanophilie, Auguste et Ehrenfried sont plutôt régionalistes. De dernier écrivit ainsi ce quatrain :

« Ma lyre est allemande; elle retentit de chants germains, mais mon épée est française et fidèle au coq gaulois. Qu’au-delà du Rhin et au-delà des Vosges puisse résonner mon cri : L’Alsace est mon pays; c’est pour elle que bat mon cœur ».

Built in 1898, this obelisk is topped by a basin surmounting a fountain. It pays homage to Auguste Stoeber (1808-1884), poet, folklorist, theologian and historian, and to his brother Adolphe (1810-1892), pastor and poet. Their medallions and that of their father, the lawyer and poet Ehrenfried-Daniel Stoeber (1779-1835), are located at the base of the column. They are the work of the sculptor and chaser Walter Eberbach. The Stoeber family, writing in German or Alsatian, was the object of a recuperation by the German authorities, hence the erection of this monument among others. However, if Adolphe lets a certain Germanophilia show, Auguste and Ehrenfried are rather regionalists. The latter wrote this quatrain:
« My lyre is German; it resounds with Germanic songs, but my sword is French and faithful to the Gallic rooster. May my cry resound beyond the Rhine and beyond the Vosges: Alsace is my country; it is for her that my heart beats. »

Dieser 1898 erbaute Obelisk wird von einem Becken mit einem Brunnen gekrönt. Er ist eine Hommage an Auguste Stoeber (1808–1884), Dichter, Volkskundler, Theologe und Historiker, und seinen Bruder Adolphe (1810–1892), Pfarrer und Dichter. Ihre Medaillons und das ihres Vaters, des Anwalts und Dichters Ehrenfried-Daniel Stoeber (1779–1835), befinden sich am Fuß der Säule. Sie sind ein Werk des Bildhauers und Ziseleurs Walter Eberbach. Die Familie Stoeber, die auf Deutsch oder Elsässisch schrieb, war Gegenstand einer Reklamation durch die deutschen Behörden, daher die Errichtung dieses und anderer Denkmäler. Während Adolphe jedoch eine gewisse Germanophilie an den Tag legt, sind Auguste und Ehrenfried eher Regionalisten. Letzterer schrieb diesen Vierzeiler:
„Meine Leier ist deutsch; sie erklingt von germanischen Liedern, aber mein Schwert ist französisch und dem gallischen Hahn treu. Möge mein Ruf jenseits des Rheins und jenseits der Vogesen erschallen: Das Elsass ist mein Land; für es schlägt mein Herz.“

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Une maison renaissance, reconnaissable à sa tourelle côté cour, a précédé cet hôtel. On y trouvait aussi une portion de l’enceinte médiévale, identifiée par ses créneaux. C’est en 1751 que Jacques Gallay a dressé les plans cet hôtel en style régence-rococo. La partie du bâtiment située rue du Vieux Marché aux Vins, qui présentait une belle façade, a été détruite vers 1900 pour laisser place à un grand magasin. Elle avait hébergé le grand-père maternel de Pierre Mendès France, Isidore Kahn. De 1848 à 1980, l’édifice a abrité des services postaux; c’est ici qu’a été installé le premier central téléphonique de Strasbourg, en 1882. Le service « Voies navigables de France » occupe désormais les lieux.

A Renaissance house, recognizable by its turret on the courtyard side, preceded this hotel. There was also a portion of the medieval wall, identified by its battlements. It was in 1751 that Jacques Gallay drew up the plans for this Regency-Rococo style hotel. The part of the building located on Rue du Vieux Marché aux Vins, which had a beautiful facade, was destroyed around 1900 to make way for a department store. It had housed Pierre Mendès France’s maternal grandfather, Isidore Kahn. From 1848 to 1980, the building housed postal services; it was here that Strasbourg’s first telephone exchange was installed in 1882. The « Voies navigables de France » service now occupies the premises.

Vor diesem Hotel befand sich ein Renaissancehaus, erkennbar an seinem Türmchen auf der Hofseite. Auch ein Teil der mittelalterlichen Stadtmauer, erkennbar an seinen Zinnen, war erhalten. 1751 entwarf Jacques Gallay die Pläne für dieses Hotel im Régence-Rokoko-Stil. Der Gebäudeteil an der Rue du Vieux Marché aux Vins, der eine schöne Fassade besaß, wurde um 1900 abgerissen, um Platz für ein Kaufhaus zu schaffen. Hier hatte Pierre Mendès Frances Großvater mütterlicherseits, Isidore Kahn, gewohnt. Von 1848 bis 1980 beherbergte das Gebäude die Post; 1882 wurde hier die erste Telefonzentrale Straßburgs eingerichtet. Heute ist der Dienst „Voies navigables de France“ in den Räumlichkeiten untergebracht.

 

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La place tient son nom de l’enseigne du n°2, ancien atelier d’un armurier du XVIe siècle, qui représente un sergent municipal en armure. L’original se trouve au Musée Historique. C’est de nos jours une pharmacie : on parle désormais d’une Santé de Fer. Au Moyen Âge, se trouvait à cet emplacement l’une des portes qui menait à l’extérieur de la ville. Des vestiges ont été mis au jour, puis recouverts, lors des travaux du tram en 1994.

The square takes its name from the sign at No. 2, a former 16th-century gunsmith’s workshop, which depicts a municipal sergeant in armor. The original is in the Historical Museum. It is now a pharmacy: it is now called an Iron Health. In the Middle Ages, one of the gates leading out of the city stood on this site. Remains were unearthed and then covered up during tram construction in 1994.

Der Platz verdankt seinen Namen dem Schild an der Hausnummer 2, einer ehemaligen Büchsenmacherwerkstatt aus dem 16. Jahrhundert, das einen städtischen Sergeanten in Rüstung zeigt. Das Original befindet sich im Historischen Museum. Heute ist dort eine Apotheke untergebracht: Sie heißt jetzt „Eiserne Gesundheit“. Im Mittelalter befand sich an dieser Stelle eines der Stadttore. Überreste wurden 1994 beim Bau der Straßenbahn freigelegt und wieder zugeschüttet.

 

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A cet emplacement se situait la curie noble à la « Haute-Montée ». Elle servait de lieu de réunion à une partie de la noblesse, notamment la grande famille Zorn. Elle fut démolie en 1332. Le fossé des Tanneurs passant en face, une passerelle de bois en permet l’accès (d’où le terme de Haute Montée) depuis le XIIIe siècle jusqu’en 1837. Bâti par Félix Fries en 1853, cet immeuble de rapport, en crépi et pierre de taille, est typique du second Empire. Au rez -de-chaussée et à l’entresol, les ouvertures en plein cintre dessinent des baies destinées aux devantures des commerces. Inspiré du style haussmanien, le dernier étage est souligné par un balcon filant. Le bâtiment fait alors partie de l’ensemble des nouvelles « Petites Boucheries » dont la partie centrale est remplacée en 1903 par l’actuelle « Kleine Metzig ». Il constitue le pendant du 2, rue des Grandes Arcades édifié en 1852.

On this site was located the noble curia at the « Haute-Montée ». It served as a meeting place for part of the nobility, notably the great Zorn family. It was demolished in 1332. The Tanners’ Moat passing opposite, a wooden footbridge provided access (hence the term Haute Montée) from the 13th century until 1837. Built by Félix Fries in 1853, this apartment building, made of plaster and cut stone, is typical of the Second Empire. On the ground floor and the mezzanine, the semi-circular openings form bays intended for the shop fronts. Inspired by the Haussmann style, the top floor is highlighted by a continuous balcony. The building was then part of the new « Petites Boucheries » complex, the central part of which was replaced in 1903 by the current « Kleine Metzig ». It is the counterpart of 2, rue des Grandes Arcades built in 1852.

An dieser Stelle befand sich die Adelskurie der „Haute-Montée“. Sie diente einem Teil des Adels, insbesondere der Familie Zorn, als Treffpunkt. Sie wurde 1332 abgerissen. Gegenüber dem Gerbergraben ermöglichte vom 13. Jahrhundert bis 1837 eine hölzerne Fußgängerbrücke den Zugang (daher der Name „Haute-Montée“). Dieses 1853 von Félix Fries erbaute Wohnhaus aus Gips und Naturstein ist typisch für das Zweite Kaiserreich. Im Erdgeschoss und im Zwischengeschoss bilden die halbrunden Öffnungen Erker für die Ladenfronten. Inspiriert vom Haussmann-Stil wird das oberste Stockwerk durch einen durchgehenden Balkon hervorgehoben. Das Gebäude war damals Teil des neuen Komplexes der „Petites Boucheries“, dessen Mittelteil 1903 durch die heutige „Kleine Metzig“ ersetzt wurde. Es ist das Gegenstück zum 1852 erbauten Haus in der Rue des Grandes Arcades Nr. 2.

 

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En 1621 eut lieu l’ouverture des Petites Boucheries pour la volaille et le petit bétail. Il s’agissait de petites boutiques le long du fossé des Tanneurs. Ces échoppes trop délabrées et insalubres sont démolies en 1837. Elles laissent place à une halle en charpente entièrement en métal, pourvue d’une façade néo-classique très sobre. Cette halle a été détruite à son tour en 1899. L’édifice suivant, daté de 1901, reprend le nom de Petites Boucheries (en allemand Kleine Metzig) Il est dû aux architectes Gustave Oberthür et Johann-Karl Ott. Ils en ont fait un fleuron du picturalisme strasbourgeois avec de multiples oriels, tourelles et pignons, mêlant des éléments de style gothique et de la Renaissance allemande. Les sculptures évoquent l’univers médiéval, avec frises florales, animaux et personnages malicieux. Le passage traversant abrite une mosaïque au sol, où on peut lire: « Wer Will Bauen An Den Sttrassen Muss Die Leute Reden Lassen » que l’on pourrait traduire par « Qui veut construire le long des rues doit laisser les gens s’exprimer ». Au-dessus se trouve le blason de la Ville de Strasbourg. De part et d’autre du portail, deux statues dAlfred Marzolff  représentent deux personnalités locales. Daniel Specklin (1536-1589) fut architecte à Strasbourg. Ingénieur militaire, il est à l’origine des systèmes défensifs que Vauban portera ensuite à son apogée. Il a également réalisé une excellente carte de l’Alsace. Il est représenté dans un costume italien, d’après la seule gravure qui existait de lui. Jacques Sturm (1489-1553) fut un diplomate et un homme d’état. Il a défendu l’indépendance de la République strasbourgeoise dans le Saint Empire. La Réforme s’installa paisiblement à Strasbourg grâce à lui. Il fonda aussi le Gymnase ou Ecole Latine. Il est représenté dans son costume de Stettmeister, ou premier magistrat, du XVIe siècle.

In 1621, the Petites Boucheries (Little Butchers’ Shops) opened for poultry and small livestock. These were small shops along the Tanners’ Ditch. These stalls, too dilapidated and unsanitary, were demolished in 1837. They made way for a hall with a completely metal frame, with a very sober neo-classical facade. This hall was also destroyed in 1899. The next building, dating from 1901, takes the name Petites Boucheries (in German Kleine Metzig). It is the work of the architects Gustave Oberthür and Johann-Karl Ott. They made it a jewel of Strasbourg pictorialism with multiple bay windows, turrets and gables, mixing elements of Gothic and German Renaissance styles. The sculptures evoke the medieval world, with floral friezes, animals and mischievous characters. The crossing passageway contains a mosaic floor, which reads: « Wer Will Bauen An Den Sttrassen Muss Die Leute Reden Lassen » which could be translated as « Whoever wants to build along the streets must let the people express themselves. » Above is the coat of arms of the City of Strasbourg. On either side of the portal, two statues by Alfred Marzolff represent two local figures. Daniel Specklin (1536-1589) was an architect in Strasbourg. A military engineer, he was responsible for the defensive systems that Vauban would later bring to their peak. He also produced an excellent map of Alsace. He is depicted in an Italian costume, according to the only engraving of him that existed. Jacques Sturm (1489-1553) was a diplomat and statesman. He defended the independence of the Strasbourg Republic in the Holy Roman Empire. Thanks to him, the Reformation was peacefully established in Strasbourg. He also founded the Gymnasium or Latin School. He is depicted in his 16th-century costume as a Stettmeister, or chief magistrate.

Im Jahr 1621 wurden die Petites Boucheries (Kleinen Metzgereien) für Geflügel und Kleinvieh eröffnet. Dabei handelte es sich um kleine Läden entlang des Gerbergrabens. Diese Stände, zu baufällig und unhygienisch, wurden 1837 abgerissen. Sie machten Platz für eine Halle mit einem kompletten Metallrahmen und einer sehr schlichten neoklassizistischen Fassade. Auch diese Halle wurde 1899 zerstört. Das nächste Gebäude aus dem Jahr 1901 trägt den Namen Petites Boucheries (auf Deutsch Kleine Metzig). Es ist ein Werk der Architekten Gustave Oberthür und Johann-Karl Ott. Sie machten daraus ein Juwel der Straßburger Piktorialistik mit zahlreichen Erkern, Türmchen und Giebeln, in dem Elemente der Gotik und der deutschen Renaissance vermischt wurden. Die Skulpturen mit Blumenfriesen, Tieren und schelmischen Figuren erinnern an das Mittelalter. Der Durchgang ist mit einem Mosaikboden geschmückt, auf dem steht: „Wer will bauen an den Straßen, muss die Leute reden lassen.“ Darüber befindet sich das Wappen der Stadt Straßburg. Zu beiden Seiten des Portals stellen zwei Statuen von Alfred Marzolff zwei lokale Persönlichkeiten dar. Daniel Specklin (1536–1589) war Architekt in Straßburg. Als Militäringenieur war er für die Verteidigungssysteme verantwortlich, die Vauban später zu ihrer Blütezeit führen sollte. Er schuf auch eine hervorragende Karte des Elsass. Dem einzigen erhaltenen Stich von ihm zufolge ist er in italienischer Tracht dargestellt. Jacques Sturm (1489–1553) war Diplomat und Staatsmann. Er verteidigte die Unabhängigkeit der Straßburger Republik im Heiligen Römischen Reich. Ihm ist es zu verdanken, dass sich die Reformation friedlich in Straßburg etablierte. Er gründete auch das Gymnasium, die Lateinschule. Er wird in seiner Tracht aus dem 16. Jahrhundert als Stettmeister oder oberster Amtsrichter dargestellt.

 

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Faute d’argent, l’Aubette est restée l’unique bâtiment construit sur cette place, par Jacques François Blondel. Bâtie de 1764 à 1778, l’Aubette est alors destinée à abriter un corps de garde, la chambre des logements militaires et le local où se transmet, à l’aube, les mots d’ordre pour la garnison, d’où son nom. Dans son état premier, la façade suit les conceptions architecturales de Blondel, entre rocaille et néo-classicisme, identiques à ses édifices de la place d’Armes de Metz. L’élévation est sobre, avec une ornementation sculptée réduite au fronton. Elle est ainsi animée par des lignes orthogonales et des décrochements, sans apport des ordres antiques. Seule la grille du balcon, due au serrurier de la Ville Antoine Courtenaire, évoque le goût rocaille. Au mitan du XIXe siècle, on trouve ici le siège de la Maréchaussée, les bureaux de l’État Major de la place de Strasbourg et, au premier étage, un café-concert, puis le musée municipal de peinture et de sculpture en 1868. L’Aubette est ravagée par le bombardement d’août 1870. Du bâtiment de Blondel, seule subsiste q la façade principale. Chargé des travaux, l’architecte de la ville, Jean Conrath, y apporte des enrichissements : ajout d’une balustrade, remplacement de la toiture simple à deux pans par des combles brisés avec œils-de-bœuf. Comme la ville veut y installer le conservatoire de musique, Conrath décore la façade par des éléments sculptés : médaillons de musiciens, figure allégorique de la musique. L’entrée accueille un escalier monumental donnant accès à la salle de concert. En 1922, les frères Horn installent un vaste complexe de restauration et loisirs; la conception en est confiée à l’architecte Théo Van Doesburg, l’un des principaux penseurs du mouvement De Stijl, en collaboration avec Hans Harp et son épouse Sophie Taeuber. Les travaux sont finis en 1928. L’œuvre est composée des trois couleurs primaires: jaune, bleu et rouge, ainsi que le gris et le noir. On devait pouvoir danser, manger, fumer, boire, regarder un film. Faute de public, après seulement dix ans d’utilisation, les lieux sont largement transformés. Néanmoins, l’envie de restituer ce décor avant-gardiste, connu par des photographies d’époque et des esquisses préparatoires en couleur, apparaît dés les années 1960. Après maints essais peu concluants, le nouvel ensemble est enfin ouvert le 8 juin 2006.

Due to lack of funds, the Aubette remained the only building constructed on this square by Jacques François Blondel. Built between 1764 and 1778, the Aubette was then intended to house a guardhouse, the military quarters room and the room where the orders for the garrison were transmitted at dawn, hence its name. In its original state, the façade follows Blondel’s architectural designs, between rocaille and neoclassicism, identical to his buildings on the Place d’Armes in Metz. The elevation is sober, with sculpted ornamentation reduced to the pediment. It is thus enlivened by orthogonal lines and recesses, without any contribution from the ancient orders. Only the balcony grille, by the city locksmith Antoine Courtenaire, evokes the rocaille taste. In the mid-19th century, the headquarters of the Maréchaussée (Marine Guard), the offices of the General Staff of the Place de Strasbourg and, on the first floor, a café-concert were located here, then the municipal museum of painting and sculpture in 1868. The Aubette was devastated by the bombardment of August 1870. Of Blondel’s building, only the main facade remains. In charge of the work, the city architect, Jean Conrath, made some improvements: adding a balustrade, replacing the simple two-sided roof with pointed attics with bull’s-eye windows. As the city wanted to install the music conservatory there, Conrath decorated the facade with sculpted elements: medallions of musicians, allegorical figures of music. The entrance has a monumental staircase leading to the concert hall. In 1922, the Horn brothers installed a vast restaurant and leisure complex; The design was entrusted to architect Théo Van Doesburg, one of the main thinkers of the De Stijl movement, in collaboration with Hans Harp and his wife Sophie Taeuber. The work was completed in 1928. The work is composed of the three primary colors: yellow, blue and red, as well as gray and black. It was to be possible to dance, eat, smoke, drink, watch a film. Due to a lack of public, after only ten years of use, the places were largely transformed. Nevertheless, the desire to restore this avant-garde decor, known from period photographs and preparatory sketches in color, appeared from the 1960s. After many inconclusive attempts, the new complex was finally opened on June 8, 2006.

Aus Geldmangel blieb die Aubette das einzige Gebäude, das Jacques François Blondel an diesem Platz errichten ließ. Erbaut zwischen 1764 und 1778, sollte die Aubette damals ein Wachhaus, das Militärquartier und den Raum beherbergen, in dem im Morgengrauen die Befehle an die Garnison übermittelt wurden, daher ihr Name. In ihrem ursprünglichen Zustand folgt die Fassade Blondels architektonischen Entwürfen zwischen Rocaille und Neoklassizismus, identisch mit seinen Gebäuden am Place d’Armes in Metz. Die Fassade ist schlicht, mit auf den Giebel reduzierten Skulpturenornamenten. Sie wird somit durch orthogonale Linien und Nischen belebt, ohne jeglichen Einfluss der alten Ordnungen. Lediglich das Balkongitter des Stadtschlossers Antoine Courtenaire erinnert an den Rocaille-Stil. Mitte des 19. Jahrhunderts befanden sich hier das Hauptquartier der Maréchaussée (Marinegarde), die Büros des Generalstabs des Place de Strasbourg und im ersten Stock ein Café-Konzert. 1868 wurde hier dann das städtische Museum für Malerei und Skulptur untergebracht. Die Aubette wurde bei einem Bombardement im August 1870 zerstört. Von Blondels Gebäude ist nur die Hauptfassade erhalten. Der mit den Arbeiten beauftragte Stadtarchitekt Jean Conrath nahm einige Verbesserungen vor: Er fügte eine Balustrade hinzu und ersetzte das einfache doppelseitige Dach durch spitze Attikas mit Ochsenaugenfenstern. Da die Stadt dort das Musikkonservatorium einrichten wollte, verzierte Conrath die Fassade mit Skulpturenelementen: Medaillons von Musikern, allegorische Figuren der Musik. Vom Eingang führt eine monumentale Treppe zum Konzertsaal. 1922 errichteten die Brüder Horn hier einen riesigen Restaurant- und Freizeitkomplex. Der Entwurf wurde dem Architekten Théo Van Doesburg, einem der Hauptdenker der De-Stijl-Bewegung, in Zusammenarbeit mit Hans Harp und seiner Frau Sophie Taeuber anvertraut. Das Werk wurde 1928 fertiggestellt. Es besteht aus den drei Grundfarben Gelb, Blau und Rot sowie Grau und Schwarz. Es sollte möglich sein, zu tanzen, zu essen, zu rauchen, zu trinken und einen Film anzusehen. Aufgrund mangelnden Publikums wurden die Orte nach nur zehn Jahren Nutzung weitgehend umgestaltet. Dennoch entstand ab den 1960er Jahren der Wunsch, dieses avantgardistische Dekor, das von zeitgenössischen Fotografien und vorbereitenden Farbskizzen bekannt ist, wiederherzustellen. Nach vielen erfolglosen Versuchen wurde der neue Komplex schließlich am 8. Juni 2006 eröffnet.

 

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Au Moyen Âge, la place accueille une église et le couvent des Franciscains, d’où son appellation de « Barfüsser ». On détruisit le cloître et l’église en 1533. Elle devient la place d’Armes à la fin du XVIIe siècle. Selon le plan d’embellissement réalisé en 1765 par Jacques-François Blondel, un bâtiment monumental à vocation militaire y est construit en 1770 : l’Aubette. La place présente une unité architecturale uniquement de ce côté-là. En 1840, elle prend le nom de place Kléber, après l’inauguration de la statue du général éponyme, exécutée par le sculpteur Philippe Grass. Le piédestal du monument évoque la campagne d’Egypte, pendant laquelle il fut assassiné. Ses cendres sont d’ailleurs enfuies sous la statue. Sujette à de nombreuses modifications, la place est aujourd’hui entièrement piétonne. L’architecte Guy Clapot fut chargé de choisir le mobilier urbain. Elle accueille des marchés et sert de point de rendez-vous lors de manifestations politiques, culturelles et sportives. C’est est aussi l’un des espaces accueillant le marché de Noël. Le grand sapin de Noël y est dressé. Dans le cadre de la réintroduction du tram dans la Ville, la place devient piétonne après avoir servi de parking pour les voitures pendant plus de 50 ans.

In the Middle Ages, the square housed a church and the Franciscan convent, hence its name « Barfüsser. » The cloister and church were destroyed in 1533. It became the Place d’Armes at the end of the 17th century. According to the beautification plan drawn up in 1765 by Jacques-François Blondel, a monumental building for military purposes was constructed there in 1770: the Aubette. The square presents an architectural unity only on this side. In 1840, it took the name Place Kléber, after the inauguration of the statue of the eponymous general, executed by the sculptor Philippe Grass. The pedestal of the monument evokes the Egyptian campaign, during which he was assassinated. His ashes are buried beneath the statue. Subject to numerous modifications, the square is today entirely pedestrianized. Architect Guy Clapot was responsible for choosing the street furniture. It hosts markets and serves as a meeting point for political, cultural, and sporting events. It is also one of the spaces hosting the Christmas market. The large Christmas tree is erected there. As part of the reintroduction of the tram to the city, the square is becoming pedestrianized after serving as a car park for over 50 years.

Im Mittelalter beherbergte der Platz eine Kirche und das Franziskanerkloster, daher auch sein Name „Barfüsser“. Kreuzgang und Kirche wurden 1533 zerstört. Ende des 17. Jahrhunderts wurde er zum Place d’Armes. Nach dem 1765 von Jacques-François Blondel entworfenen Verschönerungsplan wurde dort 1770 ein monumentales Gebäude für militärische Zwecke errichtet: die Aubette. Nur auf dieser Seite bildet der Platz eine architektonische Einheit. 1840 erhielt er den Namen Place Kléber, nach der Einweihung der Statue des gleichnamigen Generals, geschaffen vom Bildhauer Philippe Grass. Der Sockel des Denkmals erinnert an den Ägyptenfeldzug, während dessen er ermordet wurde. Seine Asche ist unter der Statue begraben. Nach zahlreichen Umbauten ist der Platz heute vollständig für Fußgänger zugänglich. Der Architekt Guy Clapot war für die Auswahl der Stadtmöblierung verantwortlich. Hier finden Märkte statt und es dient als Treffpunkt für politische, kulturelle und sportliche Veranstaltungen. Außerdem ist er einer der Orte, an denen der Weihnachtsmarkt stattfindet. Dort wird auch der große Weihnachtsbaum aufgestellt. Im Zuge der Wiedereinführung der Straßenbahn in die Stadt wird der Platz, der über 50 Jahre lang als Parkplatz diente, zur Fußgängerzone.

 

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Création du sculpteur alsacien Philippe Grass, cette statue a été coulée par Honoré fondeur à Paris. Elle mesure 3 mètres et 10 centimètres et pèse 4500kg, et a été inaugurée en 1840. Les bas reliefs représentent les batailles d’Altenkirchen (19 juin 1796) et d’Héliopolis (20 mars 1800) Kléber tient dans sa main la demande de capitulation, adressée par l’amiral anglais Keith. Il répliqua ainsi: « Soldats, on ne répond à une telle insolence que par des victoires, préparez-vous à combattre ». Jean-Baptiste Kléber (1753-1800) fut d’abord apprenti auprès de son beau-père, l’architecte Burger puis à l’atelier de Chalgrin à Paris. Il sera nommé inspecteur des bâtiments de Haute-Alsace en 1784. A la Révolution, il s’engage dans l’armée où il accède au grade de général de division. Il participe à l’expédition d’Égypte avec Bonaparte. A son départ, celui-ci le nomme général en chef. Mais Kléber est assassiné au Caire par un égyptien, qui finira empalé. En 1818, ses cendres sont déposées à la cathédrale de Strasbourg. Et enfin, en 1838, elles sont enfouies dans le socle de ce monument.

Created by the Alsatian sculptor Philippe Grass, this statue was cast by Honoré Fondeur in Paris. It measures 3 meters and 10 centimeters and weighs 4500 kg, and was inaugurated in 1840. The bas-reliefs represent the battles of Altenkirchen (June 19, 1796) and Heliopolis (March 20, 1800). Kléber holds in his hand the demand for surrender, addressed by the English Admiral Keith. He replied: « Soldiers, such insolence can only be answered with victories, prepare to fight. » Jean-Baptiste Kléber (1753-1800) was first apprenticed to his father-in-law, the architect Burger, then at Chalgrin’s workshop in Paris. He was appointed building inspector for Upper Alsace in 1784. During the Revolution, he joined the army, where he rose to the rank of divisional general. He participated in the Egyptian expedition with Bonaparte. Upon his departure, Bonaparte appointed him commander-in-chief. But Kléber was assassinated in Cairo by an Egyptian, who ended up impaled. In 1818, his ashes were placed in Strasbourg Cathedral. And finally, in 1838, they were buried in the base of this monument.

Diese vom elsässischen Bildhauer Philippe Grass geschaffene Statue wurde von Honoré Fondeur in Paris gegossen. Sie misst 3 Meter und 10 Zentimeter, wiegt 4500 kg und wurde 1840 eingeweiht. Die Flachreliefs stellen die Schlachten von Altenkirchen (19. Juni 1796) und Heliopolis (20. März 1800) dar. Kléber hält in seiner Hand die Kapitulationsaufforderung des englischen Admirals Keith. Dieser antwortete: „Soldaten, auf solche Unverschämtheit kann nur mit Siegen geantwortet werden, macht euch zum Kampf bereit.“ Jean-Baptiste Kléber (1753–1800) ging zunächst bei seinem Schwiegervater, dem Architekten Burger, in die Lehre, dann in Chalgrins Werkstatt in Paris. 1784 wurde er zum Bauinspektor für das Oberelsass ernannt. Während der Französischen Revolution trat er der Armee bei, wo er es bis zum Divisionsgeneral brachte. Er nahm mit Napoleon an der Ägyptenexpedition teil. Nach seiner Abreise ernannte ihn Napoleon zum Oberbefehlshaber. Doch Kléber wurde in Kairo von einem Ägypter ermordet, der schließlich aufgespießt wurde. 1818 wurde seine Asche im Straßburger Münster beigesetzt. 1838 wurde sie schließlich im Sockel dieses Denkmals begraben.

 

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Cette façade a été peinte par Edgar Mahler avec des motifs issus de la Renaissance. C’est une création originale réalisée en 1987, avec des références au style Renaissance. Contrairement à la façade donnant rue de l’Outre, les fenêtres ont des encadrements rectangulaires sans ornement particulier, hormis les garde-corps en ferronnerie au premier étage. Ils sont caractéristiques de la seconde moitié du XIXe siècle. Cette façade semble avoir été transformée à cette période. La structure du bâtiment semble remonter au Moyen Age. Au rez-de-chaussée se trouvent quatre baies cintrées aux dimensions inégales.

This façade was painted by Edgar Mahler with Renaissance motifs. It is an original creation created in 1987, with references to the Renaissance style. Unlike the façade facing Rue de l’Outre, the windows have rectangular frames without any particular ornamentation, except for the ironwork railings on the first floor. They are characteristic of the second half of the 19th century. This façade appears to have been transformed during this period. The structure of the building appears to date back to the Middle Ages. On the ground floor are four arched bays of unequal dimensions.

Diese Fassade wurde von Edgar Mahler mit Renaissance-Motiven bemalt. Es handelt sich um eine originelle Kreation aus dem Jahr 1987 mit Anklängen an den Renaissance-Stil. Im Gegensatz zur Fassade zur Rue de l’Outre haben die Fenster rechteckige Rahmen ohne besondere Verzierung, mit Ausnahme der schmiedeeisernen Geländer im ersten Stock. Sie sind typisch für die zweite Hälfte des 19. Jahrhunderts. Diese Fassade scheint in dieser Zeit umgestaltet worden zu sein. Die Struktur des Gebäudes scheint aus dem Mittelalter zu stammen. Im Erdgeschoss befinden sich vier ungleich große Bogenfelder.

 

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Cette façade a été peinte par Edgar Mahler avec des motifs issus de la Renaissance. C’est une création originale réalisée en 1987, avec des références au style Renaissance. Contrairement à la façade donnant rue de l’Outre, les fenêtres ont des encadrements rectangulaires sans ornement particulier, hormis les garde-corps en ferronnerie au premier étage. Ils sont caractéristiques de la seconde moitié du XIXe siècle. Cette façade semble avoir été transformée à cette période. La structure du bâtiment semble remonter au Moyen Age. Au rez-de-chaussée se trouvent quatre baies cintrées aux dimensions inégales.

This façade was painted by Edgar Mahler with Renaissance motifs. It is an original creation created in 1987, with references to the Renaissance style. Unlike the façade facing Rue de l’Outre, the windows have rectangular frames without any particular ornamentation, except for the ironwork railings on the first floor. They are characteristic of the second half of the 19th century. This façade appears to have been transformed during this period. The structure of the building appears to date back to the Middle Ages. On the ground floor are four arched bays of unequal dimensions.

Diese Fassade wurde von Edgar Mahler mit Renaissance-Motiven bemalt. Es handelt sich um eine originelle Kreation aus dem Jahr 1987 mit Anklängen an den Renaissance-Stil. Im Gegensatz zur Fassade zur Rue de l’Outre haben die Fenster rechteckige Rahmen ohne besondere Verzierung, mit Ausnahme der schmiedeeisernen Geländer im ersten Stock. Sie sind typisch für die zweite Hälfte des 19. Jahrhunderts. Diese Fassade scheint in dieser Zeit umgestaltet worden zu sein. Die Struktur des Gebäudes scheint aus dem Mittelalter zu stammen. Im Erdgeschoss befinden sich vier ungleich große Bogenfelder.

 

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Une plaque signale la naissance, le 31 août 1740, de Jean-Frédéric Oberlin, célèbre pasteur et pédagogue, à l’origine de l’école maternelle avec l’organisation des « Poêles à Tricoter » Il était le fils de Jean Georges Oberlin, professeur au Gymnase protestant. Auparavant, les Oberlin étaient boulangers à Strasbourg depuis trois générations. Le colmarien Hans Oberlin, fut reçu bourgeois de Strasbourg en 1634. Son illustre descendant œuvra dans maintes directions ; citons : développement d’une industrie de tissage, en favorisant le travail à domicile ; développement de l’agriculture par l’introduction de semences et de techniques nouvelles ;amélioration des conditions d’hygiène et d’habitat ; financement de la formation à des professions utiles au bien public, comme celle de sage-femme ; mise en œuvre d’instituts de pré-scolarisation avec un encadrement féminin qualifié, fait sans précédent pour l’époque. Oberlin mourut en 1826.

A plaque marks the birth, on August 31, 1740, of Jean-Frédéric Oberlin, a famous pastor and teacher, who founded the nursery school with the organization of the « Knitting Pots. » He was the son of Jean Georges Oberlin, a teacher at the Protestant Gymnasium. Previously, the Oberlins had been bakers in Strasbourg for three generations. Hans Oberlin, from Colmar, was received as a citizen of Strasbourg in 1634. His illustrious descendant worked in many directions; let us mention: the development of a weaving industry, by promoting homework; the development of agriculture by introducing new seeds and techniques; the improvement of hygiene and housing conditions; the financing of training for professions useful to the public good, such as midwifery; and the establishment of pre-school institutes with qualified female staff, an unprecedented achievement at the time. Oberlin died in 1826.

Eine Gedenktafel erinnert an die Geburt von Jean-Frédéric Oberlin, einem berühmten Pfarrer und Lehrer, am 31. August 1740. Er gründete den Kindergarten mit der Organisation der „Stricktöpfe“. Er war der Sohn von Jean Georges Oberlin, einem Lehrer am protestantischen Gymnasium. Zuvor waren die Oberlins seit drei Generationen Bäcker in Straßburg. Hans Oberlin aus Colmar wurde 1634 als Straßburger Bürger aufgenommen. Sein berühmter Nachkomme wirkte in vielen Bereichen. Erwähnenswert sind beispielsweise die Entwicklung der Weberei durch die Förderung der Heimarbeit; die Entwicklung der Landwirtschaft durch die Einführung neuer Saaten und Techniken; die Verbesserung der Hygiene und der Wohnbedingungen; die Finanzierung der Ausbildung für gemeinwohlorientierte Berufe wie die Hebammenausbildung; und die Gründung von Vorschuleinrichtungen mit qualifiziertem weiblichem Personal – eine damals beispiellose Errungenschaft. Oberlin starb 1826.

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A l’origine se trouvait une église romane construite en 1260, appartenant aux dominicains. Après l’annexion de Strasbourg à la France en 1681, de grands travaux sont ordonnés par Louis XIV. Il veut redonner la cathédrale aux Catholiques. Devenue bibliothèque municipale, l’église est ravagée par les bombardements prussiens en août 1870. 400000 incunables, dont l’irremplaçable Hortus Deliciarum par Herrade de Landsberg, partent en fumée. Tout penaud, le nouveau régime allemand décide d’importants investissements. Le 23 mai 1874 eut lieu la pose de la première pierre du Temple Neuf. L’architecte Emile Salomon est chargé d’organiser le concours pour la reconstruction. C’est le projet de l’agence Bernard Motte et Tournade qui a été choisi. Toutefois, les lauréats déclarent n’avoir pas le temps de réaliser les travaux. In fine, le consistoire charge Salomon de travailler sur la base du projet couronné. Fin 1877, l’édifice fut inauguré par le pasteur Louis Leblois. Le Temple Neuf est considéré comme une première apogée dans l’architecture sacrée de l’époque. Il se réclame de l’école française néo-romane. Les parties prenantes ont été formées à l’Ecole des beaux-arts ou y enseignaient. Son architecture, intérieure et extérieure, propose un métissage entre cet héritage français d’une part, et des modèles allemands issus de l’architecture protestante du sud-ouest de la Prusse, d’autre part. La chaire est remarquable. Adossée au mur oriental, elle est surmontée d’un abat-voix en forme de tourelle. Une Bible ouverte, portant les lettres alpha et oméga, est sculptée sur le plan central. Devant est posé l’autel formant un bloc rectangulaire. Celui-ci est divisé latéralement par des colonnettes à chapiteaux sculptés. Ces deux pièces du mobilier ont été exécutées par le sculpteur Dock et sont en pierre calcaire blanchâtre. Les orgues Märklin datent de 1877. Le buffet d’orgue en chêne a été exécuté par les sculpteurs Dock et Blumer, d’après les dessins de Salomon.

Originally, there was a Romanesque church built in 1260, belonging to the Dominicans. After the annexation of Strasbourg to France in 1681, major works were ordered by Louis XIV. He wanted to return the cathedral to the Catholics. Having become a municipal library, the church was ravaged by Prussian bombardments in August 1870. 400,000 incunabula, including the irreplaceable Hortus Deliciarum by Herrade de Landsberg, went up in smoke. Embarrassed, the new German regime decided on major investments. On May 23, 1874, the foundation stone of the Temple Neuf was laid. The architect Emile Salomon was tasked with organizing the competition for the reconstruction. The project by the Bernard Motte et Tournade agency was chosen. However, the winners declared that they did not have time to complete the work. Ultimately, the consistory tasked Salomon with building on the successful project. At the end of 1877, the building was inaugurated by Pastor Louis Leblois. The Temple Neuf is considered a first apogee in the sacred architecture of the period. It adheres to the French neo-Romanesque school. The architects were trained at the École des Beaux-Arts or taught there. Its architecture, both interior and exterior, offers a blend of this French heritage, on the one hand, and German models from the Protestant architecture of southwest Prussia, on the other. The pulpit is remarkable. Set against the eastern wall, it is surmounted by a turret-shaped soundboard. An open Bible, bearing the letters alpha and omega, is carved on the central plane. In front of it stands the altar, forming a rectangular block. This is divided laterally by small columns with sculpted capitals. These two pieces of furniture were executed by the sculptor Dock and are made of whitish limestone. The Märklin organs date from 1877. The oak organ case was executed by the sculptors Dock and Blumer, based on designs by Salomon.

Ursprünglich stand hier eine 1260 erbaute romanische Kirche, die den Dominikanern gehörte. Nach der Annexion Straßburgs durch Frankreich im Jahr 1681 gab Ludwig XIV. umfangreiche Bauarbeiten in Auftrag. Er wollte die Kathedrale den Katholiken zurückgeben. Die Kirche, die inzwischen eine Stadtbibliothek beherbergt hatte, wurde im August 1870 bei einem preußischen Bombardement verwüstet. 400.000 Inkunabeln, darunter der unersetzliche Hortus Deliciarum von Herrade de Landsberg, gingen in Rauch auf. Beschämt entschied sich das neue deutsche Regime zu großen Investitionen. Am 23. Mai 1874 wurde der Grundstein für den Temple Neuf gelegt. Der Architekt Emile Salomon wurde beauftragt, einen Wettbewerb für den Wiederaufbau auszuschreiben. Der Entwurf des Büros Bernard Motte et Tournade wurde ausgewählt. Die Gewinner erklärten jedoch, ihnen fehle die Zeit, die Arbeiten abzuschließen. Schließlich beauftragte das Konsistorium Salomon, auf dem erfolgreichen Projekt aufzubauen. Ende 1877 wurde das Gebäude von Pfarrer Louis Leblois eingeweiht. Der Temple Neuf gilt als erster Höhepunkt der Sakralarchitektur dieser Zeit. Er ist der französischen neoromanischen Schule zuzuordnen. Die Architekten wurden an der École des Beaux-Arts ausgebildet oder lehrten dort. Seine Architektur, sowohl innen als auch außen, bietet eine Mischung aus diesem französischen Erbe einerseits und deutschen Vorbildern aus der protestantischen Architektur Südwestpreußens andererseits. Die Kanzel ist bemerkenswert. An der Ostwand angebracht, wird sie von einem turmförmigen Resonanzboden überragt. In die Mittelebene ist eine geöffnete Bibel mit den Buchstaben Alpha und Omega gemeißelt. Davor steht der Altar in Form eines rechteckigen Blocks. Dieser wird seitlich durch kleine Säulen mit gemeißelten Kapitellen unterteilt. Diese beiden Einrichtungsgegenstände wurden vom Bildhauer Dock geschaffen und bestehen aus weißlichem Kalkstein. Die Märklin-Orgeln stammen aus dem Jahr 1877. Das Orgelgehäuse aus Eichenholz wurde von den Bildhauern Dock und Blumer nach Entwürfen von Salomon ausgeführt.

 

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Ici se situait l’ancien jardin médiéval de la Prévôté du Chapitre cathédral. La place prend son appellation en 1738. Elle est alors rachetée par la Ville aux fins d’une opération urbanistique. La municipalité finance l’érection de trois baraques en matériau léger, destinées à des commerçants. A partir de 1841, sous l’administration du maire Schutzenberger, des platanes donnent à la place sa physionomie actuelle. Les baraques laissent place à des étals de marchands de fruits, légumes et fromage blanc.

This was the former medieval garden of the Provost’s Court of the Cathedral Chapter. The square took its name in 1738. It was then purchased by the City for the purposes of an urban planning project. The municipality financed the construction of three huts made of lightweight materials for merchants. From 1841, under the administration of Mayor Schutzenberger, plane trees gave the square its current appearance. The huts gave way to stalls selling fruit, vegetables, and cottage cheese.

Dies war der ehemalige mittelalterliche Garten der Propstei des Domkapitels. Der Platz erhielt seinen Namen 1738. Anschließend erwarb ihn die Stadt für ein städtebauliches Projekt. Die Gemeinde finanzierte den Bau von drei aus leichtem Material gefertigten Hütten für Händler. Ab 1841, unter Bürgermeister Schützenberger, verliehen Platanen dem Platz sein heutiges Aussehen. Die Hütten wichen Ständen, an denen Obst, Gemüse und Hüttenkäse verkauft wurden.

 

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L’hôtel particulier Livio, en style néoclassique, a été édifié en 1791 par l’architecte parisien François Pinot pour le prince François de Hohenlohe-Waldenburg. Racheté en 1815 par le banquier Ignace Livio, ancien maire de Strasbourg, le bâtiment a ensuite abrité la brasserie Brabant avant d’être acquis par la Société Générale Alsacienne de Banque, qui y a établi son siège de 1881 à 2001. Il est occupé depuis 2007 par des écoles privées. La superficie est de 4000m² sur trois étages.

On remarquera la façade dépouillée, avec ses fenêtres rectangulaires très simples. L’idée est d’écraser, d’aplanir. On parle de la sécheresse du néo-classique. Les motifs sculptés du balcon reprennent le vocabulaire dorique antique. Les grilles sont également dans une géométrie très sèche. Seules exceptions, les grandes vasques du portail possèdent une dominante florale. A l’arrière, dans la cour, où il y avait à l’origine le jardin, la rigueur est encore plus prégnante. Le papier peint panoramique « Amérique », dans l’un des bureaux, provient de la fabrique de papier peint Zuber de Rixheim. Ce type de décor était courant jusque vers 1860. On est ici, à l’intérieur, à l’apogée du néo-classique. Ainsi, la ferronnerie de l’escalier est très simple, avec un fût de colonne à l’antique. La corniche est également inspirée de l’art grec, mais les chapiteaux sont très volubiles sur des colonnes en imitation de marbre. Seul ensemble de ce genre conservé dans son état d’origine à Strasbourg, le salon-bureau a gardé la presque totalité de sa décoration. Le matériau utilisé est le « carton-pierre ». Plutôt que de la pierre, il s’agit d’une sorte de mastic qui durcit en séchant. Les grands panneaux sont souvent identiques, car réalisés avec un moule. Ce matériau, moins cher que le stuc, est plus luxueux que le papier peint. On verra dans ce décor les abeilles impériales, les allusions à l’Egypte, les chapiteaux corinthiens, la tête de Mercure, dieu des voyageurs et des commerçants.

The Livio mansion, built in the neoclassical style in 1791 by Parisian architect François Pinot for Prince François of Hohenlohe-Waldenburg. Purchased in 1815 by banker Ignace Livio, former mayor of Strasbourg, the building later housed the Brabant brewery before being acquired by the Société Générale Alsacienne de Banque, which established its headquarters there from 1881 to 2001. It has been occupied by private schools since 2007. It covers 4,000 m² on three floors. Note the uncluttered facade with its very simple rectangular windows. The idea is to flatten, to flatten. This is referred to as the dryness of neoclassical architecture. The sculpted motifs on the balcony echo ancient Doric vocabulary. The grilles are also very dry in geometry. The only exceptions are the large basins on the portal, which are predominantly floral. At the rear, in the courtyard, where the garden originally stood, the rigor is even more striking. The panoramic « Amerique » wallpaper in one of the offices comes from the Zuber wallpaper factory in Rixheim. This type of decor was common until around 1860. Here, inside, we are at the height of the neoclassical style. Thus, the ironwork of the staircase is very simple, with an antique column shaft. The cornice is also inspired by Greek art, but the capitals are very voluble on imitation marble columns. The only ensemble of this kind preserved in its original state in Strasbourg, the living room-office has retained almost all of its decoration. The material used is « carton-pierre. » Rather than stone, it is a type of putty that hardens as it dries. The large panels are often identical, as they are made with a mold. This material, less expensive than stucco, is more luxurious than wallpaper. In this setting we will see the imperial bees, the allusions to Egypt, the Corinthian capitals, the head of Mercury, god of travelers and traders.

Das Herrenhaus Livio wurde 1791 im neoklassizistischen Stil vom Pariser Architekten François Pinot für Prinz François von Hohenlohe-Waldenburg erbaut. Das Gebäude wurde 1815 vom Bankier Ignace Livio, dem ehemaligen Bürgermeister von Straßburg, gekauft und beherbergte später die Brabanter Brauerei, bevor es von der Société Générale Alsacienne de Banque erworben wurde, die dort von 1881 bis 2001 ihren Hauptsitz hatte. Seit 2007 werden es von Privatschulen genutzt. Es erstreckt sich über 4.000 m² auf drei Etagen. Beachten Sie die klare Fassade mit ihren sehr einfachen rechteckigen Fenstern. Die Idee ist, zu verflachen, zu verflachen. Dies wird als die Trockenheit der neoklassizistischen Architektur bezeichnet. Die gemeißelten Motive auf dem Balkon erinnern an die alte dorische Formensprache. Die Gitter sind ebenfalls von sehr trockener Geometrie. Die einzigen Ausnahmen sind die großen Becken auf dem Portal, die überwiegend floral sind. Im hinteren Teil, im Hof, wo sich ursprünglich der Garten befand, fällt die Strenge noch stärker auf. Die Panoramatapete „Amerique“ in einem der Büros stammt aus der Tapetenfabrik Zuber in Rixheim. Diese Art der Dekoration war bis etwa 1860 üblich. Hier im Inneren befinden wir uns auf dem Höhepunkt des neoklassizistischen Stils. So ist das Schmiedeeisen der Treppe mit einem antiken Säulenschaft sehr schlicht. Auch das Gesims ist von der griechischen Kunst inspiriert, doch die Kapitelle auf Säulen in Marmoroptik sind sehr schwungvoll. Als einziges Ensemble dieser Art in Straßburg im Originalzustand erhalten, hat das Wohn- und Arbeitszimmer fast seine gesamte Dekoration bewahrt. Das verwendete Material ist „Carton-Pierre“. Anstelle von Stein handelt es sich dabei um eine Art Kitt, der beim Trocknen aushärtet. Die großen Platten sind oft identisch, da sie mit einer Form hergestellt werden. Dieses Material ist günstiger als Stuck und luxuriöser als Tapete. In diesem Umfeld sehen wir die kaiserlichen Bienen, die Anspielungen auf Ägypten, die korinthischen Kapitelle und den Kopf des Merkur, des Gottes der Reisenden und Händler.

 

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Une maison existait ici depuis le XIIIe siècle. Elle a été acquise par Jacques Gallay, maître-maçon, en 1744. Il remplace l’oriel par un balcon. La façade en briques est recouverte de plaques de grès. Notez les beaux pilastres colossaux corinthiens. Les mascarons représentent les continents et une allégorie de l’Architecture, compas et équerre à gauche, et de l’Astronomie, globe terrestre et livre à droite. Une transformation ultérieure a eu lieu au troisième étage, à la fin du XVIIIe siècle. En effet, l’allège de la fenêtre centrale possède un décor de style Louis XVI, avec un appui supporté par une paire de consoles à glyphes. De plus, les fenêtres latérales ont des garde-corps de forme sinusoïdale trop modernes pour dater de 1744. Ici est né le général Verchère de Reffye, officier d’ordonnance de Napoléon III, inventeur du canon à balles et pionnier de l’archéologie militaire.

A house had existed here since the 13th century. It was acquired by Jacques Gallay, a master mason, in 1744. He replaced the oriel window with a balcony. The brick facade is covered with sandstone slabs. Note the beautiful colossal Corinthian pilasters. The mascarons represent the continents and an allegory of Architecture, compass and set square on the left, and Astronomy, globe and book on the right. A further transformation took place on the third floor at the end of the 18th century. Indeed, the sill of the central window has a Louis XVI style decoration, with a sill supported by a pair of glyph consoles. In addition, the side windows have sinusoidal-shaped railings too modern to date from 1744. This is where General Verchère de Reffye, an orderly officer to Napoleon III, inventor of the ball cannon, and pioneer of military archaeology, was born.

Hier stand seit dem 13. Jahrhundert ein Haus. Es wurde 1744 von Jacques Gallay, einem Maurermeister, erworben. Er ersetzte das Erkerfenster durch einen Balkon. Die Backsteinfassade ist mit Sandsteinplatten verkleidet. Beachten Sie die wunderschönen, kolossalen korinthischen Pilaster. Die Maskaronen stellen die Kontinente und eine Allegorie der Architektur dar: Zirkel und Geodreieck auf der linken Seite und Astronomie, Globus und Buch auf der rechten Seite. Ende des 18. Jahrhunderts wurde der dritte Stock erneut umgestaltet. Tatsächlich weist das Fensterbrett des mittleren Fensters Verzierungen im Stil Ludwigs XVI. auf, wobei das Fensterbrett von einem Paar Glyphenkonsolen getragen wird. Außerdem haben die Seitenfenster sinusförmige Geländer, die zu modern sind, um aus dem Jahr 1744 zu stammen. Hier wurde General Verchère de Reffye geboren, ein Ordonnanzoffizier Napoleons III., Erfinder der Ballkanone und Pionier der Militärarchäologie.

 

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La bâtisse située à cet endroit appartenait à l’origine au Grand-Chœur de la cathédrale. Il fut occupée ensuite par des édiles strasbourgeois. En 1751, Jean Georges Langhans, Ammeister pour la seconde fois, supprime l’encorbellement de la maison , puis recouvre la façade de plaques de grès. Au rez-de-chaussée, il y avait après cette reconstruction deux portes et deux fenêtres. Les portes d’accès ainsi que les fenêtres du premier étage sont ornées de têtes décoratives, appelées mascarons. On reconnaît Neptune, Amphitrtrite son épouse , Jupiter et sa jalouse moitié Junon, Latone, heureuse maman de Diane, également présente, et d’Apollon. Les allèges des fenêtres présentent un léger motif décoratif. Le dernier étage situé en retrait au-dessus de la corniche est plus récent.

The building located on this site originally belonged to the Grand Choir of the cathedral. It was then occupied by Strasbourg aldermen. In 1751, Jean Georges Langhans, Ammeister for the second time, removed the corbel of the house, then covered the facade with sandstone slabs. On the ground floor, there were two doors and two windows after this reconstruction. The access doors as well as the windows on the first floor are decorated with decorative heads, called mascarons. We recognize Neptune, Amphitrite his wife, Jupiter and his jealous half Juno, Latona, happy mother of Diana, also present, and Apollo. The window sills have a slight decorative motif. The top floor, set back above the cornice, is more recent.

Das an dieser Stelle befindliche Gebäude gehörte ursprünglich zum Großchor der Kathedrale. Es wurde dann von Straßburger Ratsherren bewohnt. 1751 entfernte Jean Georges Langhans, zum zweiten Mal Ammeister, den Kragstein des Hauses und verkleidete die Fassade anschließend mit Sandsteinplatten. Im Erdgeschoss befanden sich nach diesem Umbau zwei Türen und zwei Fenster. Die Zugangstüren sowie die Fenster im ersten Stock sind mit dekorativen Köpfen, sogenannten Maskaronen, verziert. Wir erkennen Neptun, seine Frau Amphitrite, Jupiter und seine eifersüchtige Hälfte Juno, Latona, die glückliche Mutter der ebenfalls anwesenden Diana, und Apollo. Die Fensterbänke weisen ein leichtes dekoratives Motiv auf. Das über dem Gesims zurückgesetzte Obergeschoss ist jüngeren Datums.

 

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En 1363, la maison précédente s’appelait « Zu dem Burggrafen ». En 1577, elle apparaît sous le nom de « Zum Widenschneider » et appartient à un orfèvre. Elle changera plusieurs fois de propriétaires, dont l’un d’entre eux fut l’Ammeister Jean Wencker. Après le rattachement de Strasbourg à la France, elle accueillera un restaurant à l’enseigne de « A la ville de Landau ». La maison est entièrement reconstruite en 1753 par le négociant Claude Sarré. Il choisit une façade en pierres de taille et un balcon doté d’une grille en fer forgé. L’ensemble illustre le Rococo strasbourgeois à la mode à cette époque. Son style ressemble d’ailleurs à celui du numéro 18 de la même rue, édifié deux ans plus tôt. Les quatre niveaux possèdent des têtes sculptées, presque en rond de bosse. C’est l’une des demeures les plus riches en mascarons de la Grande Île. Au rez-de-chaussée, de droite à gauche, on découvre les mascarons de Mercure et son casque ailé, Hercule et sa massue sous le balcon, puis Vénus ; au premier étage Junon, Vulcain, Cérès et Neptune symbolisent les Quatre Eléments ; au deuxième étage les mascarons des Quatre Saisons complètent le décor.

In 1363, the previous house was called « Zu dem Burggrafen ». In 1577, it appears under the name « Zum Widenschneider » and belonged to a goldsmith. It changed owners several times, one of whom was Ammeister Jean Wencker. After Strasbourg was annexed to France, it housed a restaurant under the name « A la ville de Landau ». The house was completely rebuilt in 1753 by the merchant Claude Sarré. He chose a dressed stone facade and a balcony with a wrought iron grille. The whole illustrates the Strasbourg Rococo style fashionable at the time. Its style also resembles that of number 18 on the same street, built two years earlier. The four levels have sculpted heads, almost in the round. It is one of the richest mascaron houses on the Big Island. On the ground floor, from right to left, we discover the mascarons of Mercury and his winged helmet, Hercules and his club under the balcony, then Venus; on the first floor Juno, Vulcan, Ceres and Neptune symbolize the Four Elements; on the second floor the mascarons of the Four Seasons complete the decor.

Im Jahr 1363 hieß das vorherige Haus „Zu dem Burggrafen“. 1577 erscheint es unter dem Namen „Zum Widenschneider“ und gehörte einem Goldschmied. Es wechselte mehrmals den Besitzer, einer davon war Ammeister Jean Wencker. Nach der Annexion Straßburgs an Frankreich beherbergte es ein Restaurant unter dem Namen „A la ville de Landau“. Das Haus wurde 1753 vom Kaufmann Claude Sarré vollständig umgebaut. Er entschied sich für eine Fassade aus behauenem Stein und einen Balkon mit einem schmiedeeisernen Gitter. Das Ganze veranschaulicht den damals modischen Straßburger Rokokostil. Sein Stil ähnelt auch dem des Hauses Nummer 18 in derselben Straße, das zwei Jahre zuvor erbaut wurde. Die vier Stockwerke haben fast runde, gemeißelte Köpfe. Es ist eines der reichsten Maskaron-Häuser auf Big Island. Im Erdgeschoss entdecken wir von rechts nach links die Maskaronen von Merkur und seinem geflügelten Helm, Herkules und seiner Keule unter dem Balkon und dann Venus; Im ersten Stock symbolisieren Juno, Vulkan, Ceres und Neptun die vier Elemente; im zweiten Stock vervollständigen die Maskaronen der vier Jahreszeiten das Dekor.

 

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En 1666, l’Ammeister Jacques Wencker acheta cette maison. Il obtint contre paiement, la permission de reconstruire l’oriel qui subsiste encore aujourd’hui. Au XVIIIe siècle, l’immeuble abritait une auberge à l’enseigne du « Roi de Suède », puis il devint la propriété de l’Ammeister Jean-Frédéric Faust. Le titre d’ammeister correspond à celui d’échevin. Considéré comme « chef de l’État » de la cité, il était élu parmi les délégués des corporations. Il exerçait sa fonction pour un an. Créé en 1332, cette charge perdura jusqu’à la Révolution française. Dans cette ville réformée, un oriel était tenu comme signe trop ostentatoire de richesse. Sa construction était donc soumise à autorisation des autorités.

In 1666, Ammeister Jacques Wencker purchased this house. He obtained, for a fee, permission to rebuild the oriel window, which still stands today. In the 18th century, the building housed an inn bearing the name of the « King of Sweden, » and then became the property of Ammeister Jean-Frédéric Faust. The title of ammeister corresponds to that of alderman. Considered the city’s « head of state, » he was elected from among the delegates of the corporations. He held office for one year. Created in 1332, this position lasted until the French Revolution. In this reformed city, an oriel window was considered too ostentatious a sign of wealth. Its construction was therefore subject to authorization from the authorities.

Im Jahr 1666 kaufte Ammeister Jacques Wencker dieses Haus. Gegen eine Gebühr erhielt er die Erlaubnis, den Erker wieder aufzubauen, der noch heute steht. Im 18. Jahrhundert beherbergte das Gebäude ein Gasthaus, das den Namen des „Königs von Schweden“ trug, und ging dann in den Besitz von Ammeister Jean-Frédéric Faust über. Der Titel des Ammeisters entspricht dem eines Schöffen. Er galt als „Staatsoberhaupt“ der Stadt und wurde aus den Delegierten der Stände gewählt. Er bekleidete dieses Amt ein Jahr lang. Dieses Amt wurde 1332 geschaffen und bestand bis zur Französischen Revolution. In dieser reformierten Stadt galt ein Erker als zu protziges Zeichen von Reichtum. Sein Bau bedurfte daher der Genehmigung der Behörden.

 

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Connue du XIIIe au XVIIe siècle sous le nom de Zu dem von Batzendorf, du nom de famille des seigneurs de Batzendorf de Haguenau, cette maison a été remaniée en 1731 pour le fourbisseur Gérard Becker. On lui ajoute des bâtiments dans la cour et un escalier intérieur. La façade adopte le style Régence, alors à la mode. Conservé, l’oriel concentre toute la décoration. Le portail, en plein cintre, possède une voûte à nervures et à pendentifs de la Renaissance allemande. La façade témoigne ainsi de la capacité d’assimilation et d’adaptation des maîtres maçons locaux. Pendant la construction du Palais Impérial, son architecte, Hermann Eggert, habite et travaille dans cette maison.

Known from the 13th to the 17th century as Zu dem von Batzendorf, from the family name of the lords of Batzendorf of Haguenau, this house was remodeled in 1731 for the furnisher Gérard Becker. Buildings were added in the courtyard and an interior staircase. The facade adopts the Regency style, then fashionable. The preserved oriel window concentrates all the decoration. The portal, semicircular, has a ribbed vault and pendentives from the German Renaissance. The facade thus testifies to the capacity of local master masons to assimilate and adapt. During the construction of the Imperial Palace, its architect, Hermann Eggert, lived and worked in this house.

Dieses Haus, das vom 13. bis 17. Jahrhundert als „Zu dem von Batzendorf“ bekannt war, nach dem Familiennamen der Herren von Batzendorf in Haguenau, wurde 1731 für den Innenausstatter Gérard Becker umgebaut. Im Hof wurden Gebäude und eine Innentreppe hinzugefügt. Die Fassade ist im damals modernen Régence-Stil gehalten. Der erhaltene Erker bildet den Mittelpunkt der gesamten Dekoration. Das halbrunde Portal weist ein Kreuzrippengewölbe und Pendentifs aus der deutschen Renaissance auf. Die Fassade zeugt somit von der Fähigkeit der örtlichen Maurermeister, sich anzupassen. Während des Baus des Kaiserpalastes lebte und arbeitete dessen Architekt Hermann Eggert in diesem Haus.

 

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Voici un bel ensemble de maisons à colombages avec encorbellement. Le n°14 appartenait à la confrérie dite des Trente-deux prêtres de Saint-André. Ici habitait, au milieu du XVIe siècle, un vicaire du Grand-Chœur, un certain Philippe Kugelhopf. Charles Gérard, dans son Ancienne Alsace à table (p. 203) fait mention de la pièce de pâtisserie bien connue qui porte ce nom, mais il est muet sur son origine; le fameux Kougelhopf serait-il une invention gastronomique de ce prélat au grand cœur? La maison du N° 16 fut vendue en 1546 à Wiprandis Rosenblatt, veuve des réformateurs Jean Oecolampade (mort en 1531) et Wolfgang Fabrice Capiton (mort en 1541) et épouse alors d’un troisième, Martin Bucer, qu’elle enterra en 1551! A croire qu’elle était un agent du Pape? La maison voisine, au 18, datée du XIVe siècle, abrita en 1802 les bureaux du chef du Génie militaire, un pensionnat en 1816, un restaurant en 1833.

This is a beautiful group of half-timbered houses with corbelling. No. 14 belonged to the brotherhood known as the Thirty-two Priests of Saint Andrew. In the mid-16th century, a vicar of the Grand Choir, a certain Philippe Kugelhopf, lived here. Charles Gérard, in his Ancienne Alsace à table (p. 203) mentions the well-known pastry that bears this name, but is silent on its origin; could the famous Kougelhopf be a gastronomic invention of this kind-hearted prelate? The house at No. 16 was sold in 1546 to Wiprandis Rosenblatt, widow of the reformers Jean Oecolampade (died in 1531) and Wolfgang Fabrice Capiton (died in 1541). Was she an agent of the Pope? The neighboring house, at number 18, dating from the 14th century, housed the offices of the head of the Military Engineering Corps in 1802, a boarding school in 1816, and a restaurant in 1833.

Dies ist eine wunderschöne Gruppe von Fachwerkhäusern mit Kragsteinen. Haus Nr. 14 gehörte der Bruderschaft der Zweiunddreißig Priester des Heiligen Andreas. Mitte des 16. Jahrhunderts lebte hier ein Vikar des Großen Chors, ein gewisser Philippe Kugelhopf. Charles Gérard erwähnt in seiner Ancienne Alsace à table (S. 203) das bekannte Gebäck gleichen Namens, schweigt sich aber über dessen Ursprung aus; könnte der berühmte Kugelhopf eine gastronomische Erfindung dieses gutherzigen Prälaten sein? Das Haus Nr. 16 wurde 1546 an Wiprandis Rosenblatt, die Witwe der Reformatoren Jean Oecolampade (gestorben 1531) und Wolfgang Fabrice Capiton (gestorben 1541), verkauft. War sie eine Agentin des Papstes? Das Nachbarhaus mit der Nummer 18 aus dem 14. Jahrhundert beherbergte 1802 die Büros des Chefs des Militäringenieurkorps, 1816 ein Internat und 1833 ein Restaurant.

 

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Voici un bel ensemble de maisons à colombages avec encorbellement. Le n°14 appartenait à la confrérie dite des Trente-deux prêtres de Saint-André. Ici habitait, au milieu du XVIe siècle, un vicaire du Grand-Chœur, un certain Philippe Kugelhopf. Charles Gérard, dans son Ancienne Alsace à table (p. 203) fait mention de la pièce de pâtisserie bien connue qui porte ce nom, mais il est muet sur son origine; le fameux Kougelhopf serait-il une invention gastronomique de ce prélat au grand cœur? La maison du N° 16 fut vendue en 1546 à Wiprandis Rosenblatt, veuve des réformateurs Jean Oecolampade (mort en 1531) Wolfgang Fabrice Capiton (mort en 1541) et épouse alors d’un troisième, Martin Bucer, qu’elle enterra en 1551! A croire qu’elle était un agent du Pape? La maison voisine, au 18, datée du XIVe siècle, abrita en 1802 les bureaux du chef du Génie militaire, un pensionnat en 1816, un restaurant en 1833.

This is a beautiful group of half-timbered houses with corbelling. No. 14 belonged to the brotherhood known as the Thirty-two Priests of Saint Andrew. In the mid-16th century, a vicar of the Grand Choir, a certain Philippe Kugelhopf, lived here. Charles Gérard, in his Ancienne Alsace à table (p. 203) mentions the well-known pastry that bears this name, but is silent on its origin; could the famous Kougelhopf be a gastronomic invention of this kind-hearted prelate? The house at No. 16 was sold in 1546 to Wiprandis Rosenblatt, widow of the reformers Jean Oecolampade (died in 1531) and Wolfgang Fabrice Capiton (died in 1541). Was she an agent of the Pope? The neighboring house, at number 18, dating from the 14th century, housed the offices of the head of the Military Engineering Corps in 1802, a boarding school in 1816, and a restaurant in 1833.

Dies ist eine wunderschöne Gruppe von Fachwerkhäusern mit Kragsteinen. Haus Nr. 14 gehörte der Bruderschaft der Zweiunddreißig Priester des Heiligen Andreas. Mitte des 16. Jahrhunderts lebte hier ein Vikar des Großen Chors, ein gewisser Philippe Kugelhopf. Charles Gérard erwähnt in seiner Ancienne Alsace à table (S. 203) das bekannte Gebäck gleichen Namens, schweigt sich aber über dessen Ursprung aus; könnte der berühmte Kugelhopf eine gastronomische Erfindung dieses gutherzigen Prälaten sein? Das Haus Nr. 16 wurde 1546 an Wiprandis Rosenblatt, die Witwe der Reformatoren Jean Oecolampade (gestorben 1531) und Wolfgang Fabrice Capiton (gestorben 1541), verkauft. War sie eine Agentin des Papstes? Das Nachbarhaus mit der Nummer 18 aus dem 14. Jahrhundert beherbergte 1802 die Büros des Chefs des Militäringenieurkorps, 1816 ein Internat und 1833 ein Restaurant.

 

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Cet ancien hôtel particulier a été bâti en 1290. Il pourrait être la plus vieille maison du centre ville ; et est de plus significatif de l’architecture urbaine de la fin du Moyen Age et de la Renaissance. Occupée jusqu’au milieu du XIVe siècle par des familles juives, elle est saisie par le Magistrat au après le Judenbrand, ou bûcher aux Juifs, du 14 février 1349. Propriété successive de certaines des familles nobles les plus riches de la région, sa dénomination de Mundolsheim provient du nom de l’un de ses propriétaires au début du XVIe siècle, négociant en soierie. La façade fort simple, ne laisse en rien présager de la richesse des peintures murales intérieures réalisées vers 1455. La demeure appartenait alors aux Boecklin de Boecklinsau, une des familles nobles alsaciennes les plus anciennes. Réparti sur plusieurs niveaux, le cycle de peintures murales représente des scènes courtoises, des fleurs, des oiseaux, ainsi qu’un couple dans le lit nuptial ! Au début du XVIIe siècle, Sébastien Mueg fait rehausser l’entrée d’une porte cochère. Son arc est orné de rinceaux sculptés, peuplés d’animaux (cygne, lièvre, renard) et de deux hommes, dont un chasseur armé d’un arc. Au centre se trouve un écu armorié avec un arbre sur lequel est perché un oiseau. En 1676 le libraire Frédéric-Guillaume Schmuck, qui deviendra imprimeur du roi en 1681, était installé en ce lieu. En 1747 avec François-Georges, commence la saga Levrault puis Berger-Levrault. Au moment de la Révolution, c’est la plus importante imprimerie-librairie de l’Est. Elle est la seule apte à satisfaire les demandes d’impression de la « Nouvelle Impression Républicaine ». Cédée en 1873 la maison passe à Schultz et Cie. L’établissement en 1918 devient « Imprimerie Strasbourgeoise » plus connue sous l’abréviation Istra. En 1992, la Caisse des Dépôts y installe sa Direction régionale. Elle réalise une rénovation exemplaire, permettant d’aménager près de 1000m² de bureaux tout en préservant un patrimoine exceptionnel. Depuis 2020, l’édifice est occupé par des associations en lien avec le patrimoine architectural et culturel :Amis du Vieux Strasbourg, Espace Européen Gutenberg.

This former mansion was built in 1290. It could be the oldest house in the town center; and is also significant of the urban architecture of the late Middle Ages and the Renaissance. Occupied until the middle of the 14th century by Jewish families, it was seized by the Magistrate after the Judenbrand, or burning of the Jews, of February 14, 1349. Successive property of some of the richest noble families in the region, its name of Mundolsheim comes from the name of one of its owners at the beginning of the 16th century, a silk merchant. The very simple facade gives no hint of the richness of the interior wall paintings created around 1455. The residence then belonged to the Boecklins of Boecklinsau, one of the oldest Alsatian noble families. Spread over several levels, the cycle of wall paintings depicts courtly scenes, flowers, birds, as well as a couple in the nuptial bed! At the beginning of the 17th century, Sébastien Mueg had the entrance raised with a carriage entrance. Its arch is decorated with sculpted foliage, populated with animals (swan, hare, fox) and two men, including a hunter armed with a bow. In the center is a coat of arms with a tree on which a bird is perched. In 1676, the bookseller Frédéric-Guillaume Schmuck, who would become printer to the king in 1681, was established in this place. In 1747, with François-Georges, the Levrault saga began, then Berger-Levrault. At the time of the Revolution, it was the most important printing and bookstore in the East. It was the only one capable of meeting the printing demands of the « New Republican Printing ». Sold in 1873, the house passed to Schultz et Cie. In 1918, the establishment became « Imprimerie Strasbourgeoise, » better known by the abbreviation Istra. In 1992, the Caisse des Dépôts (French Depository) established its regional office there. It carried out an exemplary renovation, creating nearly 1,000 m² of office space while preserving an exceptional heritage site. Since 2020, the building has been occupied by associations dedicated to architectural and cultural heritage: Friends of Old Strasbourg and Espace Européen Gutenberg.

Dieses ehemalige Herrenhaus wurde 1290 erbaut. Es ist möglicherweise das älteste Haus im Stadtzentrum und ein bedeutendes Beispiel der Stadtarchitektur des Spätmittelalters und der Renaissance. Bis Mitte des 14. Jahrhunderts von jüdischen Familien bewohnt, wurde es nach dem Judenbrand vom 14. Februar 1349 vom Magistrat beschlagnahmt. Es war nacheinander Besitz einiger der reichsten Adelsfamilien der Region. Sein Name Mundolsheim geht auf einen seiner Besitzer zu Beginn des 16. Jahrhunderts zurück, einen Seidenhändler. Die sehr schlichte Fassade lässt nicht den Reichtum der um 1455 geschaffenen Wandmalereien im Inneren erahnen. Das Herrenhaus gehörte damals den Boecklins von Boecklinsau, einer der ältesten elsässischen Adelsfamilien. Der sich über mehrere Ebenen erstreckende Zyklus von Wandmalereien zeigt höfische Szenen, Blumen, Vögel und sogar ein Paar im Brautbett! Zu Beginn des 17. Jahrhunderts ließ Sébastien Mueg den Eingang mit einer Kutscheneinfahrt erhöhen. Sein Bogen ist mit geschnitztem Laubwerk geschmückt und mit Tieren (Schwan, Hase, Fuchs) und zwei Männern, darunter einem mit einem Bogen bewaffneten Jäger, bevölkert. In der Mitte befindet sich ein Wappen mit einem Baum, auf dem ein Vogel sitzt. 1676 ließ sich der Buchhändler Frédéric-Guillaume Schmuck, der 1681 Drucker des Königs wurde, an diesem Ort nieder. 1747 begann mit François-Georges die Saga von Levrault, dann Berger-Levrault. Zur Zeit der Revolution war es die bedeutendste Druckerei und Buchhandlung im Osten. Sie war die einzige, die den Druckanforderungen des „Neuen Republikanischen Drucks“ gerecht werden konnte. Nach dem Verkauf im Jahr 1873 ging das Haus an Schultz et Cie. 1918 wurde das Unternehmen zur „Imprimerie Strasbourgeoise“, besser bekannt unter dem Kürzel Istra. 1992 richtete die Caisse des Dépôts (französische Depotbank) dort ihre Regionalniederlassung ein. Sie führte eine beispielhafte Renovierung durch und schuf fast 1.000 m² Bürofläche, während gleichzeitig ein außergewöhnliches Kulturerbe erhalten blieb. Seit 2020 wird das Gebäude von Vereinen genutzt, die sich dem architektonischen und kulturellen Erbe widmen: den Freunden des Alt-Straßburgs und dem Espace Européen Gutenberg.

 

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Cet hôtel particulier possède un parti original « en demi-lune », comprenant un arrière-corps central aux angles incurvés. Cette disposition permet, dans le cadre d’un rue étroite, de valoriser la haute façade, en donnant plus de recul à l’observateur, tout en facilitant l’accès à la porte cochère. L’emplacement de l’édifice fut occupé du XVe au XVIIIe siècle par l’une des familles nobles les plus anciennes d’Alsace, les Boecklin de Boecklinsau. En 1761, la demeure est acquise par le comte Christian Waldner de Freundstein, qui la fait rebâtir par l’architecte de la ville Samuel Werner. Cette façade marque une transition: sur un fond de style Régence, Werner ajoute un motif de style rococo, avec des agrafes, tout en préfigurant le néo-classicisme avec la frise entre le 1er et 2e étage, selon le goût à la grecque. A l’étage noble, fenêtres présentent des linteaux en segments d’arc. La fenêtre centrale est ornée d’une frise sculptée et moulurée. Mais dès 1776, Christine de Saxe, abbesse de Remiremont et tante de Louis XVI, rachète le bâtiment. Selon l’historien Claude Betzinger, le maire Dietrich habite cet hôtel avec sa famille depuis 1790. C’est dans son salon qu’aurait été entonnée pour la première fois, le 26 avril 1792, le « Chant de guerre de l’Armée du Rhin » plus connue sous le nom de la « Marseillaise » Elle aurait été composée au domicile de Rouget de Lisle, 126 Grand Rue (actuel numéro 81) dans la nuit précédente. Cependant, le lieu véritable ne fait pas consensus parmi les chercheurs, certains défendant toujours l’adresse traditionnelle, à savoir au 4, place Broglie, chez le père de Dietrich. Les murs n’ayant pas d’oreilles, ils ne peuvent témoigner dans un sens ou dans l’autre. Au XIXe siècle, la famille de Dartein habite la demeure qui prend alors son nom. A partir de 1824, les bureaux de la poste aux lettres s’installent au rez-de-chaussée.

This private mansion has an original « half-moon » layout, including a central rear section with curved corners. This layout allows, in the context of a narrow street, to enhance the high facade, giving more perspective to the observer, while facilitating access to the carriage entrance. The site of the building was occupied from the 15th to the 18th century by one of the oldest noble families in Alsace, the Boecklins of Boecklinsau. In 1761, the residence was acquired by Count Christian Waldner of Freundstein, who had it rebuilt by the city architect Samuel Werner. This facade marks a transition: on a Regency style background, Werner added a Rococo style motif, with clasps, while prefiguring Neoclassicism with the frieze between the 1st and 2nd floors, according to Greek taste. On the main floor, windows feature arched lintels. The central window is decorated with a sculpted and molded frieze. But as early as 1776, Christine de Saxe, abbess of Remiremont and aunt of Louis XVI, bought the building. According to historian Claude Betzinger, Mayor Dietrich had lived in this mansion with his family since 1790. It was in his living room that the « War Song of the Army of the Rhine, » better known as the « Marseillaise, » was sung for the first time on April 26, 1792. It was said to have been composed at the home of Rouget de Lisle, 126 Grand Rue (now number 81) the previous night. However, the true location is not a consensus among researchers, some still defending the traditional address, namely 4 Place Broglie, at Dietrich’s father’s house. Since walls have no ears, they cannot bear witness one way or the other. In the 19th century, the Dartein family lived in the house, which then took their name. From 1824, the post office moved to the ground floor.

Dieses private Herrenhaus hat einen originellen halbmondförmigen Grundriss mit einem zentralen, rückwärtigen Teil mit abgerundeten Ecken. Dieser Grundriss betont im Kontext einer engen Straße die hohe Fassade, bietet dem Betrachter mehr Perspektive und erleichtert gleichzeitig den Zugang zur Kutscheneinfahrt. Das Gebäude wurde vom 15. bis 18. Jahrhundert von einer der ältesten Adelsfamilien des Elsass, den Böcklins von Böcklinsau, bewohnt. 1761 erwarb Graf Christian Waldner von Freundstein das Anwesen und ließ es vom Stadtarchitekten Samuel Werner umbauen. Diese Fassade markiert einen Übergang: Auf einem Hintergrund im Régence-Stil fügte Werner ein Rokoko-Motiv mit Spangen hinzu und nahm mit dem Fries zwischen dem 1. und 2. Stockwerk im griechischen Stil den Neoklassizismus vorweg. Im Erdgeschoss weisen die Fenster gewölbte Stürze auf. Das mittlere Fenster ist mit einem skulptierten und profilierten Fries verziert. Doch bereits 1776 kaufte Christine de Saxe, Äbtissin von Remiremont und Tante von Ludwig XVI., das Gebäude. Dem Historiker Claude Betzinger zufolge lebte Bürgermeister Dietrich seit 1790 mit seiner Familie in diesem Herrenhaus. In seinem Wohnzimmer wurde am 26. April 1792 zum ersten Mal das „Kriegslied der Rheinarmee“, besser bekannt als „Marseillaise“, gesungen. Es soll in der Nacht zuvor im Haus von Rouget de Lisle, Grand Rue 126 (heute Nummer 81), komponiert worden sein. Über den wahren Ort herrscht unter Forschern jedoch keine Einigkeit; einige verteidigen noch immer die traditionelle Adresse, nämlich Place Broglie 4, im Haus von Dietrichs Vater. Da Wände keine Ohren haben, können sie nicht das eine oder andere bezeugen. Im 19. Jahrhundert lebte die Familie Dartein in dem Haus, das dann ihren Namen erhielt. Ab 1824 zog die Post in das Erdgeschoss ein.

 

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À l’angle de la rue du Faisan, cette grande bâtisse bourgeoise est mise au goût du jour en 1740. Adoptant le style Régence , elle présente une façade de trois étages dont les fenêtres ont des chambranles à crossettes et des appuis galbés. Le portail est en plein cintre avec un appareil de bossage en diamant. Julius Manias s’installe ici à la fin du XIXe siècle où il ouvre une imprimerie. Cette enseigne s’est spécialisée dans l’édition à grande échelle de cartes postales. Le rez-de-chaussée a été rénové en 1924. A cette date, la maison appartenait à un vendeur de cycles et de poêles en faïence. De nos jours, elle accueille un restaurant et une librairie .

On the corner of Rue du Faisan, this large bourgeois building was updated in 1740. Adopting the Regency style, it has a three-story facade whose windows have cross-shaped architraves and curved sills. The portal is semicircular with a diamond bossage device. Julius Manias settled here at the end of the 19th century where he opened a printing shop. This business specialized in the large-scale publication of postcards. The ground floor was renovated in 1924. At that time, the house belonged to a seller of bicycles and earthenware stoves. Today, it houses a restaurant and a bookstore.

An der Ecke zur Rue du Faisan wurde dieses große Bürgerhaus 1740 modernisiert. Es ist im Régence-Stil gehalten und verfügt über eine dreistöckige Fassade mit kreuzförmigen Fenstern und geschwungenen Fensterbänken. Das halbrunde Portal ist mit einem rautenförmigen Bossenwerk verziert. Julius Manias ließ sich Ende des 19. Jahrhunderts hier nieder und eröffnete eine Druckerei. Dieses Geschäft spezialisierte sich auf die großformatige Veröffentlichung von Postkarten. Das Erdgeschoss wurde 1924 renoviert. Damals gehörte das Haus einem Fahrrad- und Steingutofenhändler. Heute beherbergt es ein Restaurant und eine Buchhandlung.

 

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En 1767, Claude Marie Rend de Purgerot de Wardener, capitaine au régiment Esterhazy, engage le maître maçon Georges Muller pour bâtir son hôtel. Son épouse Charlotte Clément avait acheté la même année le bâtiment préexistant au banquier Jean-Frédéric Ritzlaub. En 1779, la princesse Christine de Saxe, tante de Louis XVI, cousine du maréchal Maurice de Saxe et abbesse des Dames nobles de Remiremont, confie des travaux de transformation à l’architecte François Pinot, (successeur de Massol), travaillant alors pour l’évêché. On lui doit les boiseries Louis XVI dans l’aile droite du bâtiment et les deux grands vases à l’antique, visibles dans la cour. Ces derniers marquaient la liaison avec la cour intérieure de l’ancien hôtel Waldner de Freundstein, accessible par la rue des Charpentiers, qui avait été acheté trois ans auparavant par la princesse. Actuellement, le bâtiment est aussi connu sous le nom de Maison diocésaine Saint-Pierre,. Il abrite divers mouvements et services pastoraux de l’Archevêché de Strasbourg. La demeure épouse le style Régence, à la mode vers 1740. Il s’agit d’un des derniers hôtels particuliers dans ce style à Strasbourg. La façade, entièrement en pierre de taille, est d’ordonnance rigoureuse. Les verticales, selon le goût local, tempèrent à peine l’effet de bandeaux horizontaux séparant les étages. Les seuls éléments de décor sont les clés de cintres, composées d’agrafes, ainsi que quatre mascarons représentant les quatre saisons au premier et deuxième étage du corps central. Un étage en attique est surmonté d’un fronton triangulaire percé d’un oculus. Dans l’axe de la façade, le portail d’honneur est encadré d’une arrière voussure en appareillage à refends. Au premier étage, un salon possède une décoration de style Empire, comportant des sphinx et des personnages mythologiques. Une salle de style néo-Renaissance est ornée d’une cheminée en marbre et de boiseries sombres caractéristiques de la fin du XIXe siècle. Plusieurs pièces sont par ailleurs décorées de boiseries de style Louis XVI, peintes en blanc avec quelques légères dorures.

In 1767, Claude Marie Rend de Purgerot de Wardener, captain in the Esterhazy regiment, hired master mason Georges Muller to build his mansion. His wife Charlotte Clément had purchased the existing building from the banker Jean-Frédéric Ritzlaub that same year. In 1779, Princess Christine of Saxony, aunt of Louis XVI, cousin of Marshal Maurice of Saxony and abbess of the Noble Ladies of Remiremont, entrusted the transformation work to the architect François Pinot (successor to Massol), then working for the bishopric. He is responsible for the Louis XVI woodwork in the right wing of the building and the two large antique vases, visible in the courtyard. The latter marked the connection with the inner courtyard of the former Waldner de Freundstein mansion, accessible via Rue des Charpentiers, which had been purchased three years earlier by the princess. Currently, the building is also known as the Maison diocésaine Saint-Pierre. It houses various movements and pastoral services of the Archbishopric of Strasbourg. The residence follows the Regency style, fashionable around 1740. It is one of the last private mansions in this style in Strasbourg. The facade, entirely made of cut stone, is rigorously laid out. The verticals, according to local taste, barely temper the effect of horizontal bands separating the floors. The only decorative elements are the keystones, composed of clasps, as well as four mascarons representing the four seasons on the first and second floors of the central body. An attic floor is surmounted by a triangular pediment pierced by an oculus. In the axis of the facade, the main portal is framed by a rear arch in slitting. On the first floor, a lounge has Empire-style decoration, including sphinxes and mythological figures. A neo-Renaissance style room features a marble fireplace and dark woodwork characteristic of the late 19th century. Several rooms are also decorated with Louis XVI style woodwork, painted white with some light gilding.

Im Jahr 1767 beauftragte Claude Marie Rend de Purgerot de Wardener, Hauptmann des Regiments Esterhazy, den Maurermeister Georges Muller mit dem Bau seines Herrenhauses. Seine Frau Charlotte Clément hatte das bestehende Gebäude im selben Jahr vom Bankier Jean-Frédéric Ritzlaub erworben. Im Jahr 1779 beauftragte Prinzessin Christine von Sachsen, Tante von Ludwig XVI., Cousine von Marschall Moritz von Sachsen und Äbtissin der Edeldamen von Remiremont, den Architekten François Pinot (Nachfolger von Massol) mit den Umbauarbeiten, der damals für das Bistum arbeitete. Auf ihn gehen die Holzarbeiten im Ludwig-XVI.-Stil im rechten Flügel des Gebäudes und die beiden großen antiken Vasen im Hof zurück. Letztere markieren die Verbindung zum Innenhof des ehemaligen Herrenhauses Waldner de Freundstein, das über die Rue des Charpentiers zugänglich ist und drei Jahre zuvor von der Prinzessin erworben worden war. Heute ist das Gebäude auch als Maison diocésaine Saint-Pierre bekannt. Es beherbergt verschiedene Bewegungen und Seelsorgedienste des Erzbistums Straßburg. Die Residenz ist im Régence-Stil gehalten, der um 1740 in Mode war. Es ist eines der letzten privaten Herrenhäuser dieses Stils in Straßburg. Die vollständig aus behauenem Stein bestehende Fassade ist streng gegliedert. Die Vertikalen mildern, dem lokalen Geschmack entsprechend, kaum die Wirkung der horizontalen Bänder, die die Stockwerke trennen. Die einzigen dekorativen Elemente sind die aus Spangen bestehenden Schlusssteine sowie vier Maskaronen, die die vier Jahreszeiten im ersten und zweiten Stock des Mittelteils darstellen. Ein Dachgeschoss wird von einem dreieckigen Giebel überragt, der von einem Okulus durchbrochen wird. In der Achse der Fassade wird das Hauptportal von einem hinteren Schlitzbogen eingerahmt. Im ersten Stock ist eine Lounge im Empire-Stil dekoriert, darunter Sphinxen und mythologische Figuren. Ein Zimmer im Neorenaissance-Stil verfügt über einen Marmorkamin und dunkle Holzarbeiten, die typisch für das späte 19. Jahrhundert sind. Mehrere Räume sind außerdem mit Holzarbeiten im Stil Ludwigs XVI. dekoriert, weiß gestrichen und mit etwas leichter Vergoldung versehen.

 

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Cette maison a été acquise en 1748 par l’architecte Joseph Massol, et son épouse Marie-Louise Rely. Ils la font reconstruire à neuf en 1751, dans le goût de l’époque par un entrepreneur demeuré inconnu. Architecte du Grand-Chapitre de la cathédrale, Massol dirigea de nombreux travaux : Palais Rohan, Hôtel de ville, Hôtel des Deux-Ponts. Il s’intéressa également au mobilier d’église : chaire de Belfort et maître-autel de Notre-Dame de Monswiller. Chacune des trois travées de la maison est délimitée par un chaînage à refends. Le balcon occupe l’avant de la fenêtre centrale du premier étage, surmontée d’un mascaron aux traits de Minerve. Le cintre légèrement arqué des fenêtres du deuxième étage est de style Régence. Par contre, les cintres, en anse de panier non bombés, du premier étage, les cintres ondulés du troisième étage, ainsi que le fronton, en chapeau de gendarme, de la fenêtre au balcon, appartiennent à l’esthétique du courant rococo, de même que les appuis galbés et les moulures au-dessus des fenêtres du premier niveau.

This house was acquired in 1748 by the architect Joseph Massol and his wife Marie-Louise Rely. They had it rebuilt in 1751, in the style of the time by a contractor who remains unknown. Architect of the Grand Chapter of the cathedral, Massol oversaw numerous projects: Palais Rohan, Town Hall, Hôtel des Deux-Ponts. He was also interested in church furnishings: the Belfort pulpit and the high altar of Notre-Dame de Monswiller. Each of the three bays of the house is delimited by a cross-chain. The balcony occupies the front of the central window on the first floor, surmounted by a mascaron with the features of Minerva. The slightly arched arch of the second-floor windows is in the Regency style. On the other hand, the non-domed basket-handle arches of the first floor, the wavy arches of the third floor, as well as the gendarme hat pediment of the window to the balcony, belong to the aesthetic of the Rococo movement, as do the curved sills and the moldings above the windows of the first level.

Dieses Haus wurde 1748 vom Architekten Joseph Massol und seiner Frau Marie-Louise Rely erworben. Sie ließen es 1751 im Stil der Zeit von einem unbekannten Bauunternehmer wiederaufbauen. Als Architekt des Großkapitels der Kathedrale leitete Massol zahlreiche Projekte: Palais Rohan, Rathaus, Hôtel des Deux-Ponts. Er interessierte sich auch für die Kirchenausstattung: die Belfriedkanzel und den Hochaltar von Notre-Dame de Monswiller. Jedes der drei Joche des Hauses wird durch eine Kreuzkette begrenzt. Der Balkon befindet sich vor dem mittleren Fenster im ersten Stock, überragt von einem Maskaron mit den Gesichtszügen der Minerva. Der leicht gewölbte Bogen der Fenster im zweiten Stock ist im Régence-Stil gehalten. Zur Ästhetik des Rokoko hingegen gehören die ungewölbten Korbhenkelbögen des ersten Obergeschosses, die Wellenbögen des dritten Obergeschosses sowie der Gendarmenhutgiebel des Balkonfensters, ebenso wie die geschwungenen Fensterbänke und die Stuckleisten über den Fenstern des ersten Obergeschosses.

 

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Le nom de cette rue pittoresque est attestée depuis 1339. Appelée Vicus Pergamentorum ou Birmentergasse, elle prolonge la rue des Juifs. Aux numéros 3 et 5, se trouve l’arrière du Palais épiscopal, qui donne aussi dans la rue Brûlée. Les religieux constituaient une grande partie de la clientèle de la corporation des parcheminiers. Ici sont installées désormais les Librairies religieuses et médiathèques. Le monde de Théo est dédié à l’édition religieuse, catéchétique et spirituelle pour tous les âges et parcours de vie. Le papier a remplacé les peaux.

The name of this picturesque street has been attested since 1339. Called Vicus Pergamentorum or Birmentergasse, it extends from the Rue des Juifs. At numbers 3 and 5, you will find the back of the Bishop’s Palace, which also opens onto Rue Brûlée. Religious people made up a large part of the clientele of the parchment makers’ guild. Religious bookstores and media libraries are now located here. Le monde de Théo is dedicated to religious, catechetical, and spiritual publishing for all ages and walks of life. Paper has replaced leather.

Der Name dieser malerischen Straße ist seit 1339 belegt. Sie heißt Vicus Pergamentorum oder Birmentergasse und erstreckt sich von der Rue des Juifs. In den Nummern 3 und 5 befindet sich die Rückseite des Bischofspalastes, der ebenfalls zur Rue Brûlée führt. Religiöse Menschen machten einen großen Teil der Kundschaft der Pergamentmacherzunft aus. Heute befinden sich hier religiöse Buchhandlungen und Mediatheken. Le monde de Théo widmet sich religiösen, katechetischen und spirituellen Veröffentlichungen für alle Altersgruppen und Gesellschaftsschichten. Papier hat Leder ersetzt.

 

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Cette belle maison gothique comporte des pignons en escalier et des mâchicoulis décoratifs. Relié au numéro 8 par une galerie couverte, cet hôtel particulier appartenait au comte Guillaume de Furstenberg. Invisible de la rue, la demeure ressemble à un petit château fort. Après la mort du comte en 1549, le magistrat de la ville fait détruire les éléments défensifs du bâtiment. Il en reste les créneaux en haut du toit. Confisqués à la Révolution, les deux immeubles sont séparés par le nouveau propriétaire du numéro10. L’année 1567 est inscrite sur le pan médian de l’oriel au dessus de deux blasons.

This beautiful Gothic house features stepped gables and decorative machicolations. Connected to number 8 by a covered gallery, this mansion belonged to Count Guillaume de Furstenberg. Invisible from the street, the residence resembles a small fortified castle. After the count’s death in 1549, the town magistrate had the building’s defensive elements destroyed. The battlements at the top of the roof remain. Confiscated during the Revolution, the two buildings were separated by the new owner of number 10. The year 1567 is inscribed on the middle section of the oriel window above two coats of arms.

Dieses wunderschöne gotische Haus besticht durch Treppengiebel und dekorative Maschikulis. Durch eine überdachte Galerie mit Nummer 8 verbunden, gehörte dieses Herrenhaus dem Grafen Wilhelm von Fürstenberg. Von der Straße aus unsichtbar, ähnelt das Gebäude einer kleinen Festung. Nach dem Tod des Grafen im Jahr 1549 ließ der Magistrat der Stadt die Verteidigungsanlagen des Gebäudes zerstören. Die Zinnen auf dem Dach sind erhalten. Während der Französischen Revolution wurden die beiden Gebäude vom neuen Besitzer der Nummer 10 getrennt. Im mittleren Teil des Erkerfensters über zwei Wappen ist die Jahreszahl 1567 eingraviert.

 

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On devine derrière la figure féminine un personnage tenant un bouquet. Ce collage primitif faisait partie de la série « Au Pied de la Lettre » entamée par l’artiste connue sous le pseudonyme de « Les Murs ont des Oreilles » à l’automne 2020.  L’expression « Le Pote aux Roses » était illustrée par le tableau « Portrait d’un jeune homme tenant un médaillon » peint vers 1475, par Sandro Botticelli. L’artiste avait remplacé le médaillon par un bouquet de roses. C’est désormais UNE pote aux roses qui a supplanté le précédent collage, un peu fané. Elle est inspirée de « Faustine Léo » couchée sur la toile en 1842 par Henri Lehmann.

Behind the female figure, we can see a character holding a bouquet. This primitive collage was part of the « Au Pied de la Lettre » series started by the artist known under the pseudonym « Les Murs ont des Oreilles » in the fall of 2020. The expression « Le Pote aux Roses » was illustrated by the painting « Portrait of a Young Man Holding a Medallion » painted around 1475 by Sandro Botticelli. The artist had replaced the medallion with a bouquet of roses. It is now A pote aux roses that has supplanted the previous, somewhat faded collage. It is inspired by « Faustine Léo » lying on the canvas in 1842 by Henri Lehmann.

Hinter der weiblichen Figur ist eine Figur mit einem Blumenstrauß zu sehen. Diese primitive Collage war Teil der Serie „Au Pied de la Lettre“, die der unter dem Pseudonym „Les Murs ont des Oreilles“ bekannte Künstler im Herbst 2020 begann. Der Ausdruck „Le Pote aux Roses“ wurde durch das Gemälde „Porträt eines jungen Mannes mit Medaillon“ von Sandro Botticelli um 1475 illustriert. Der Künstler hatte das Medaillon durch einen Rosenstrauß ersetzt. „A pote aux roses“ ersetzt nun die vorherige, etwas verblasste Collage. Sie ist inspiriert von Henri Lehmanns „Faustine Léo“ (1842 auf der Leinwand).

 

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Cet hôtel particulier, en style Régence, est bâti en 1745, en grès jaune de Wasselonne. Le commanditaire est Georges-Joseph Horrer, conseiller du Roi et trésorier de la Chancellerie du Conseil Souverain d’Alsace. En 1764, l’immeuble est racheté par Antoine de Marabail, commissaire aux guerres, qui y habite jusqu’à la Révolution et lui donne son nom. L’identité de l’architecte et du maître d’œuvre de cet hôtel partage les chercheurs. Deux hypothèses principales circulent dans les ouvrages de référence. Selon certains, le maître-maçon Jean Michel Guth aurait réalisé l’édifice sur les plans de Jacques Gallay. D’autres avancent le nom de l’architecte Jean Pierre Pflug par un rapprochement stylistique. Nous ne trancherons pas dans cette querelle d’érudits. La façade sur rue est parée de grès jaune et probablement décorée par le sculpteur, ébéniste et serrurier Falkenhauer. Il a tout au moins réalisé les grilles des fenêtres. L’édifice se divise en trois niveaux séparés par des bandeaux. Les deux niveaux des étages sont abondamment vitrés : ils possèdent quatre fenêtres avec clé de cintre ornée de mascarons aux motifs des quatre continents et des quatre saisons. Le rez-de-chaussée n’en a que deux, protégées par des grilles en mirador. Une grande porte cochère en bois présente un cintre décoré de deux écus. Les vantaux sont ciselés de décors rocaille.

This Regency-style mansion was built in 1745 from yellow Wasselonne sandstone. The client was Georges-Joseph Horrer, advisor to the King and treasurer of the Chancellery of the Sovereign Council of Alsace. In 1764, the building was purchased by Antoine de Marabail, war commissioner, who lived there until the Revolution and gave it his name. The identity of the architect and master builder of this mansion divides researchers. Two main hypotheses circulate in reference works. According to some, master mason Jean Michel Guth would have built the building based on plans by Jacques Gallay. Others put forward the name of the architect Jean Pierre Pflug based on a stylistic connection. We will not settle this scholarly quarrel. The street facade is adorned with yellow sandstone and probably decorated by the sculptor, cabinetmaker, and locksmith Falkenhauer. He designed at least the window grilles. The building is divided into three levels separated by bands. The two upper levels are abundantly glazed: they have four windows with keystones decorated with mascarons with motifs of the four continents and the four seasons. The ground floor has only two, protected by watchtower grilles. A large wooden carriage door has a centerstone decorated with two shields. The leaves are chiseled with rocaille decorations.

Dieses Herrenhaus im Régence-Stil wurde 1745 aus gelbem Wasselonne-Sandstein erbaut. Auftraggeber war Georges-Joseph Horrer, Berater des Königs und Schatzmeister der Kanzlei des Souveränen Rates des Elsass. 1764 wurde das Gebäude von Kriegskommissar Antoine de Marabail erworben, der dort bis zur Französischen Revolution lebte und ihm seinen Namen gab. Über die Identität des Architekten und Baumeisters dieses Herrenhauses streiten sich die Forscher. In Nachschlagewerken kursieren zwei Haupthypothesen. Einigen zufolge soll der Maurermeister Jean Michel Guth das Gebäude nach Plänen von Jacques Gallay erbaut haben. Andere schlagen aufgrund einer stilistischen Verbindung den Namen des Architekten Jean Pierre Pflug vor. Wir werden diesen wissenschaftlichen Streit nicht beilegen. Die Straßenfassade ist mit gelbem Sandstein verziert und vermutlich vom Bildhauer, Kunsttischler und Schlosser Falkenhauer dekoriert. Er hat zumindest die Fenstergitter entworfen. Das Gebäude ist in drei durch Bänder getrennte Ebenen unterteilt. Die beiden oberen Stockwerke sind großzügig verglast: Sie verfügen über vier Fenster mit Schlusssteinen, die mit Maskaronen mit Motiven der vier Kontinente und der vier Jahreszeiten verziert sind. Das Erdgeschoss hat nur zwei, die durch Wachturmgitter geschützt sind. Eine große hölzerne Kutschentür hat einen Mittelstein, der mit zwei Schilden verziert ist. Die Flügel sind mit Rocaille-Dekorationen verziert.

 

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Le couvent a été bâti, entre 1746 et 1749, par les architectes Gaspard-Théodore Rabaliatti (auteur de l’hôtel au 7, quai Saint Nicolas) et Charles Hiski. Au coin du quai Lezay Marnesia et de la rue des Récollets, les bâtiments conventuels sont disposés en fer à cheval autour d’un cloître bordé d’arcades en plein cintre. L’église des Récollets, attenante au couvent, a été détruite en 1904. Le lieu a accueilli le premier siège de l’Office Public d’Habitations à Bon Marché de Strasbourg, entre 1925 et 1930. Depuis 1974, il abrite la Fondation Européenne pour la Science.

The convent was built between 1746 and 1749 by the architects Gaspard-Théodore Rabaliatti (designer of the hotel at 7 Quai Saint Nicolas) and Charles Hiski. At the corner of Quai Lezay Marnesia and Rue des Récollets, the convent buildings are arranged in a horseshoe shape around a cloister lined with semicircular arcades. The Récollets church, adjoining the convent, was destroyed in 1904. The site hosted the first headquarters of the Strasbourg Public Housing Office, between 1925 and 1930. Since 1974, it has housed the European Science Foundation.

Das Kloster wurde zwischen 1746 und 1749 von den Architekten Gaspard-Théodore Rabaliatti (Entwerfer des Hotels am Quai Saint Nicolas 7) und Charles Hiski erbaut. An der Ecke Quai Lezay Marnesia und Rue des Récollets sind die Klostergebäude hufeisenförmig um einen Kreuzgang mit halbrunden Arkaden angeordnet. Die an das Kloster angrenzende Récollets-Kirche wurde 1904 zerstört. Von 1925 bis 1930 beherbergte das Kloster hier den ersten Hauptsitz des Straßburger Wohnungsbauamts. Seit 1974 ist hier die Europäische Wissenschaftsstiftung untergebracht.

 

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Le couvent a été bâti, entre 1746 et 1749, par les architectes Gaspard-Théodore Rabaliatti (auteur de l’hôtel au 7, quai Saint Nicolas) et Charles Hiski. Au coin du quai Lezay Marnesia et de la rue des Récollets, les bâtiments conventuels sont disposés en fer à cheval autour d’un cloître bordé d’arcades en plein cintre. L’église des Récollets, attenante au couvent, a été détruite en 1904. Le lieu a accueilli le premier siège de l’Office Public d’Habitations à Bon Marché de Strasbourg, entre 1925 et 1930. Depuis 1974, il abrite la Fondation Européenne pour la Science.

The convent was built between 1746 and 1749 by the architects Gaspard-Théodore Rabaliatti (designer of the hotel at 7 Quai Saint Nicolas) and Charles Hiski. At the corner of Quai Lezay Marnesia and Rue des Récollets, the convent buildings are arranged in a horseshoe shape around a cloister lined with semicircular arcades. The Récollets church, adjoining the convent, was destroyed in 1904. The site hosted the first headquarters of the Strasbourg Public Housing Office, between 1925 and 1930. Since 1974, it has housed the European Science Foundation.

Das Kloster wurde zwischen 1746 und 1749 von den Architekten Gaspard-Théodore Rabaliatti (Entwerfer des Hotels am Quai Saint Nicolas 7) und Charles Hiski erbaut. An der Ecke Quai Lezay Marnesia und Rue des Récollets sind die Klostergebäude hufeisenförmig um einen Kreuzgang mit halbrunden Arkaden angeordnet. Die an das Kloster angrenzende Récollets-Kirche wurde 1904 zerstört. Von 1925 bis 1930 beherbergte das Kloster hier den ersten Hauptsitz des Straßburger Wohnungsbauamts. Seit 1974 ist hier die Europäische Wissenschaftsstiftung untergebracht.

 

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En 1769 , l’architecte Goetz édifie cet hôtel pour le baron Louis de Gallahan, conseiller et grand veneur du margrave de Bade. Il ne se composait alors que d’un rez-de-chaussée, de deux étages et d’un comble mansardé. Il ne comportait qu’un seul balcon, au premier étage, désaxé sur la droite. Schulmeister, célèbre espion de Napoléon, a logé à cette adresse. Le négociant Daniel Ehrmann rajoute un étage en 1869. Pas de chance : les Prussiens incendient le bâtiment en 1870. Conducteur des ponts et chaussées, Emile Becker le reconstruit l’année suivante, avec trois étages. Comme pour l’hôtel du préfet tout proche, il se peut que des éléments du XVIIIe siècle aient été réutilisés à cette occasion. Citons les décors rocaille, visibles sur les côtés de la travée centrale, côté rue des Récollets. La plupart des fenêtres ont des appuis galbés. Les linteaux légèrement cintrés sont très courants au XVIIIe siècle. L’hôtel possède plusieurs balcons donnant sur le quai Lezay Marnesia. Dans la cour intérieure, deux des trois façades proposent de superbes pans de bois ouvragés, avec des lambrequins aux fenêtres.

In 1769, the architect Goetz built this mansion for Baron Louis de Gallahan, advisor and grand huntsman to the Margrave of Baden. At the time, it consisted of only a ground floor, two upper floors, and a mansard roof. It had only one balcony, on the first floor, offset to the right. Schulmeister, Napoleon’s famous spy, stayed at this address. The merchant Daniel Ehrmann added a floor in 1869. No luck: the Prussians burned the building down in 1870. Emile Becker, the road and bridge engineer, rebuilt it the following year with three floors. As with the nearby Hôtel du Préfet, it is possible that 18th-century elements were reused for this purpose. For example, the rocaille decorations, visible on the sides of the central bay, on the Rue des Récollets side. Most of the windows have curved sills. Slightly arched lintels were very common in the 18th century. The hotel has several balconies overlooking the Quai Lezay Marnesia. In the interior courtyard, two of the three facades feature superbly ornate timber framing, with valances on the windows.

Im Jahr 1769 erbaute der Architekt Goetz dieses Herrenhaus für Baron Louis de Gallahan, Berater und Großjägermeister des Markgrafen von Baden. Es bestand damals lediglich aus einem Erdgeschoss, zwei Obergeschossen und einem Mansarddach. Es hatte nur einen Balkon, und zwar im ersten Stock, rechts versetzt. Schulmeister, Napoleons berühmter Spion, logierte hier. Der Kaufmann Daniel Ehrmann ließ 1869 ein Stockwerk hinzufügen. Doch ohne Erfolg: Die Preußen brannten das Gebäude 1870 nieder. Der Straßen- und Brückenbauingenieur Emile Becker baute es im darauffolgenden Jahr dreigeschossig wieder auf. Wie beim nahegelegenen Hôtel du Préfet wurden möglicherweise Elemente aus dem 18. Jahrhundert zu diesem Zweck wiederverwendet. Beispielsweise die Rocaille-Verzierungen, die an den Seiten des Mittelschiffs auf der Seite der Rue des Récollets sichtbar sind. Die meisten Fenster haben geschwungene Fensterbänke. Leicht gewölbte Stürze waren im 18. Jahrhundert sehr verbreitet. Das Hotel verfügt über mehrere Balkone mit Blick auf den Quai Lezay Marnesia. Im Innenhof bestechen zwei der drei Fassaden durch prächtig verzierte Fachwerkbalken und Volants an den Fenstern.

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C’est l’un des immeubles les plus pittoresques de Strasbourg. Les plans sont signés Berninger et Krafft. Sa construction est liée à l’élargissement de la rue des Récollets et à la démolition de l’église du même nom en 1904, située juste en face. L’immeuble reçoit le surnom « Volkskunst » littéralement « art du peuple » S’agissant d’un immeuble de rapport, l’art était ainsi mis à la portée de tous. La façade est en briques, pierres de taille au niveau du soubassement, tympans et consoles en maçonnerie aux étages avec un pan de bois au quatrième. Une tourelle d’angle est surmontée d’une toiture en pointe. Le balcon circulaire comporte un superbe garde corps en ferronnerie au deuxième étage ainsi qu’au quatrième. Les briques jaune et rouge rehaussent l’esthétique de l’immeuble. Des motifs zoomorphes animent les balustres en métal. Soucieux de respecter, le sceau alsacien, ils décident de conserver la tradition des pans de bois à l’étage attique.

This is one of the most picturesque buildings in Strasbourg. The plans were designed by Berninger and Krafft. Its construction was linked to the widening of Rue des Récollets and the demolition of the church of the same name in 1904, located just opposite. The building was nicknamed « Volkskunst, » literally « art of the people. » As it was an apartment building, art was thus made accessible to all. The facade is made of brick, with dressed stone at the base, masonry tympanums and consoles on the upper floors, with half-timbering on the fourth. A corner turret is topped with a pointed roof. The circular balcony has a superb ironwork railing on the second and fourth floors. The yellow and red bricks enhance the building’s aesthetics. Zoomorphic motifs enliven the metal balusters. Keen to respect the Alsatian seal, they decided to preserve the tradition of half-timbering on the attic floor.

Dies ist eines der malerischsten Gebäude Straßburgs. Die Pläne stammen von Berninger und Krafft. Der Bau erfolgte zeitgleich mit der Verbreiterung der Rue des Récollets und dem Abriss der gleichnamigen Kirche im Jahr 1904, die direkt gegenüber lag. Das Gebäude erhielt den Spitznamen „Volkskunst“. Da es sich um ein Mehrfamilienhaus handelte, wurde Kunst so allen zugänglich gemacht. Die Fassade besteht aus Backstein mit behauenem Stein am Sockel, gemauerten Tympanonen und Konsolen in den oberen Stockwerken und Fachwerk im vierten Stockwerk. Ein Ecktürmchen wird von einem Spitzdach gekrönt. Der Rundbalkon im zweiten und vierten Stockwerk verfügt über ein prächtiges schmiedeeisernes Geländer. Die gelben und roten Ziegel unterstreichen die Ästhetik des Gebäudes. Zoomorphe Motive beleben die Metallbaluster. Um das elsässische Siegel zu wahren, wurde die Fachwerktradition im Dachgeschoss beibehalten.

 

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Il s’agit de la partie de l’hôtel du préfet donnant dans cette voie. L’autre façade est située Quai Lezay Marnézia. En 1349, la Peste noire ravagea l’Europe et tua à Strasbourg environ 16000 habitants dans l’espace d’une seule année. On accusa les Juifs d’avoir causé cette mortalité en empoisonnant les eaux. Notons qu’ils avaient en outre de fortes créances sur Strasbourg. Le magistrat de la ville prit leur défense mais le peuple s’insurgea, mené par la corporation des Bouchers. Les deux Stettmeisters et l’Ammeister Schwarber furent forcés de démissionner, condamnés à l’exil et virent leurs biens confisqués. 900 juifs furent suppliciés dans leur cimetière. On démolit la Synagogue. Cette exécution donna à la rue qui en fût le théâtre, le nom de « Brand-Gasse » rendu imparfaitement en français par « rue Brûlée ». L’empereur Charles IV condamna et fit cesser ces crimes. Ménageant les uns et les autres, il octroya une amnistie l’année suivante à la ville de Strasbourg. Mais il défendit aux Juifs d’entrer à Strasbourg. Interdiction levée en 1369 contre une taxe de droit d’entrée. Par la suite, on leur permit de venir en ville le jour mais à charge de sortir à l’heure de la fermeture des portes.

This is the part of the Prefect’s Hotel overlooking this street. The other facade is located on Quai Lezay Marnézia. In 1349, the Black Death ravaged Europe and killed approximately 16,000 inhabitants of Strasbourg in the space of a single year. The Jews were accused of having caused this mortality by poisoning the waters. It should be noted that they also had significant claims against Strasbourg. The city magistrate took up their defense, but the people rose up, led by the Butchers’ Guild. The two Stettmeisters and Ammeister Schwarber were forced to resign, sentenced to exile, and had their property confiscated. 900 Jews were tortured in their cemetery. The Synagogue was demolished. This execution gave the street where it took place the name « Brand-Gasse, » imperfectly translated in French as « Burned Street. » Emperor Charles IV condemned and put an end to these crimes. With due consideration for both sides, he granted an amnesty to the city of Strasbourg the following year. However, he forbade Jews from entering Strasbourg. This ban was lifted in 1369 in exchange for an entrance fee. Subsequently, they were allowed to enter the city during the day, but on the condition that they leave at the time the gates were closed.

Dies ist der Teil des Präfektenhotels, der auf diese Straße hinausgeht. Die andere Fassade befindet sich am Quai Lezay Marnézia. 1349 wütete der Schwarze Tod in Europa und tötete innerhalb eines einzigen Jahres etwa 16.000 Einwohner Straßburgs. Die Juden wurden beschuldigt, durch die Vergiftung des Wassers für diesen Tod verantwortlich zu sein. Es sei erwähnt, dass sie auch erhebliche Ansprüche gegen Straßburg erhoben. Der Magistrat der Stadt nahm sie in Schutz, doch das Volk erhob sich, angeführt von der Metzgerzunft. Die beiden Stettmeister und Ammeister Schwarber wurden zum Rücktritt gezwungen, zur Verbannung verurteilt und ihr Eigentum konfisziert. 900 Juden wurden auf ihrem Friedhof gefoltert. Die Synagoge wurde abgerissen. Diese Hinrichtung gab der Straße, in der sie stattfand, den Namen „Brandgasse“, was im Französischen ungenau „Verbrannte Straße“ bedeutet. Kaiser Karl IV. verurteilte diese Verbrechen und setzte ihnen ein Ende. Aus Rücksicht auf beide Seiten gewährte er der Stadt Straßburg im folgenden Jahr eine Amnestie. Allerdings verbot er Juden den Zutritt nach Straßburg. Dieses Verbot wurde 1369 gegen eine Eintrittsgebühr aufgehoben. Danach durften sie die Stadt tagsüber betreten, allerdings unter der Bedingung, sie zu dem Zeitpunkt zu verlassen, als die Tore geschlossen wurden.

 

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Daté de 1724 à 1732, cet hôtel est le premier édifié dans le style d’une demeure parisienne pour le prince de Turenne, doyen du grand chapitre de la cathédrale, Frédéric-Constantin de la Tour d’Auvergne (1682-1732). Il est dû à l’architecte Auguste Saussard, architecte des bâtiments du Roi, et à l’entrepreneur Arnaud Lagardelle. Robert de Cotte, Premier Architecte du Roi, a été consulté sur les intérieurs et le jardin. Le bâtiment comporte un superbe portail fermant la cour sur la rue du Parchemin. L’hôtel présente deux façades principales, disposant chacune d’un avant-corps central large de trois travées avec un fronton triangulaire. Il développe deux niveaux de fenêtres arquées. Il est couvert d’un toit brisé à tuiles en queue de castor. Côté jardin, on retrouve une terrasse arrondie desservie par deux volées d’escaliers courbes, avec garde-corps en ferronnerie assortis aux allèges. Confisqué en 1789, il est acheté par le maréchal de Lückner, dédicataire de « La Marseillaise ». Passé ensuite à l’aubergiste Busch, il devient peu après le bureau d’une loterie impériale, puis un pensionnat de jeunes filles. Il revient à l’église en 1855 qui en fait le siège de l’Évêché, qu’il est toujours. En 1900, u beau bâtiment administratif, conçu par l’architecte Max Metzenthin, a été ajouté du côté de la rue Brûlée.

Dating from 1724 to 1732, this mansion was the first built in the style of a Parisian residence for the Prince of Turenne, Dean of the Grand Chapter of the Cathedral, Frédéric-Constantin de la Tour d’Auvergne (1682-1732). It was designed by the architect Auguste Saussard, architect of the King’s buildings, and the contractor Arnaud Lagardelle. Robert de Cotte, First Architect to the King, was consulted on the interiors and the garden. The building features a superb portal closing the courtyard on Rue du Parchemin. The mansion has two main facades, each with a central avant-corps three bays wide with a triangular pediment. It has two levels of arched windows. It is covered with a pointed roof with beavertail tiles. On the garden side, there is a rounded terrace served by two flights of curved stairs, with ironwork railings matching the sills. Confiscated in 1789, it was purchased by Marshal de Lückner, to whom « La Marseillaise » was dedicated. Then passed to the innkeeper Busch, it soon after became the office of an imperial lottery, then a girls’ boarding school. It returned to the church in 1855, which made it the seat of the Bishopric, which it still is. In 1900, a beautiful administrative building, designed by the architect Max Metzenthin, was added on the Rue Brûlée side.

Dieses zwischen 1724 und 1732 erbaute Herrenhaus war das erste im Stil einer Pariser Residenz erbaute Gebäude für den Fürsten von Turenne, Dekan des Großkapitels der Kathedrale, Frédéric-Constantin de la Tour d’Auvergne (1682-1732). Der Entwurf stammt von dem Architekten Auguste Saussard, dem Architekten der königlichen Gebäude, und dem Bauunternehmer Arnaud Lagardelle. Robert de Cotte, der erste Architekt des Königs, wurde für die Innenausstattung und den Garten hinzugezogen. Das Gebäude verfügt über ein prächtiges Portal, das den Hof an der Rue du Parchemin abschließt. Das Herrenhaus hat zwei Hauptfassaden, jede mit einem zentralen, drei Joche breiten Risalit mit dreieckigem Giebel. Es verfügt über zwei Ebenen mit Bogenfenstern. Das Gebäude ist mit einem Spitzdach aus Biberschwanzziegeln gedeckt. Auf der Gartenseite befindet sich eine abgerundete Terrasse, zu der zwei geschwungene Treppen mit zu den Fensterbänken passenden Schmiedegeländern führen. 1789 wurde es konfisziert und von Marschall de Lückner erworben, dem die „Marseillaise“ gewidmet war. Anschließend ging es an den Gastwirt Busch über und wurde bald darauf zum Sitz einer kaiserlichen Lotterie und später zu einem Mädcheninternat. 1855 kehrte es in den Besitz der Kirche zurück und wurde damit zum Sitz des Bistums, was es bis heute ist. 1900 wurde an der Seite der Rue Brûlée ein schönes Verwaltungsgebäude nach einem Entwurf des Architekten Max Metzenthin angebaut.

 

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Situé 13 rue Brûlée et place Broglie. En 1743, François-Marie Gayot, prêteur royal, achète la parcelle en vue d’agrandir sa propriété. Cette dernière est reconstruite pour son frère et lui-même sur les plans de l’architecte Joseph Massol, réalisée par le maître-maçon Georges-Michel Muller en 1754-1755. En 1770, l’hôtel est racheté par le le prince Maximilien-Joseph de Deux-Pont. Il le fait décorer en en faisant l’un des plus beaux palais strasbourgeois. En 1792, l’hôtel est confisqué. Le général de Beauharnais y séjourne alors, comme commandant de l’armée du Rhin. Le bâtiment abrite un temps un estaminet, puis un cirque, un théâtre d’automates et des baraques foraines dressés dans sa cour. De style Régence strasbourgeois, il se caractérise par la rareté des sculptures, exception faite d’une tête de Minerve, déesse de la Sagesse, ornant la clé de cintre de la fenêtre centrale du premier étage. La façade principale, côté cour, présente une réduction de celle du palais Rohan, avec un portail dans un renfoncement en demi-cercle. L’avant-corps central des deux façades principales, contrairement aux grands hôtels particuliers strasbourgeois, ne possède pas de fronton, auquel se substitue un attique. Ce dernier est couronné sur les deux façades d’une frise témoignant du « goût à la grecque » en vogue dans les années 1750. Le vestibule d’entrée, conçu à l’italienne, est décoré par une superbe fresque en trompe-l’œil, peinte par Joseph Melling en 1785. La scène représente Maximilien-Joseph de Deux-Ponts, présenté aux dieux sur l’Olympe, avant d’être couronné. Il s’agit du joyau de cet édifice. En 1804, l’hôtel devient la résidence du gouverneur militaire de Strasbourg, ce qui est toujours le cas aujourd’hui. Durant les deux périodes d’annexion allemande en revanche, cette fonction est interrompue.

Located at 13 rue Brûlée and place Broglie. In 1743, François-Marie Gayot, a royal moneylender, purchased the plot with a view to expanding his property. The latter was rebuilt for his brother and himself based on the plans of architect Joseph Massol, and completed by master mason Georges-Michel Muller in 1754-1755. In 1770, the mansion was purchased by Prince Maximilien-Joseph de Deux-Pont. He had it decorated, making it one of the most beautiful palaces in Strasbourg. In 1792, the mansion was confiscated. General de Beauharnais stayed there as commander of the Army of the Rhine. The building housed a tavern for a time, then a circus, an automaton theater, and fairground stalls set up in its courtyard. In the Strasbourg Regency style, it is characterized by the rarity of sculptures, with the exception of a head of Minerva, goddess of Wisdom, adorning the keystone of the central window on the first floor. The main façade, on the courtyard side, presents a reduction of that of the Palais Rohan, with a portal in a semicircular recess. The central avant-corps of the two main façades, unlike the large Strasbourg mansions, does not have a pediment, which is replaced by an attic. The latter is crowned on both façades with a frieze testifying to the « Greek taste » in vogue in the 1750s. The entrance vestibule, designed in the Italian style, is decorated with a superb trompe-l’oeil fresco, painted by Joseph Melling in 1785. The scene represents Maximilian Joseph of Deux-Ponts, presented to the gods on Olympus, before being crowned. This is the jewel of this building. In 1804, the hotel became the residence of the military governor of Strasbourg, which remains the case today. However, during the two periods of German annexation, this function was interrupted.

Das Gebäude befindet sich an der Ecke Rue Brûlée 13 und Place Broglie. 1743 kaufte François-Marie Gayot, ein königlicher Geldverleiher, das Grundstück, um seinen Besitz zu erweitern. Dieser wurde für ihn und seinen Bruder nach den Plänen des Architekten Joseph Massol wiederaufgebaut und 1754–1755 vom Maurermeister Georges-Michel Muller fertiggestellt. 1770 kaufte Prinz Maximilien-Joseph de Deux-Pont das Herrenhaus. Er ließ es ausschmücken und machte es zu einem der schönsten Paläste Straßburgs. 1792 wurde das Herrenhaus konfisziert. General de Beauharnais residierte dort als Kommandant der Rheinarmee. Das Gebäude beherbergte eine Zeit lang eine Taverne, dann einen Zirkus, ein Automatentheater und im Hof Jahrmarktsstände. Im Straßburger Régence-Stil gehalten, zeichnet es sich durch die Seltenheit der Skulpturen aus, mit Ausnahme eines Kopfes der Minerva, der Göttin der Weisheit, der den Schlussstein des Mittelfensters im ersten Stock ziert. Die Hauptfassade auf der Hofseite stellt eine Verkleinerung der Fassade des Palais Rohan dar, mit einem Portal in einer halbrunden Nische. Der Mittelrisalit der beiden Hauptfassaden weist im Gegensatz zu den großen Straßburger Herrenhäusern keinen Giebel auf, der durch eine Attika ersetzt wurde. Letztere wird an beiden Fassaden von einem Fries gekrönt, der vom griechischen Geschmack der 1750er Jahre zeugt. Das im italienischen Stil gestaltete Eingangsvestibül ist mit einem prächtigen Trompe-l’œil-Fresko geschmückt, das Joseph Melling 1785 malte. Die Szene zeigt Maximilian Joseph von Deux-Ponts, der den Göttern auf dem Olymp vorgestellt wird, bevor er gekrönt wird. Dies ist das Juwel dieses Gebäudes. 1804 wurde das Hotel zur Residenz des Militärgouverneurs von Straßburg, was bis heute der Fall ist. Während der beiden deutschen Annexionen wurde diese Funktion jedoch unterbrochen.

 

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Ce groupe de bâtiments disparates appartient à la Doctrine Chrétienne. Le premier niveau de la façade, percé de grandes baies, est un vestige du restaurant Münchener Kindl, construit en 1886 par l’architecte bavarois Gabriel Seidl. C’est aussi ici que Jean-Baptiste Schwilgué avait son atelier, comme l’indique une plaque en marbre blanc sur la façade. Schwilgué  était né à Strasbourg en 1776. Il est l’auteur de la troisième horloge astronomique de la Cathédrale de Strasbourg, construite entre 1838 et 1843. Il mourut en 1856 après avoir créé environ 500 horloges d’édifices. Présentes depuis 1854 au numéro 14, les sœurs de la Doctrine Chrétienne rachetèrent le numéro 12. L’établissement scolaire comprend une école maternelle, une école primaire, un collège et un lycée. En automne 1919, le restaurant ferma ses portes, et fut vendu aux religieuses. Le bâtiment a subi d’importantes modifications depuis sa vente.

This group of disparate buildings belongs to the Christian Doctrine. The first level of the facade, pierced by large bays, is a remnant of the Münchener Kindl restaurant, built in 1886 by the Bavarian architect Gabriel Seidl. This is also where Jean-Baptiste Schwilgué had his workshop, as indicated by a white marble plaque on the facade. Schwilgué was born in Strasbourg in 1776. He is the author of the third astronomical clock of Strasbourg Cathedral, built between 1838 and 1843. He died in 1856 after having created approximately 500 building clocks. Present since 1854 at number 14, the Sisters of the Christian Doctrine bought number 12. The educational establishment includes a nursery school, an elementary school, a middle school, and a high school. In the autumn of 1919, the restaurant closed its doors and was sold to the nuns. The building has undergone significant modifications since its sale.

Diese Gruppe unterschiedlicher Gebäude gehört zur Christlichen Lehre. Die erste Ebene der Fassade, durchbrochen von großen Erkern, ist ein Überbleibsel des Restaurants Münchener Kindl, das 1886 vom bayerischen Architekten Gabriel Seidl erbaut wurde. Hier hatte auch Jean-Baptiste Schwilgué seine Werkstatt, wie eine weiße Marmortafel an der Fassade zeigt. Schwilgué wurde 1776 in Straßburg geboren. Er ist der Autor der dritten astronomischen Uhr des Straßburger Münsters, die zwischen 1838 und 1843 erbaut wurde. Er starb 1856, nachdem er etwa 500 Gebäudeuhren geschaffen hatte. Die Schwestern der Christlichen Lehre, die seit 1854 in Nummer 14 ansässig waren, kauften Nummer 12. Die Bildungseinrichtung umfasst einen Kindergarten, eine Grundschule, eine Mittelschule und ein Gymnasium. Im Herbst 1919 schloss das Restaurant seine Türen und wurde an die Nonnen verkauft. Das Gebäude wurde seit dem Verkauf erheblich umgebaut.

 

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A cet emplacement se trouvait depuis le XIIIe siècle l’hôtel des nobles d’Ochsenstein. En 1728, le dernier descendant de la famille Hanau-Lichtenberg, le comte Regnier III, envisage la construction d’un nouveau bâtiment et fait donc raser l’hôtel. Il choisit Joseph Massol, architecte de l’évêché et du Grand Chapitre. Massol supervise le chantier de 1731 à 1736 pour le gros-œuvre. L’aménagement des intérieurs et la réalisation du programme sculpté extérieur s’achèvent en 1740. L’hôtel, de style Régence, suit le plan type des grands hôtels parisiens. Il adopte ainsi un plan en fer à cheval avec une entrée monumentale concave côté rue et une autre entrée plus sobre côté promenade de Broglie. Cette double entrée s’inscrit bien dans la tradition des hôtels particuliers du XVIIIe siècle. L’hôtel est appelé d’abord Hanau-Lichtenberg, du nom du commanditaire, puis Hesse-Darmstadt, du nom de son gendre. En 1790, l’hôtel fut confisqué comme bien d’émigré. Les armoiries des Hesse-Darmstadt furent systématiquement martelées. La demeure, étrangement baptisée « Maison Dagobert » fut affectée à divers usages. En 1805, il devient l’hôtel de ville de Strasbourg. La Ville y installe, au rez-de-chaussée, le musée municipal, qui y resta de 1806 à 1869. De nos jours, l’entrée sur la place Broglie est surtout utilisée pour certaines cérémonies officielles et les mariages, mais l’entrée principale se trouve toujours rue Brûlée. La façade principale sur cour est marquée par un avant-corps central, cintré en segment d’arc et sommé d’un fronton aux armes de Strasbourg. Elle est flanquées de deux cornes d’abondance et ornée de références à Mars, Hercule, Jupiter et aux quatre saisons.

The Ochsenstein nobles’ mansion had stood on this site since the 13th century. In 1728, the last descendant of the Hanau-Lichtenberg family, Count Regnier III, considered constructing a new building and had the mansion demolished. He chose Joseph Massol, architect to the bishopric and the Grand Chapter. Massol oversaw the structural work from 1731 to 1736. The interior design and the sculpted exterior were completed in 1740. The Regency-style mansion follows the typical plan of grand Parisian mansions. It thus adopts a horseshoe layout with a monumental concave entrance on the street side and another, more sober entrance on the Promenade de Broglie side. This double entrance is well in keeping with the tradition of 18th-century mansions. The hotel was first called Hanau-Lichtenberg, after the name of the sponsor, then Hesse-Darmstadt, after his son-in-law. In 1790, the hotel was confiscated as an émigré’s property. The Hesse-Darmstadt coat of arms was systematically hammered out. The house, strangely named « Maison Dagobert, » was put to various uses. In 1805, it became Strasbourg’s town hall. The city installed the municipal museum on the ground floor, which remained there from 1806 to 1869. Today, the entrance on Place Broglie is mainly used for certain official ceremonies and weddings, but the main entrance is still on Rue Brûlée. The main facade overlooking the courtyard is marked by a central avant-corps, curved in the shape of an arch and topped with a pediment bearing the Strasbourg coat of arms. It is flanked by two cornucopias and decorated with references to Mars, Hercules, Jupiter and the four seasons.

Das Herrenhaus der Adeligen von Ochsenstein stand seit dem 13. Jahrhundert an dieser Stelle. Im Jahr 1728 erwog Graf Regnier III., der letzte Nachkomme der Familie Hanau-Lichtenberg, einen Neubau und ließ das Herrenhaus abreißen. Er beauftragte Joseph Massol, den Architekten des Bistums und des Großkapitels. Massol überwachte die Rohbauarbeiten von 1731 bis 1736. Die Innenausstattung und die skulpturale Außenseite wurden 1740 fertiggestellt. Das Herrenhaus im Régence-Stil folgt dem typischen Grundriss großer Pariser Herrenhäuser. Es weist einen hufeisenförmigen Grundriss mit einem monumentalen, konkaven Eingang an der Straßenseite und einem weiteren, schlichteren Eingang an der Promenade de Broglie auf. Dieser doppelte Eingang steht in guter Übereinstimmung mit der Tradition der Herrenhäuser des 18. Jahrhunderts. Das Hotel hieß zunächst Hanau-Lichtenberg, nach dem Namen des Mäzens, dann Hesse-Darmstadt, nach seinem Schwiegersohn. 1790 wurde das Hotel als Emigranteneigentum konfisziert. Das Wappen von Hessen-Darmstadt wurde systematisch herausgeschlagen. Das Haus mit dem seltsamen Namen „Maison Dagobert“ wurde unterschiedlich genutzt. 1805 wurde es zum Straßburger Rathaus. Die Stadt richtete im Erdgeschoss das Stadtmuseum ein, das dort von 1806 bis 1869 verblieb. Heute wird der Eingang am Place Broglie hauptsächlich für bestimmte offizielle Zeremonien und Hochzeiten genutzt, der Haupteingang befindet sich jedoch noch immer in der Rue Brûlée. Die Hauptfassade zum Innenhof wird von einem zentralen, bogenförmig geschwungenen Risalit geprägt, der von einem Giebel mit dem Straßburger Wappen gekrönt wird. Er wird von zwei Füllhörnern flankiert und mit Anspielungen auf Mars, Herkules, Jupiter und die vier Jahreszeiten verziert.

 

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Ce bâtiment fut construit en 1747 pour l’abbaye bénédictine de Marmoutier. Les plans conservés nous indiquent comme architectes, Jean Pierre Pflug, architecte de l’abbaye et de la Ville, puis son fils François-Pierre. On peut le considérer comme la première œuvre marquante du rococo strasbourgeois. La belle façade, en grès jaune de Wasselonne, se caractérise par un avant-corps central à voussure appareillée. Il abrite à la fois le portail et la fenêtre axiale. Vers 1789, Richard Brunck de Freundeck, philologue et helléniste, y habite. De 1803 à 1816, le rez-de-chaussée accueille un bureau de poste. De 1870 à 1918, ce sont la direction générale de la Police, puis divers services municipaux qui s’y installent. En 1904, un bâtiment destiné à la Banque de Mulhouse est édifié au fond de la cour.

This building was constructed in 1747 for the Benedictine Abbey of Marmoutier. The surviving plans indicate that the architects were Jean Pierre Pflug, architect of the abbey and the city, and then his son François-Pierre. It can be considered the first significant work of Strasbourg Rococo. The beautiful façade, made of yellow Wasselonne sandstone, is characterized by a central avant-corps with dressed arches. It houses both the portal and the axial window. Around 1789, Richard Brunck de Freundeck, a philologist and Hellenist, lived there. From 1803 to 1816, the ground floor housed a post office. From 1870 to 1918, the General Directorate of the Police, then various municipal services, were established there. In 1904, a building intended for the Bank of Mulhouse was erected at the end of the courtyard.

Dieses Gebäude wurde 1747 für die Benediktinerabtei Marmoutier errichtet. Die erhaltenen Pläne belegen, dass die Architekten Jean Pierre Pflug, Architekt der Abtei und der Stadt, und später sein Sohn François-Pierre waren. Es kann als das erste bedeutende Werk des Straßburger Rokoko angesehen werden. Die schöne Fassade aus gelbem Wasselonne-Sandstein zeichnet sich durch einen zentralen Risalit mit verzierten Bögen aus. Darin befinden sich sowohl das Portal als auch das Axialfenster. Um 1789 lebte hier der Philologe und Gräzist Richard Brunck de Freundeck. Von 1803 bis 1816 beherbergte das Erdgeschoss ein Postamt. Von 1870 bis 1918 waren hier die Generaldirektion der Polizei und anschließend verschiedene städtische Dienste untergebracht. 1904 wurde am Ende des Hofes ein Gebäude errichtet, das der Bank von Mulhouse vorbehalten war.

 

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De 1506 à 1791, se trouvait à cet endroit le poêle ou siège des Tailleurs. Vendu comme bien national, le bâtiment devient une auberge puis un café, puis est démoli en 1850. L’immeuble possédait une façade typique du XVIIIe siècle du côté de la place Broglie, avec notamment un avant-corps large de trois travées de fenêtres, surmonté d’un fronton triangulaire orné d’ un œil-de-bœuf. En 1853 est édifié un superbe hôtel par M. Scheidecker. Le bombardement de 1870 le dégrade si gravement qu’il est détruit peu après. Son successeur est édifié par Edouard Roederer en 1873. Remarquable est sa large porte d’entrée, composée d’une frise et de deux allégories : l’agriculture et le commerce. L’influence de l’architecture parisienne se fait sentir. La modernité de l’immeuble était marqué par un ascenseur central, très bien intégré dans la cage d’escalier. Il devient le siège social du Crédit Foncier d’Alsace et de Lorraine, fondé en 1872. Il l’est encore de nos jours, partageant ses locaux avec un notaire, des avocats et quelques familles. Le café Broglie actuel date des années 1980 ; il a été rénové en 2013 par l’architecte parisien Christian Maître.

From 1506 to 1791, the stove or headquarters of the Tailors was located on this site. Sold as national property, the building became an inn and then a café, before being demolished in 1850. The building had a typical 18th-century façade on the Place Broglie side, notably with a wide avant-corps with three bays of windows, surmounted by a triangular pediment decorated with a bull’s-eye window. In 1853, a superb hotel was built by Mr. Scheidecker. The bombardment of 1870 damaged it so badly that it was destroyed shortly after. Its successor was built by Edouard Roederer in 1873. Remarkable is its wide entrance door, composed of a frieze and two allegories: agriculture and commerce. The influence of Parisian architecture is felt. The modernity of the building was marked by a central elevator, very well integrated into the stairwell. It became the headquarters of Crédit Foncier d’Alsace et de Lorraine, founded in 1872. It remains so today, sharing its premises with a notary, lawyers, and a few families. The current Café Broglie dates from the 1980s; it was renovated in 2013 by Parisian architect Christian Maître.

Von 1506 bis 1791 befand sich an dieser Stelle der Herd bzw. das Hauptquartier der Schneider. Das als Staatseigentum verkaufte Gebäude wurde zu einem Gasthaus und dann zu einem Café, bevor es 1850 abgerissen wurde. Das Gebäude hatte auf der Seite des Place Broglie eine typische Fassade des 18. Jahrhunderts, insbesondere mit einem breiten Risalit mit drei Fenstererkern, überragt von einem dreieckigen Giebel, der mit einem Ochsenaugenfenster verziert war. 1853 ließ Herr Scheidecker ein prächtiges Hotel erbauen. Der Bombenangriff von 1870 beschädigte es so schwer, dass es kurz darauf zerstört wurde. Sein Nachfolger wurde 1873 von Edouard Roederer erbaut. Bemerkenswert ist seine breite Eingangstür, die aus einem Fries und zwei Allegorien besteht: Landwirtschaft und Handel. Der Einfluss der Pariser Architektur ist spürbar. Die Modernität des Gebäudes wurde durch einen zentralen Aufzug gekennzeichnet, der sehr gut in das Treppenhaus integriert ist. Es wurde zum Hauptsitz des 1872 gegründeten Crédit Foncier d’Alsace et de Lorraine. Dies ist bis heute so geblieben und teilt sich die Räumlichkeiten mit einem Notar, Anwälten und einigen Familien. Das heutige Café Broglie stammt aus den 1980er Jahren und wurde 2013 vom Pariser Architekten Christian Maître renoviert.

 

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Depuis le XIIIe siècle, se dressait ici l’hôtel des nobles d’Ochsenstein . En 1728, le dernier rejeton de la famille Hanau-Lichtenberg le démolit. Joseph Massol, architecte de l’évêché et du Grand Chapitre, est chargé d’élever un nouveau bâtiment. Le chantier s’étale de 1731 à 1740. L’hôtel, de style Régence, suit le modèle des grands hôtels parisiens : plan en fer à cheval, une entrée monumentale côté rue et une autre, plus sobre, côté promenade de Broglie. Le comte n’ayant pas d’héritier mâle, le fils de sa fille, Louis IX de Hesse-Darmstadt, hérite du comté de Hanau-Lichtenberg en 1736. L’hôtel adopte alors son nom. Sous la révolution, la bâtisse fut confisquée comme bien d’émigré. Les armoiries des Hesse-Darmstadt en furent effacées. La demeure, curieusement rebaptisée « Maison Dagobert » servit à divers usages; un salon de lecture public y fut installé de 1801 à 1803. L’ère impériale lui rendit sa splendeur. En 1805, l’ancien hôtel particulier devient l’hôtel de ville de Strasbourg. La Ville y aménage, au rez-de-chaussée, le musée municipal, qui y demeura jusqu’à 1869 et, en 1820, une école de dessin. De nos jours, l’entrée sur la place Broglie est utilisée pour certaines cérémonies officielles et surtout pour les mariages, mais l’entrée principale se trouve toujours rue Brûlée. La façade vers la place comporte dix-sept travées de fenêtres, un avant-corps-central et deux avant-corps latéraux larges de trois travées chacun. L’avant-corps central, entièrement en pierre de taille, est surmonté d’un fronton triangulaire. Les trophées évoquent la chasse. Une haute toiture en ardoise, ornée de deux étages de belles lucarnes, conçue en pavillon et non en comble brisé avec mansardes, couronne l’ensemble. Au premier étage, le balcon central ressemble à celui du Palais des Rohan avec des décors différents. Ici, il est supporté par des consoles en pierre ornées de têtes de lions. Les socles, intégrés au mur de la façade, supportaient les statues des princes de Hesse Darmstadt. Elles furent abattues sous la Révolution. Le perron de la mairie, avec sa clôture grillagée, a été bâti en 1840, par Félix Fries, sur l’emplacement de l’ancien fossé des Tanneurs.

Since the 13th century, the Ochsenstein nobles’ mansion had stood here. In 1728, the last descendant of the Hanau-Lichtenberg family demolished it. Joseph Massol, architect of the bishopric and the Grand Chapter, was commissioned to erect a new building. The construction site lasted from 1731 to 1740. The Regency-style mansion followed the model of the grand Parisian mansions: a horseshoe plan, a monumental entrance on the street side and another, more sober one, on the Promenade de Broglie side. As the Count had no male heir, his daughter’s son, Louis IX of Hesse-Darmstadt, inherited the County of Hanau-Lichtenberg in 1736. The mansion then adopted his name. During the Revolution, the building was confiscated as an émigré’s property. The Hesse-Darmstadt coat of arms was erased. The residence, curiously renamed « Maison Dagobert, » served various purposes; a public reading room was installed there from 1801 to 1803. The imperial era restored its splendor. In 1805, the former private mansion became Strasbourg’s town hall. The city set up the municipal museum on the ground floor, which remained there until 1869, and a drawing school in 1820. Today, the entrance on Place Broglie is used for certain official ceremonies and especially for weddings, but the main entrance is still on Rue Brûlée. The facade facing the square has seventeen bays of windows, a central avant-corps and two lateral avant-corps, each three bays wide. The central avant-corps, entirely made of cut stone, is topped with a triangular pediment. The trophies evoke hunting. A high slate roof, adorned with two floors of beautiful dormers, designed as a pavilion and not as a broken attic with mansards, crowns the whole. On the first floor, the central balcony resembles that of the Rohan Palace with different decorations. Here, it is supported by stone consoles decorated with lion heads. The pedestals, integrated into the wall of the facade, supported the statues of the princes of Hesse Darmstadt. They were demolished during the Revolution. The steps of the town hall, with its wire mesh fence, were built in 1840 by Felix Fries, on the site of the former Tanners’ Moat.

Seit dem 13. Jahrhundert stand hier das Herrenhaus der Ochsensteiner. 1728 ließ es der letzte Nachkomme der Familie Hanau-Lichtenberg abreißen. Joseph Massol, Architekt des Bistums und des Großkapitels, wurde mit dem Bau eines neuen Gebäudes beauftragt. Die Baustelle dauerte von 1731 bis 1740. Das Herrenhaus im Régence-Stil folgte dem Vorbild großer Pariser Herrenhäuser: ein Hufeisengrundriss, ein monumentaler Eingang an der Straßenseite und ein weiterer, schlichterer an der Promenade de Broglie. Da der Graf keinen männlichen Erben hatte, erbte der Sohn seiner Tochter, Ludwig IX. von Hessen-Darmstadt, 1736 die Grafschaft Hanau-Lichtenberg. Das Herrenhaus nahm daraufhin seinen Namen an. Während der Französischen Revolution wurde das Gebäude als Emigranteneigentum konfisziert. Das Wappen von Hessen-Darmstadt wurde entfernt. Das kurioserweise in „Maison Dagobert“ umbenannte Gebäude diente verschiedenen Zwecken; von 1801 bis 1803 war dort ein öffentlicher Lesesaal untergebracht. Die Kaiserzeit ließ das Gebäude wieder in neuem Glanz erstrahlen. 1805 wurde das ehemalige Privathaus zum Straßburger Rathaus. Im Erdgeschoss richtete die Stadt das Stadtmuseum ein, das dort bis 1869 blieb, und 1820 eine Zeichenschule. Heute wird der Eingang am Place Broglie für bestimmte offizielle Zeremonien und insbesondere für Hochzeiten genutzt, der Haupteingang befindet sich jedoch nach wie vor in der Rue Brûlée. Die dem Platz zugewandte Fassade hat siebzehn Fensterfelder, einen zentralen Risalit und zwei seitliche Risalite mit jeweils drei Feldern Breite. Der zentrale Risalit, vollständig aus behauenem Stein, wird von einem dreieckigen Giebel gekrönt. Die Trophäen erinnern an die Jagd. Ein hohes Schieferdach mit zwei Stockwerken schöner Dachgauben, das als Pavillon und nicht als Dachboden mit Mansarden konzipiert ist, krönt das Ganze. Im ersten Stock ähnelt der zentrale Balkon dem des Rohan-Palastes mit unterschiedlichen Verzierungen. Hier wird er von mit Löwenköpfen verzierten Steinkonsolen getragen. Die in die Fassadenwand integrierten Sockel trugen die Statuen der Fürsten von Hessen-Darmstadt. Sie wurden während der Französischen Revolution abgerissen. Die Freitreppe des Rathauses mit ihrem Maschendrahtzaun wurde 1840 von Felix Fries an der Stelle des ehemaligen Gerbergrabens errichtet.

 

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Depuis le XIIIe siècle, se dressait ici l’hôtel des nobles d’Ochsenstein . En 1728, le dernier rejeton de la famille Hanau-Lichtenberg le démolit. Joseph Massol, architecte de l’évêché et du Grand Chapitre, est chargé d’élever un nouveau bâtiment. Le chantier s’étale de 1731 à 1740. L’hôtel, de style Régence, suit le modèle des grands hôtels parisiens : plan en fer à cheval, une entrée monumentale côté rue et une autre, plus sobre, côté promenade de Broglie. Le comte n’ayant pas d’héritier mâle, le fils de sa fille, Louis IX de Hesse-Darmstadt, hérite du comté de Hanau-Lichtenberg en 1736. L’hôtel adopte alors son nom. Sous la révolution, la bâtisse fut confisquée comme bien d’émigré. Les armoiries des Hesse-Darmstadt en furent effacées. La demeure, curieusement rebaptisée « Maison Dagobert » servit à divers usages; un salon de lecture public y fut installé de 1801 à 1803. L’ère impériale lui rendit sa splendeur. En 1805, l’ancien hôtel particulier devient l’hôtel de ville de Strasbourg. La Ville y aménage, au rez-de-chaussée, le musée municipal, qui y demeura jusqu’à 1869 et, en 1820, une école de dessin. De nos jours, l’entrée sur la place Broglie est utilisée pour certaines cérémonies officielles et surtout pour les mariages, mais l’entrée principale se trouve toujours rue Brûlée. La façade vers la place comporte dix-sept travées de fenêtres, un avant-corps-central et deux avant-corps latéraux larges de trois travées chacun. L’avant-corps central, entièrement en pierre de taille, est surmonté d’un fronton triangulaire. Les trophées évoquent la chasse. Une haute toiture en ardoise, ornée de deux étages de belles lucarnes, conçue en pavillon et non en comble brisé avec mansardes, couronne l’ensemble. Au premier étage, le balcon central ressemble à celui du Palais des Rohan avec des décors différents. Ici, il est supporté par des consoles en pierre ornées de têtes de lions. Les socles, intégrés au mur de la façade, supportaient les statues des princes de Hesse Darmstadt. Elles furent abattues sous la Révolution. Le perron de la mairie, avec sa clôture grillagée, a été bâti en 1840, par Félix Fries, sur l’emplacement de l’ancien fossé des Tanneurs.

Since the 13th century, the Ochsenstein nobles’ mansion had stood here. In 1728, the last descendant of the Hanau-Lichtenberg family demolished it. Joseph Massol, architect of the bishopric and the Grand Chapter, was commissioned to erect a new building. The construction site lasted from 1731 to 1740. The Regency-style mansion followed the model of the grand Parisian mansions: a horseshoe plan, a monumental entrance on the street side and another, more sober one, on the Promenade de Broglie side. As the Count had no male heir, his daughter’s son, Louis IX of Hesse-Darmstadt, inherited the County of Hanau-Lichtenberg in 1736. The mansion then adopted his name. During the Revolution, the building was confiscated as an émigré’s property. The Hesse-Darmstadt coat of arms was erased. The residence, curiously renamed « Maison Dagobert, » served various purposes; a public reading room was installed there from 1801 to 1803. The imperial era restored its splendor. In 1805, the former private mansion became Strasbourg’s town hall. The city set up the municipal museum on the ground floor, which remained there until 1869, and a drawing school in 1820. Today, the entrance on Place Broglie is used for certain official ceremonies and especially for weddings, but the main entrance is still on Rue Brûlée. The facade facing the square has seventeen bays of windows, a central avant-corps and two lateral avant-corps, each three bays wide. The central avant-corps, entirely made of cut stone, is topped with a triangular pediment. The trophies evoke hunting. A high slate roof, adorned with two floors of beautiful dormers, designed as a pavilion and not as a broken attic with mansards, crowns the whole. On the first floor, the central balcony resembles that of the Rohan Palace with different decorations. Here, it is supported by stone consoles decorated with lion heads. The pedestals, integrated into the wall of the facade, supported the statues of the princes of Hesse Darmstadt. They were demolished during the Revolution. The steps of the town hall, with its wire mesh fence, were built in 1840 by Felix Fries, on the site of the former Tanners’ Moat.

Seit dem 13. Jahrhundert stand hier das Herrenhaus der Ochsensteiner. 1728 ließ es der letzte Nachkomme der Familie Hanau-Lichtenberg abreißen. Joseph Massol, Architekt des Bistums und des Großkapitels, wurde mit dem Bau eines neuen Gebäudes beauftragt. Die Baustelle dauerte von 1731 bis 1740. Das Herrenhaus im Régence-Stil folgte dem Vorbild großer Pariser Herrenhäuser: ein Hufeisengrundriss, ein monumentaler Eingang an der Straßenseite und ein weiterer, schlichterer an der Promenade de Broglie. Da der Graf keinen männlichen Erben hatte, erbte der Sohn seiner Tochter, Ludwig IX. von Hessen-Darmstadt, 1736 die Grafschaft Hanau-Lichtenberg. Das Herrenhaus nahm daraufhin seinen Namen an. Während der Französischen Revolution wurde das Gebäude als Emigranteneigentum konfisziert. Das Wappen von Hessen-Darmstadt wurde entfernt. Das kurioserweise in „Maison Dagobert“ umbenannte Gebäude diente verschiedenen Zwecken; von 1801 bis 1803 war dort ein öffentlicher Lesesaal untergebracht. Die Kaiserzeit ließ das Gebäude wieder in neuem Glanz erstrahlen. 1805 wurde das ehemalige Privathaus zum Straßburger Rathaus. Im Erdgeschoss richtete die Stadt das Stadtmuseum ein, das dort bis 1869 blieb, und 1820 eine Zeichenschule. Heute wird der Eingang am Place Broglie für bestimmte offizielle Zeremonien und insbesondere für Hochzeiten genutzt, der Haupteingang befindet sich jedoch nach wie vor in der Rue Brûlée. Die dem Platz zugewandte Fassade hat siebzehn Fensterfelder, einen zentralen Risalit und zwei seitliche Risalite mit jeweils drei Feldern Breite. Der zentrale Risalit, vollständig aus behauenem Stein, wird von einem dreieckigen Giebel gekrönt. Die Trophäen erinnern an die Jagd. Ein hohes Schieferdach mit zwei Stockwerken schöner Dachgauben, das als Pavillon und nicht als Dachboden mit Mansarden konzipiert ist, krönt das Ganze. Im ersten Stock ähnelt der zentrale Balkon dem des Rohan-Palastes mit unterschiedlichen Verzierungen. Hier wird er von mit Löwenköpfen verzierten Steinkonsolen getragen. Die in die Fassadenwand integrierten Sockel trugen die Statuen der Fürsten von Hessen-Darmstadt. Sie wurden während der Französischen Revolution abgerissen. Die Freitreppe des Rathauses mit ihrem Maschendrahtzaun wurde 1840 von Felix Fries an der Stelle des ehemaligen Gerbergrabens errichtet.

 

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Le sujet de cette sculpture, deux soldats de la Révolution française, vient d’un concours lancé, en 1909, pour le monument élevé près de Wissembourg, en l’honneur des soldats français morts à la bataille de Reichshoffen en 1870. Le projet de Marzolff n’ayant pas été retenu, il a été repêché pour un monument commémorant la victoire française de 1918, intitulé « La Marseillaise », placé à côté de la mairie de Strasbourg. La statue d’origine, vraisemblablement en grès, est rasée par les nazis le 14 juillet 1940. En 1980, une nouvelle statue, située à l’angle de la rue de la Comédie, est réalisée par les sculpteurs de l’œuvre Notre Dame. Elle rappelle que La Marseillaise a été composée à Strasbourg, par Rouget de Lisle, en 1792.

The subject of this sculpture, two soldiers of the French Revolution, comes from a competition launched in 1909 for the monument erected near Wissembourg, in honor of the French soldiers killed at the Battle of Reichshoffen in 1870. Marzolff’s project was not selected, and it was instead used for a monument commemorating the French victory of 1918, entitled « La Marseillaise », placed next to Strasbourg town hall. The original statue, probably made of sandstone, was razed by the Nazis on July 14, 1940. In 1980, a new statue, located at the corner of Rue de la Comédie, was created by the sculptors of the Notre Dame work. It recalls that La Marseillaise was composed in Strasbourg, by Rouget de Lisle, in 1792.

Das Motiv dieser Skulptur, zwei Soldaten der Französischen Revolution, stammt aus einem 1909 ausgeschriebenen Wettbewerb für ein Denkmal nahe Wissembourg zu Ehren der 1870 in der Schlacht bei Reichshoffen gefallenen französischen Soldaten. Marzolffs Projekt wurde nicht ausgewählt und stattdessen für ein Denkmal zum Gedenken an den französischen Sieg von 1918 mit dem Titel „La Marseillaise“ verwendet, das neben dem Straßburger Rathaus aufgestellt wurde. Die ursprüngliche Statue, vermutlich aus Sandstein, wurde am 14. Juli 1940 von den Nazis zerstört. 1980 wurde an der Ecke Rue de la Comédie eine neue Statue von den Bildhauern des Notre-Dame-Werks geschaffen. Sie erinnert daran, dass La Marseillaise 1792 in Straßburg von Rouget de Lisle komponiert wurde.

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Ce monument, inauguré le 25 Novembre 1951, est dû au sculpteur Georges Saupique. Il commémore la charge de la 2e Division Blindée qui libéra Strasbourg le 23 novembre 1944. En 1941, Leclerc jura « de ne déposer les armes que lorsque le drapeau tricolore flotterait à nouveau sur la Cathédrale de Strasbourg. » Ce serment, dit de Koufra, est gravé sous le Général Leclerc encadré par deux Victoires.

This monument, inaugurated on November 25, 1951, is by the sculptor Georges Saupique. It commemorates the charge of the 2nd Armored Division that liberated Strasbourg on November 23, 1944. In 1941, Leclerc swore « not to lay down his arms until the tricolor flag flew again over Strasbourg Cathedral. » This oath, known as Koufra, is engraved below General Leclerc framed by two Victories.

Dieses am 25. November 1951 eingeweihte Denkmal stammt vom Bildhauer Georges Saupique. Es erinnert an den Angriff der 2. Panzerdivision, die Straßburg am 23. November 1944 befreite. 1941 schwor Leclerc, „seine Waffen nicht niederzulegen, bis die Trikolore wieder über dem Straßburger Münster wehte“. Dieser Eid, bekannt als „Koufra“, ist unter General Leclercs Bildnis eingraviert, eingerahmt von zwei Victories.

 

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Avec l’Ancienne douane, le grenier à grain est l’un des derniers bâtiments utilitaires gothiques de Strasbourg. Construit en 1441, il constituait une réserve en cas de mauvaises récoltes, de famine ou de siège de la cité. De plus, ce bâtiment massif permettait aux autorités d’agir contre la spéculation portant sur les grains. L’édifice s’étend sur 130 mètres de longueur et cinq niveaux. Supportée par des contreforts, la façade gothique est percée de fenêtres à ogive. Les pierres de l’enceinte du castrum Romain ont servies pour la construction du grenier. Au fil du temps, celui-ci est en partie démantelé: en 1767, destruction de l’extrémité nord-est ; en 1804, démolition de la partie centrale. Après le bombardement de 1870, le grenier est réaménagé. En 1941, c’est l’extrémité Est qui disparaît. Aujourd’hui, seule subsiste la partie ouest du bâtiment, soit un tiers de l’ensemble d’origine. Restauré avec bonheur, il abrite désormais les costumes de l’opéra du Rhin, ainsi que divers ateliers, salles de répétition et studios de chant.

Along with the Old Customs House, the grain store is one of the last remaining Gothic utility buildings in Strasbourg. Built in 1441, it served as a reserve in case of poor harvests, famine, or a siege of the city. Furthermore, this massive building allowed the authorities to take action against grain speculation. The building extends 130 meters in length and has five levels. Supported by buttresses, the Gothic façade is pierced by pointed arched windows. Stones from the Roman castrum enclosure were used to build the granary. Over time, it was partially dismantled: in 1767, the northeast end was destroyed; in 1804, the central section was demolished. After the bombardment of 1870, the granary was redeveloped. In 1941, the eastern end disappeared. Today, only the western part of the building remains, a third of the original structure. Happily restored, it now houses the costumes of the Rhine Opera, as well as various workshops, rehearsal rooms and singing studios.

Neben dem Alten Zollhaus ist der Getreidespeicher eines der letzten erhaltenen gotischen Wirtschaftsgebäude in Straßburg. Erbaut im Jahr 1441, diente er als Reserve im Falle von Missernten, Hungersnöten oder einer Belagerung der Stadt. Darüber hinaus ermöglichte dieses massive Bauwerk den Behörden, gegen Getreidespekulation vorzugehen. Das Gebäude ist 130 Meter lang und hat fünf Stockwerke. Die von Strebepfeilern getragene gotische Fassade ist von Spitzbogenfenstern durchbrochen. Für den Bau des Speichers wurden Steine aus der römischen Kastrum-Anlage verwendet. Im Laufe der Zeit wurde er teilweise abgetragen: 1767 wurde das nordöstliche Ende zerstört, 1804 der Mittelteil abgetragen. Nach dem Bombardement von 1870 wurde der Speicher saniert. 1941 verschwand das östliche Ende. Heute ist nur noch der westliche Teil des Gebäudes erhalten, ein Drittel der ursprünglichen Struktur. Glücklich restauriert, beherbergt es heute die Kostüme der Rheinoper sowie verschiedene Werkstätten, Proberäume und Gesangsstudios.

 

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L’ancien théâtre municipal, aujourd’hui Opéra national du Rhin, a été édifié à la place de l’ancienne salle de spectacle incendiée en 1800. L’édifice, réalisé par l’architecte Nicolas Villot et l’ingénieur Casimir Robin, est inauguré en 1821. Le budget final explose le devis initial de 300 000 francs, puisqu’au moment de la livraison la somme de 2 147 612 francs, en comptant la construction, les décors de la salle ainsi que le mobilier, est atteinte ! A l’instar des théâtres construits en France, comme l’Odéon, dans les années 1760, le théâtre de Strasbourg présente une façade néoclassique avec portique. Celui-ci est surmonté de six statues de muses sculptées par l’alsacien Landolin Ohmacht. Elles soulignent la fonction artistique du bâtiment. Celui-ci est l’un des seuls exemples de style Empire dans la ville. La première pierre a été posée le jour du couronnement de Napoléon, le 2 décembre 1804. Le théâtre pouvait accueillir des événements, comme lors du bal organisé le 26 juin 1840, à l’occasion des fêtes en hommage à Gutenberg. En 1842, l’éclairage au gaz, oblige l’opéra à de nouvelles grosses dépenses. Par chance, Jean-Guillaume Apffel, ancien magistrat, léguait à la ville toute sa fortune « pour le développement de l’art dramatique et lyrique ». Le montant de la dotation s’élevait, en 1855,à 53 000 francs. Ce legs permet d’importants travaux dans la grande salle et le foyer. On doit à cette rénovation le décor actuel puisque après le bombardement de 1870, la reconstruction fut faite à l’identique. Une buste de Louis Apfell, signé Philippe Grass, rend hommage au donateur. Le beau décor de la grande salle célèbre les thèmes du théâtre et de la musique. En 1888, l’arrière du théâtre est modifié. Une semi-rotonde à colonnes engagées et étage attique en retrait, inspirée du Tempietto de Bramante, est édifiée. Elle doit ennoblir une façade secondaire, appelée à faire face à la Neue Stadt, notamment au palais impérial. Johan-Karl Ott en est l’auteur. En 1962 est créé l’Opéra National du Rhin. En 2012, on renonce à un nouvel opéra, jugé trop cher (150M€) au profit d’une rénovation du bâtiment actuel pour un coût de 40 M€.

The former municipal theater, now the Opéra national du Rhin, was built on the site of the old performance hall that burned down in 1800. The building, designed by architect Nicolas Villot and engineer Casimir Robin, was inaugurated in 1821. The final budget blew away the initial estimate of 300,000 francs, since at the time of delivery, the sum of 2,147,612 francs, including construction, the hall’s decor, and the furniture, was reached! Like theaters built in France, such as the Odéon, in the 1760s, the Strasbourg theater features a neoclassical façade with a portico. It is topped by six statues of muses sculpted by the Alsatian Landolin Ohmacht. They emphasize the building’s artistic function. It is one of the only examples of Empire style in the city. The first stone was laid on the day of Napoleon’s coronation, December 2, 1804. The theater could host events, such as the ball organized on June 26, 1840, on the occasion of the celebrations in tribute to Gutenberg. In 1842, gas lighting forced the opera to incur new large expenses. Fortunately, Jean-Guillaume Apffel, a former magistrate, bequeathed his entire fortune to the city « for the development of dramatic and lyrical art. » The amount of the endowment amounted to 53,000 francs in 1855. This bequest allowed for major renovations in the great hall and the foyer. The current decor is due to this renovation, since after the bombardment of 1870, the reconstruction was done identically. A bust of Louis Apfell, signed Philippe Grass, pays tribute to the donor. The beautiful decor of the great hall celebrates the themes of theater and music. In 1888, the rear of the theater was modified. A semi-rotunda with engaged columns and a recessed attic floor, inspired by Bramante’s Tempietto, was built. It was intended to ennoble a secondary facade, intended to face the Neue Stadt, notably the Imperial Palace. Johan-Karl Ott was the author. In 1962, the Opéra National du Rhin was created. In 2012, a new opera house was abandoned, deemed too expensive (€150 million) in favor of a renovation of the current building at a cost of €40 million.

Das ehemalige Stadttheater, heute die Opéra national du Rhin, wurde an der Stelle des alten Saals errichtet, der 1800 niederbrannte. Das von dem Architekten Nicolas Villot und dem Ingenieur Casimir Robin entworfene Gebäude wurde 1821 eingeweiht. Der endgültige Kostenvoranschlag übertraf die ursprüngliche Schätzung von 300.000 Francs, da zum Zeitpunkt der Fertigstellung der Baukosten, der Saaldekoration und der Möblierung bereits 2.147.612 Francs erreicht wurden! Wie die in den 1760er Jahren in Frankreich erbauten Theater, beispielsweise das Odéon, weist das Straßburger Theater eine neoklassizistische Fassade mit Portikus auf. Gekrönt wird sie von sechs Musenstatuen des Elsässers Landolin Ohmacht. Sie unterstreichen die künstlerische Funktion des Gebäudes. Es ist eines der wenigen Beispiele des Empire-Stils in der Stadt. Der Grundstein wurde am 2. Dezember 1804, dem Tag von Napoleons Krönung, gelegt. Das Theater konnte Veranstaltungen wie den Ball ausrichten, der am 26. Juni 1840 anlässlich der Feierlichkeiten zu Ehren Gutenbergs organisiert wurde. 1842 zwang die Gasbeleuchtung die Oper zu neuen, hohen Ausgaben. Glücklicherweise vermachte der ehemalige Magistrat Jean-Guillaume Apffel der Stadt sein gesamtes Vermögen „für die Entwicklung der dramatischen und lyrischen Kunst“. Die Höhe der Stiftung belief sich 1855 auf 53.000 Francs. Dieses Vermächtnis ermöglichte umfangreiche Renovierungsarbeiten im Großen Saal und im Foyer. Die heutige Ausstattung ist dieser Renovierung zu verdanken, da nach dem Bombardement von 1870 der Wiederaufbau identisch durchgeführt wurde. Eine Büste von Louis Apfell, signiert von Philippe Grass, würdigt den Spender. Die wunderschöne Ausstattung des Großen Saals greift die Themen Theater und Musik auf. 1888 wurde die Rückseite des Theaters umgebaut. Eine Halbrotunde mit eingezogenen Säulen und zurückgesetztem Dachgeschoss, inspiriert von Bramantes Tempietto, entstand. Sie sollte eine Nebenfassade veredeln, die zur Neuen Stadt, insbesondere zum Kaiserpalast, ausgerichtet war. Der Autor war Johan-Karl Ott. 1962 entstand die Opéra National du Rhin. 2012 wurde ein neues Opernhaus aufgegeben, da es als zu teuer erachtet wurde (150 Millionen Euro), und stattdessen das bestehende Gebäude für 40 Millionen Euro renoviert.

Eigentümer war damals der aus Dôle stammende Chirurg Claude Hautier, der 1745 durch seine Heirat mit Madeleine Charot das Bürgerrecht erlangt hatte.

 

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Cette fontaine a été dessinée par le dessinateur et illustrateur Tomi Ungerer. Paul Ziegler en a était l’architecte et Denis Roth, le sculpteur. Elle a été inaugurée le 18 novembre 1988, à l’occasion des 2000 ans de Strasbourg. Baptisée par son concepteur «La Naissance de la Civilisation » elle est plus connue sous le nom usuel de « Fontaine de Janus » En forme d’aqueduc, elle est composée de 5 000 briques de terre, fabriquées à la main à Hochfelden, afin de rappeler les origines romaines de Strasbourg, nommée alors Argentoratum. Le bassin fait 80 m². La tête du dieu Janus, à deux faces, symbolise la double culture de l’Alsace, germanique et latine. La statue pèse 400 kg pour 1,50 mètre de haut. Elle a été fondue à Süssen, dans le Wurtemberg.

This fountain was designed by the designer and illustrator Tomi Ungerer. Paul Ziegler was the architect and Denis Roth, the sculptor. It was inaugurated on November 18, 1988, on the occasion of the 2000th anniversary of Strasbourg. Named by its designer « The Birth of Civilization », it is better known under the common name of « Janus Fountain ». In the shape of an aqueduct, it is composed of 5,000 earth bricks, handmade in Hochfelden, to recall the Roman origins of Strasbourg, then called Argentoratum. The basin is 80 m². The head of the god Janus, with two faces, symbolizes the dual culture of Alsace, Germanic and Latin. The statue weighs 400 kg and is 1.50 meters high. It was cast in Süssen, in Württemberg.

Dieser Brunnen wurde vom Designer und Illustrator Tomi Ungerer entworfen. Architekt war Paul Ziegler, Bildhauer war Denis Roth. Er wurde am 18. November 1988 anlässlich des 2000-jährigen Jubiläums von Straßburg eingeweiht. Von seinem Designer „Geburt der Zivilisation“ genannt, ist er besser bekannt unter dem gebräuchlichen Namen „Janusbrunnen“. Er hat die Form eines Aquädukts und besteht aus 5.000 in Hochfelden handgefertigten Lehmziegeln, um an die römischen Ursprünge Straßburgs, damals Argentoratum genannt, zu erinnern. Das Becken ist 80 m² groß. Der Kopf des Gottes Janus mit zwei Gesichtern symbolisiert die duale Kultur des Elsass, die germanische und die lateinische. Die Statue wiegt 400 kg und ist 1,50 Meter hoch. Sie wurde in Süßen in Württemberg gegossen.

 

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Adrien François Marie, marquis de Lezay Marnésia, né en 1769, fut préfet du Bas-Rhin de 1810 à 1814, date de son décès. La statue, signée Philippe Grass, est sortie de la fonderie de Eck et Durand en 1857. Né à Lons-le-Saunier, le marquis Adrien Lezay-Marnésia était issu d’une famille noble espagnole, Préfet très populaire, il développe l’agriculture et la culture du tabac, instaure la vaccination contre la variole. C’est à son initiative qu’on doit l’installation de bancs reposoirs le long des routes. En 1814, revenant d’Haguenau où il avait accompagné le duc de Berry, sa voiture versa dans une ornière. Il s’empala sur un morceau de son épée brisée. Il mourut quelques jours plus tard.

Petite anecdote : lors du bombardement de Strasbourg en 1870, la statue de Lezay-Marnésia avait été endommagée notamment au mollet droit. Il fallut remplacer toute la partie inférieure de la jambe, du genou au pied. Or, on constate qu’étant donné la taille du personnage, les dimensions du nouveau mollet sont exagérées. Le restaurateur du monument n’avait pas le compas dans l’œil !

Adrien François Marie, Marquis de Lezay Marnésia, born in 1769, was Prefect of Bas-Rhin from 1810 to 1814, the date of his death. The statue, signed Philippe Grass, was cast in 1857 by the Eck and Durand foundry. Born in Lons-le-Saunier, Marquis Adrien Lezay-Marnésia came from a Spanish noble family. A very popular Prefect, he developed agriculture and tobacco cultivation, and introduced vaccination against smallpox. It was his initiative that led to the installation of roadside rest benches. In 1814, returning from Haguenau, where he had accompanied the Duke of Berry, his carriage overturned in a rut. He impaled himself on a piece of his broken sword. He died a few days later.

A little anecdote: during the bombing of Strasbourg in 1870, the statue of Lezay-Marnésia was damaged, particularly in the right calf. The entire lower part of the leg, from knee to foot, had to be replaced. However, given the size of the figure, the dimensions of the new calf are exaggerated. The restorer of the monument was not on the ball!

Adrien François Marie, Marquis de Lezay Marnésia, geboren 1769, war von 1810 bis zu seinem Tod 1814 Präfekt des Départements Bas-Rhin. Die von Philippe Grass signierte Statue wurde 1857 von der Gießerei Eck und Durand gegossen. Der in Lons-le-Saunier geborene Marquis Adrien Lezay-Marnésia entstammte einer spanischen Adelsfamilie. Als beliebter Präfekt entwickelte er die Landwirtschaft und den Tabakanbau und führte die Pockenimpfung ein. Auf seine Initiative hin wurden Rastbänke am Straßenrand aufgestellt. Als er 1814 aus Haguenau zurückkehrte, wohin er den Herzog von Berry begleitet hatte, überschlug sich seine Kutsche in einer Spurrille. Er spießte sich an einem Stück seines zerbrochenen Schwertes auf. Er starb wenige Tage später.

Eine kleine Anekdote: Bei der Bombardierung Straßburgs im Jahr 1870 wurde die Statue von Lezay-Marnésia insbesondere an der rechten Wade beschädigt. Der gesamte Unterschenkel, vom Knie bis zum Fuß, musste ersetzt werden. Angesichts der Größe der Figur sind die Abmessungen der neuen Wade jedoch übertrieben. Der Restaurator des Denkmals war nicht auf Zack!

 

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Le préteur royal François-Joseph de Klinglin acheta un terrain communal pour y édifier, entre 1731 et 173, un magnifique hôtel particulier. Sans scrupules, il utilise non seulement la main d’œuvre municipale pour la construction, mais parvient à vendre l’hôtel à la ville de Strasbourg qui en avait supporté les frais. À charge pour elle d’y loger le préteur ! Ses malversations découvertes, il est procédé à son arrestation en février 1752. Incarcéré à la moins confortable citadelle de Strasbourg, Klinglin y trépasse un an plus tard, avant son procès. Le bâtiment devient ensuite hôtel de l’intendance d’Alsace jusqu’en 1789. L’assemblée constituante supprime les institutions d’Ancien Régime et crée, en 1790, les départements. Le conseil général du Bas-Rhin s’installe dans l’ancienne intendance. La création par Bonaparte du corps préfectoral, en février 1800, fait de l’hôtel de Klinglin une résidence des préfets du Bas-Rhin. En 1870, l’édifice est incendié par les prussiens. Il est reconstruit selon son aspect du XVIIIe siècle, avec toutefois une toiture moins élevée et un balcon central supplémentaire à l’Est. Guillaume Ier y loge lors de ses séjours à Strasbourg, une suite impériale ayant été aménagée au premier étage. Le reste de l’édifice est occupé par Eduard von Möller, haut président d’Alsace-Lorraine à partir de 1871. Après 1879, l’hôtel de Klinglin devient la résidence des Statthalter, gouverneurs chargés du Reichland d’Alsace-Lorraine. Entre les deux guerres et depuis 1944, l’hôtel du sieur Klinglin abrite la préfecture du Bas-Rhin, et depuis 1964 la préfecture de la région d’Alsace , puis du Grand Est. Comme au château des Rohan, la façade principale donne sur l’eau et comporte 13 travées entrecoupées de trois avant-corps légers. Le fronton triangulaire central abritait les armoiries du commanditaire et de son épouse. Sur cour, la façade s’incurve au centre.

The royal praetor François-Joseph de Klinglin bought a piece of municipal land to build a magnificent private mansion between 1731 and 1733. He unscrupulously not only used municipal labor for the construction, but also managed to sell the mansion to the city of Strasbourg, which had borne the costs. It was up to the city to house the praetor there! His embezzlement was discovered and he was arrested in February 1752. Imprisoned in the less comfortable citadel of Strasbourg, Klinglin died there a year later, before his trial. The building then became the intendancy of Alsace until 1789. The Constituent Assembly abolished the institutions of the Ancien Régime and created the departments in 1790. The General Council of Bas-Rhin moved into the former intendancy. Bonaparte’s creation of the prefectural corps in February 1800 made the Hôtel de Klinglin a residence for the prefects of the Bas-Rhin. In 1870, the building was burned down by the Prussians. It was rebuilt to its 18th-century appearance, albeit with a lower roof and an additional central balcony to the east. William I stayed there during his visits to Strasbourg, with an imperial suite having been fitted out on the first floor. The rest of the building was occupied by Eduard von Möller, High President of Alsace-Lorraine from 1871. After 1879, the Hôtel de Klinglin became the residence of the Statthalter, governors responsible for the Reichland of Alsace-Lorraine. Between the two wars and since 1944, the Klinglin mansion housed the prefecture of Bas-Rhin, and since 1964 the prefecture of the Alsace region, then of the Grand Est. As at the Rohan castle, the main facade overlooks the water and has 13 bays interspersed with three light avant-corps. The central triangular pediment housed the coat of arms of the patron and his wife. On the courtyard, the facade curves in the center.

Der königliche Prätor François-Joseph de Klinglin kaufte zwischen 1731 und 1733 ein städtisches Grundstück, um darauf ein prächtiges Herrenhaus zu errichten. Skrupellos nutzte er nicht nur städtische Arbeitskräfte für den Bau, sondern verkaufte das Herrenhaus auch an die Stadt Straßburg, die die Kosten getragen hatte. Es war nun die Aufgabe der Stadt, den Prätor dort unterzubringen! Seine Unterschlagung wurde aufgedeckt und er wurde im Februar 1752 verhaftet. Klinglin wurde in der weniger komfortablen Zitadelle von Straßburg eingesperrt und starb dort ein Jahr später vor seinem Prozess. Das Gebäude wurde dann bis 1789 zur Intendanz des Elsass. Die verfassunggebende Versammlung schaffte die Institutionen des Ancien Régime ab und schuf 1790 die Départements. Der Generalrat des Bas-Rhin zog in die ehemalige Intendanz ein. Mit der Gründung des Präfekturkorps durch Napoleon im Februar 1800 wurde das Hôtel de Klinglin zur Residenz der Präfekten des Bas-Rhin. 1870 brannten die Preußen das Gebäude nieder. Es wurde in seinem ursprünglichen Zustand aus dem 18. Jahrhundert wiederaufgebaut, allerdings mit einem niedrigeren Dach und einem zusätzlichen Mittelbalkon im Osten. Wilhelm I. logierte dort während seiner Besuche in Straßburg; im ersten Stock wurde eine kaiserliche Suite eingerichtet. Den Rest des Gebäudes bewohnte ab 1871 Eduard von Möller, Oberpräsident von Elsass-Lothringen. Nach 1879 wurde das Hôtel de Klinglin zur Residenz der Statthalter, der für das Reichsland Elsass-Lothringen zuständigen Gouverneure. Zwischen den beiden Kriegen und seit 1944 beherbergte das Herrenhaus Klinglin die Präfektur des Bas-Rhin und seit 1964 die Präfektur des Elsass und später des Grand Est. Wie beim Schloss Rohan blickt die Hauptfassade auf das Wasser und hat 13 Joche, die von drei hellen Risaliten unterbrochen werden. Der zentrale dreieckige Giebel beherbergte das Wappen des Schutzherrn und seiner Frau. Zum Hof hin ist die Fassade in der Mitte gebogen.

 

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La tour de dépôt d’artillerie, datée des années1200-1250, fut englobée dans l’Arsenal municipal au XVIe siècle, puis dans la Fonderie Royale de canons en 1703. Les soubassements datent du XIVe siècle; ils supportaient les anciennes fortifications de la ville. A l’époque, le fossé des Remparts s’étendait le long de ces fortifications et les quais n’existaient pas. Une rénovation eut lieu en 1973. Le quai Schoepflin constituait avec le canal des Faux-Remparts la limite nord de la ville. Pendant longtemps les fortifications de la ville ne dépassaient pas cet endroit. Jean-Daniel Schoepflin est né en1694 à Sulzburg, dans le margraviat de Bade-Durlach, et mort en 1771 à Strasbourg. Il s’agissait d’un historien et bibliophile, professeur d’histoire et d’éloquence latine à l’université de Strasbourg, mais aussi conseiller et historiographe de Louis XV. Ses publications sur l’histoire de l’Alsace, son travail de généalogiste princier lui valurent une renommée européenne. Il fut ainsi un acteur important de l’« âge d’or » universitaire de Strasbourg au XVIIIe siècle. Auteur de « L’Alsace illustrée », l’un des plus importants livre de l’histoire alsacienne, il est l’un des pionniers de la méthode historique moderne.

The artillery depot tower, dating from the years 1200-1250, was incorporated into the Municipal Arsenal in the 16th century, then into the Royal Cannon Foundry in 1703. The foundations date from the 14th century; they supported the old fortifications of the city. At the time, the Remparts ditch extended along these fortifications and the quays did not exist. A renovation took place in 1973. The Schoepflin quay, together with the Faux-Remparts canal, formed the northern boundary of the city. For a long time, the city’s fortifications did not extend beyond this point. Jean-Daniel Schoepflin was born in 1694 in Sulzburg, in the Margraviate of Baden-Durlach, and died in 1771 in Strasbourg. He was a historian and bibliophile, professor of history and Latin eloquence at the University of Strasbourg, but also advisor and historiographer to Louis XV. His publications on the history of Alsace, his work as a princely genealogist earned him European renown. He was thus an important player in the academic « golden age » of Strasbourg in the 18th century. Author of « L’Alsace illustrée », one of the most important books on Alsatian history, he is one of the pioneers of the modern historical method.

Der Artillerieturm aus den Jahren 1200–1250 wurde im 16. Jahrhundert dem städtischen Arsenal und 1703 der Königlichen Kanonengießerei einverleibt. Die Fundamente stammen aus dem 14. Jahrhundert und stützten die alten Stadtbefestigungen. Damals verlief der Rempartsgraben entlang dieser Befestigungen, und die Kais existierten noch nicht. 1973 fand eine Renovierung statt. Der Schoepflin-Kai bildete zusammen mit dem Faux-Remparts-Kanal die nördliche Grenze der Stadt. Lange Zeit reichten die Stadtbefestigungen nicht über diesen Punkt hinaus. Jean-Daniel Schoepflin wurde 1694 in Sulzburg in der Markgrafschaft Baden-Durlach geboren und starb 1771 in Straßburg. Er war Historiker und Bücherfreund, Professor für Geschichte und lateinische Beredsamkeit an der Universität Straßburg, aber auch Berater und Geschichtsschreiber Ludwigs XV. Seine Veröffentlichungen zur elsässischen Geschichte und seine Tätigkeit als fürstlicher Genealoge verschafften ihm europaweites Ansehen. Er war somit ein wichtiger Akteur im akademischen „Goldenen Zeitalter“ Straßburgs im 18. Jahrhundert. Als Autor von „L’Alsace illustrée“, einem der bedeutendsten Bücher zur elsässischen Geschichte, zählt er zu den Pionieren der modernen Geschichtsschreibung.

 

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Cette école a été fondée par Louis XIV en 1705. La façade est scandée par des fûts de canons. Ceux-ci, disparus depuis 1940 de la place Broglie, sont revenus en 1949. Fabriqués entre 1710 et 1862, les treize tubes sont un vestige de la fonderie de canons installée à l’ancien arsenal. Certains ont connu Louis XIV, Louis XV et Napoléon. Les plaques portent les noms de 140 généraux nés à Strasbourg de 1665 à 1876. Après 1870, le bâtiment accueille le Mess des Officiers, également connu sous le nom de « Cercle mixte de Garnison de Strasbourg » On y trouve restauration, hôtellerie, bibliothèque. Autre ambiance peut-être, le cabaret satirique « Le Barabli » créé par Germain Muller et Raymond Vogel en 1946, situé d’abord à l’Aubette, déménage en ce lieu en 1950. Il le quitte en 1992. La salle du Barabli vient d’être rénovée.

This school was founded by Louis XIV in 1705. The façade is punctuated by cannon barrels. These, which had disappeared from Place Broglie in 1940, returned in 1949. Manufactured between 1710 and 1862, the thirteen barrels are a remnant of the cannon foundry installed at the old arsenal. Some were used by Louis XIV, Louis XV, and Napoleon. The plaques bear the names of 140 generals born in Strasbourg between 1665 and 1876. After 1870, the building housed the Officers’ Mess, also known as the « Strasbourg Garrison Mixed Circle. » It houses restaurants, a hotel, and a library. Another atmosphere perhaps, the satirical cabaret « Le Barabli » created by Germain Muller and Raymond Vogel in 1946, first located at the Aubette, moved to this place in 1950. It left in 1992. The Barabli room has just been renovated.

Diese Schule wurde 1705 von Ludwig XIV. gegründet. Die Fassade wird von Kanonenrohren geziert. Diese waren 1940 vom Place Broglie verschwunden und 1949 wieder aufgestellt worden. Die dreizehn Rohre wurden zwischen 1710 und 1862 hergestellt und sind ein Überbleibsel der Kanonengießerei im ehemaligen Arsenal. Einige wurden von Ludwig XIV., Ludwig XV. und Napoleon verwendet. Die Gedenktafeln tragen die Namen von 140 Generälen, die zwischen 1665 und 1876 in Straßburg geboren wurden. Nach 1870 beherbergte das Gebäude das Offizierskasino, auch bekannt als „Gemischter Zirkel der Straßburger Garnison“. Es beherbergt Restaurants, ein Hotel und eine Bibliothek. Eine andere Atmosphäre bot vielleicht das satirische Kabarett „Le Barabli“, das 1946 von Germain Muller und Raymond Vogel gegründet wurde. Es war zunächst in der Aubette untergebracht und zog 1950 hierher. 1992 verließ es den Saal. Der Saal Barabli wurde gerade renoviert.

 

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Cette statue en bronze, haute de 2 mètres, a été inaugurée en décembre 1935, à l’occasion des 200 ans de la naissance de Kellermann. Elle est signée Louis Blanchot. François Christophe Kellermann est né 6, rue Brûlée le 28 mai 1735, et mort à Paris le 18 septembre 1820. Sa dépouille se trouve au Père Lachaise. Il s’agit du seul maréchal de France strasbourgeois. Entré dans l’armée en 1752, il devient lieutenant général en 1792. Il est l’un des vainqueurs deValmy le 20 septembre1792. En 1795, il commande l’armée des Alpes. Napoléon le fait Maréchal d’Empire en 1804, puis Duc de Valmy en 1808.

This 2-meter-high bronze statue was unveiled in December 1935, on the occasion of the 200th anniversary of Kellermann’s birth. It is signed Louis Blanchot. François Christophe Kellermann was born at 6, rue Brûlée on May 28, 1735, and died in Paris on September 18, 1820. His remains are in Père Lachaise. He was the only Marshal of France from Strasbourg. He joined the army in 1752 and became a lieutenant general in 1792. He was one of the victors of Valmy on September 20, 1792. In 1795, he commanded the Army of the Alps. Napoleon made him Marshal of the Empire in 1804, then Duke of Valmy in 1808.

Diese zwei Meter hohe Bronzestatue wurde im Dezember 1935 anlässlich des 200. Geburtstags Kellermanns enthüllt. Sie trägt die Signatur von Louis Blanchot. François Christophe Kellermann wurde am 28. Mai 1735 in der Rue Brûlée 6 geboren und starb am 18. September 1820 in Paris. Seine sterblichen Überreste befinden sich auf dem Père Lachaise. Er war der einzige Marschall Frankreichs aus Straßburg. Er trat 1752 der Armee bei und wurde 1792 Generalleutnant. Er war einer der Sieger von Valmy am 20. September 1792. 1795 befehligte er die Alpenarmee. Napoleon machte ihn 1804 zum Marschall des Kaiserreichs und 1808 zum Herzog von Valmy.

 

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Cette statue en bronze, haute de 2 mètres, a été inaugurée en décembre 1935, à l’occasion des 200 ans de la naissance de Kellermann. Elle est signée Louis Blanchot. François Christophe Kellermann est né 6, rue Brûlée le 28 mai 1735, et mort à Paris le 18 septembre 1820. Sa dépouille se trouve au Père Lachaise. Il s’agit du seul maréchal de France strasbourgeois. Entré dans l’armée en 1752, il devient lieutenant général en 1792. Il est l’un des vainqueurs de Valmy le 20 septembre1792. En 1795, il commande l’armée des Alpes. Napoléon le fait Maréchal d’Empire en 1804, puis Duc de Valmy en 1808.

This 2-meter-high bronze statue was unveiled in December 1935, on the occasion of the 200th anniversary of Kellermann’s birth. It is signed Louis Blanchot. François Christophe Kellermann was born at 6, rue Brûlée on May 28, 1735, and died in Paris on September 18, 1820. His remains are in Père Lachaise. He was the only Marshal of France from Strasbourg. He joined the army in 1752 and became a lieutenant general in 1792. He was one of the victors of Valmy on September 20, 1792. In 1795, he commanded the Army of the Alps. Napoleon made him Marshal of the Empire in 1804, then Duke of Valmy in 1808.

Diese zwei Meter hohe Bronzestatue wurde im Dezember 1935 anlässlich des 200. Geburtstags Kellermanns enthüllt. Sie trägt die Signatur von Louis Blanchot. François Christophe Kellermann wurde am 28. Mai 1735 in der Rue Brûlée 6 geboren und starb am 18. September 1820 in Paris. Seine sterblichen Überreste befinden sich auf dem Père Lachaise. Er war der einzige Marschall Frankreichs aus Straßburg. Er trat 1752 der Armee bei und wurde 1792 Generalleutnant. Er war einer der Sieger von Valmy am 20. September 1792. 1795 befehligte er die Alpenarmee. Napoleon machte ihn 1804 zum Marschall des Kaiserreichs und 1808 zum Herzog von Valmy.

 

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Cette demeure bourgeoise a été reconstruite en rococo strasbourgeois, en 1744, pour les avocats luthériens Mathias Ambroise Mogg et Jean Daniel Cappaun. Ceux-ci étaient les gendres et héritiers du notaire et bailli Jean Wolfgang Courtz. En 1787, Moog s’attaqua à la corporation des bouchers, accusés de truquer leurs balances ; il requit ensuite la pendaison contre l’un des auteurs du pillage de l’Hôtel de ville, en juillet 1789. Tout cela lui valut des inimitiés qui le conduisirent en prison sous la Terreur ; il y mourut en juillet 1794. La façade comprend quatre niveaux et quatre travées de baies avec deux portes semblables. Deux bandeaux séparent les étages. Le rez-de-chaussée a été remanié en 1911, avec création de la vitrine centrale et de la porte de droite, copie de celle de gauche. Sur la porte de gauche, apparaît un cartouche monumental à petite corniche et bande coquillée orné d’un écu vierge, autrefois sculpté ou peint, et tête de jeune femme décorative, dépourvue d’attribut. À droite, on a la copie à l’identique.

This bourgeois residence was rebuilt in Strasbourg Rococo style in 1744 for the Lutheran lawyers Mathias Ambroise Mogg and Jean Daniel Cappaun. They were the sons-in-law and heirs of the notary and bailiff Jean Wolfgang Courtz. In 1787, Moog attacked the butchers’ guild, accused of rigging their scales; he then demanded the hanging of one of the perpetrators of the pillage of the Town Hall in July 1789. All this earned him enmities that led to his imprisonment during the Terror; he died there in July 1794. The façade comprises four levels and four bays of windows with two similar doors. Two bands separate the floors. The ground floor was remodeled in 1911, with the creation of the central window and the right-hand door, a copy of the one on the left. On the left door, there is a monumental cartouche with a small cornice and shell band decorated with a virgin shield, formerly sculpted or painted, and a decorative young woman’s head, devoid of any attributes. On the right, there is an identical copy.

Dieses Bürgerhaus wurde 1744 im Straßburger Rokokostil für die lutherischen Anwälte Mathias Ambroise Mogg und Jean Daniel Cappaun umgebaut. Sie waren die Schwiegersöhne und Erben des Notars und Gerichtsvollziehers Jean Wolfgang Courtz. 1787 griff Mogg die Metzgerzunft an und beschuldigte sie, ihre Waagen manipuliert zu haben. Anschließend forderte er die Hinrichtung eines der Täter des Rathausraubs im Juli 1789. All dies brachte ihm Feindseligkeiten ein, die zu seiner Inhaftierung während der Terroristenzeit führten; er starb dort im Juli 1794. Die Fassade besteht aus vier Stockwerken und vier Fensternischen mit zwei ähnlichen Türen. Zwei Bänder trennen die Stockwerke. Das Erdgeschoss wurde 1911 umgestaltet, wobei das mittlere Fenster und die rechte Tür, eine Kopie der linken, eingefügt wurden. An der linken Tür befindet sich eine monumentale Kartusche mit kleinem Gesims und Muschelband, verziert mit einem ehemals gemeißelten oder gemalten Jungfrauenschild und einem dekorativen Kopf einer jungen Frau ohne Attribute. Rechts befindet sich eine identische Kopie.

 

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Le premier bâtiment de la Banque de France avait une façade de style néo-Louis XVI, dit à l’italienne. Les plans étaient dus à l’architecte Jean André Weyer. La façade de ce bâtiment a été acquis par l’industriel Georges Herrenschmidt, elle se trouve maintenant 34, rue du Wacken. Le nouvel immeuble a été réalisé dans un style néo dix-huitème, en 1925-1927. Les maîtres d’œuvre sont Alphonse Defrasse, architecte en chef de la Banque de France, situé alors au 31, rue Tournon, à Paris, et Eugène Haug, architecte strasbourgeois. L’inauguration a lieu en avril 1927. Sur la façade, une plaque et deux médaillons célèbrent la mémoire de Dietrich et de Rouget de Lisle. Philippe-Frédéric de Dietrich est le maire de Strasbourg au moment de la déclaration de guerre à l’Autriche le 20 avril 1792. Aussitôt averti, il demande au capitaine du génie Rouget de Lisle, alors en garnison à Strasbourg, de composer un chant de guerre pour l’Armée du Rhin. Ce chant aurait été entonné pour la première fois à cette adresse, le 26 avril 1792. Devenu « La Marseillaise », ce chant est déclaré hymne national le 14 juillet 1795. Cet hôtel appartenait à Jean de Dietrich, le père de Philippe-Frédéric. Selon de nombreuses sources, la tradition veux que c’est dans un salon de l’hôtel 4 place Broglie, démoli donc en 1925, qu’aurait été entonné pour la première fois La Marseillaise. Mais en 2006, l’historien Claude Bentzinger estime que le maire De Dietrich résidait alors au 17, rue des Charpentiers. Affaire à suivre. Une autre plaque mentionne la naissance du père Charles de Foucauld, le 15 Septembre 1858, 3 place de Broglie, dans une des trois maisons rasées pour édifier l’actuelle Banque de France. Cette information n’a pas été (encore) remise en cause !

The first Banque de France building had a neo-Louis XVI style façade, known as Italianate. The plans were by architect Jean André Weyer. The façade of this building was acquired by industrialist Georges Herrenschmidt; it is now located at 34 rue du Wacken. The new building was designed in a neo-eighteenth-century style between 1925 and 1927. The architects were Alphonse Defrasse, chief architect of the Banque de France, then located at 31 rue Tournon in Paris, and Eugène Haug, an architect from Strasbourg. The inauguration took place in April 1927. On the façade, a plaque and two medallions commemorate Dietrich and Rouget de Lisle. Philippe-Frédéric de Dietrich was the mayor of Strasbourg at the time of the declaration of war on Austria on April 20, 1792. Immediately informed, he asked the engineer captain Rouget de Lisle, then stationed in Strasbourg, to compose a war song for the Army of the Rhine. This song was reportedly sung for the first time at this address on April 26, 1792. It became « La Marseillaise » and was declared the national anthem on July 14, 1795. This hotel belonged to Jean de Dietrich, Philippe-Frédéric’s father. According to many sources, tradition has it that it was in a lounge of the hotel 4 Place Broglie, demolished in 1925, that La Marseillaise was sung for the first time. But in 2006, historian Claude Bentzinger estimated that Mayor De Dietrich was then residing at 17, rue des Charpentiers. To be continued. Another plaque mentions the birth of Father Charles de Foucauld, on September 15, 1858, at 3 Place de Broglie, in one of the three houses razed to build the current Banque de France. This information has not (yet) been challenged!

Das erste Gebäude der Banque de France besaß eine Fassade im Neo-Louis-Seize-Stil, bekannt als Italianate. Die Pläne stammten vom Architekten Jean André Weyer. Die Fassade dieses Gebäudes wurde vom Industriellen Georges Herrenschmidt erworben; es befindet sich heute in der Rue du Wacken 34. Das neue Gebäude wurde zwischen 1925 und 1927 im Neo-18.-Jahrhundert-Stil entworfen. Die Architekten waren Alphonse Defrasse, Chefarchitekt der Banque de France, die damals in der Rue Tournon 31 in Paris ansässig war, und Eugène Haug, ein Architekt aus Straßburg. Die Einweihung fand im April 1927 statt. An der Fassade erinnern eine Gedenktafel und zwei Medaillons an Dietrich und Rouget de Lisle. Philippe-Frédéric de Dietrich war zum Zeitpunkt der Kriegserklärung an Österreich am 20. April 1792 Bürgermeister von Straßburg. Sofort informiert, bat er den damals in Straßburg stationierten Pionierkapitän Rouget de Lisle, ein Kriegslied für die Rheinarmee zu komponieren. Dieses Lied wurde an dieser Adresse am 26. April 1792 zum ersten Mal gesungen. Es wurde zur „Marseillaise“ und am 14. Juli 1795 zur Nationalhymne erklärt. Dieses Hotel gehörte Jean de Dietrich, dem Vater von Philippe-Frédéric. Vielen Quellen zufolge soll die Marseillaise in einem Salon des 1925 abgerissenen Hotels Place Broglie 4 zum ersten Mal gesungen worden sein. Doch der Historiker Claude Bentzinger schätzte 2006, dass Bürgermeister De Dietrich damals in der Rue des Charpentiers 17 wohnte. Fortsetzung folgt. Eine weitere Gedenktafel erwähnt die Geburt von Pater Charles de Foucauld am 15. September 1858 am Place de Broglie 3, in einem der drei Häuser, die für den Bau der heutigen Banque de France abgerissen wurden. Diese Information wurde (bisher) nicht angefochten!

 

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En 1730, afin de rebâtir une maison en pierre de deux étages, le sellier Dabeind engage le maître maçon Arnaud Lagardelle. Sur une gravure de 1820, on peut voir que la maison est couverte d’une toiture à la Mansart. En 1856, le bâtiment est reconstruit. Un étage attique avec balcon filant remplace l’étage mansardé. En 1900, une nouvelle construction débute sur les plans des architectes Berninger et Krafft. Ils privilégient l’Art Nouveau, bouleversant la tradition locale. L’immeuble domine les deux rues de sa tourelle couronnée d’un bulbe en coup de fouet. Les ferronneries des balcons sont d’esprit français. Elles présentent un décor de paon faisant la roue. La vocation commerciale de la bâtisse est confirmée au fil du siècle qui suit. S’y installent par exemple la Württembergische Metallewarenfabrik (orfèvrerie industrielle), l’éponyme Hermann Blankenburg et ses vêtements pour hommes, l’orfèvrerie Christofle, un magasin d’exposition Citroën, l’Institut de beauté Nadine, les fourrures Guy Weil et les Voyages Nord Sud.

In 1730, in order to rebuild a two-story stone house, saddler Dabeind hired master mason Arnaud Lagardelle. An engraving from 1820 shows that the house was covered with a Mansard roof. In 1856, the building was rebuilt. An attic floor with a continuous balcony replaced the attic floor. In 1900, new construction began based on plans by architects Berninger and Krafft. They favored Art Nouveau, disrupting local tradition. The building dominates the two streets with its turret crowned with a whiplash bulb. The ironwork on the balconies is French in style. It features a peacock displaying its tail. The building’s commercial vocation was confirmed over the following century. For example, the Württembergische Metallewarenfabrik (industrial goldsmith), the eponymous Hermann Blankenburg and his menswear, the Christofle goldsmith, a Citroën showroom, the Nadine Beauty Institute, Guy Weil furs and Voyages Nord Sud are located there.

1730 beauftragte der Sattler Dabeind den Maurermeister Arnaud Lagardelle mit dem Wiederaufbau eines zweistöckigen Steinhauses. Ein Stich aus dem Jahr 1820 zeigt, dass das Haus ein Mansardendach hatte. 1856 wurde das Gebäude umgebaut. Ein Dachgeschoss mit durchgehendem Balkon ersetzte das Dachgeschoss. 1900 begann der Neubau nach Plänen der Architekten Berninger und Krafft. Sie bevorzugten den Jugendstil und brachen damit mit der lokalen Tradition. Das Gebäude dominiert die beiden Straßen mit seinem von einer Peitschenhieb-Bulze gekrönten Türmchen. Die Schmiedearbeiten an den Balkonen sind im französischen Stil gehalten. Sie zeigen einen Pfau, der seinen Schwanz zeigt. Die kommerzielle Nutzung des Gebäudes bestätigte sich im folgenden Jahrhundert. So sind dort beispielsweise die Württembergische Metallewarenfabrik (Industriegoldschmiede), der namensgebende Hermann Blankenburg und seine Herrenmode, die Goldschmiede Christofle, ein Citroën-Showroom, das Nadine Beauty Institute, Guy Weil Pelze und Voyages Nord Sud ansässig.

 

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Cet immeuble remplace plusieurs bâtiments anciens rasés en 1847. Cet hôtel est bâti sous une seule toiture en deux parties. Il accueillait la clientèle riche dans l’aile gauche et la clientèle ordinaire dans l’aile droite, où les fenêtres sont sans balcons. Il porte encore le nom de magasins qu’il abritait autrefois, et dont les enseignes faisaient référence à la Ville de Paris. La construction s’est déroulé entre 1848 et 1855. L’aile classique située rue de la Mésange est due à l’architecte Jean Weyer. Les entrepreneurs de construction sont Seyboth et Roethlisberger. Le comte Walewski, fils de Napoléon 1er et de Marie Walewska, ministre des affaires étrangères de Napoléon III, logea dans cet hôtel. Il y mourut même le 27 septembre 1868. Richard Wagner y a séjourné en 1849, puis en 1853 en compagnie de Liszt, en 1858 et en 1872 en compagnie de sa femme Cosima, née Liszt, et de Nietzsche. Rassurez-vous, ils n’y sont pas décédés.

This building replaced several old buildings razed in 1847. This hotel is built under a single two-part roof. It welcomed wealthy customers in the left wing and ordinary customers in the right wing, where the windows have no balconies. It still bears the names of stores that once housed it, and whose signs referred to the City of Paris. Construction took place between 1848 and 1855. The classical wing located on Rue de la Mésange is by the architect Jean Weyer. The construction contractors were Seyboth and Roethlisberger. Count Walewski, son of Napoleon I and Marie Walewska, Minister of Foreign Affairs of Napoleon III, stayed in this hotel. He even died there on September 27, 1868. Richard Wagner stayed there in 1849, then in 1853 with Liszt, in 1858 and in 1872 with his wife Cosima, née Liszt, and Nietzsche. Rest assured, they did not die there.

Dieses Gebäude ersetzte mehrere alte Gebäude, die 1847 abgerissen wurden. Das Hotel ist unter einem einzigen zweiteiligen Dach erbaut. Es empfing wohlhabende Kunden im linken Flügel und normale Kunden im rechten Flügel, wo die Fenster keine Balkone haben. Es trägt noch immer die Namen der Geschäfte, die es einst beherbergten, und deren Schilder sich auf die Stadt Paris bezogen. Der Bau fand zwischen 1848 und 1855 statt. Der klassizistische Flügel in der Rue de la Mésange ist ein Werk des Architekten Jean Weyer. Die Bauunternehmer waren Seyboth und Roethlisberger. Graf Walewski, Sohn von Napoleon I. und Marie Walewska, Außenministerin von Napoleon III., wohnte in diesem Hotel. Er starb dort sogar am 27. September 1868. Richard Wagner wohnte dort 1849, dann 1853 mit Liszt, 1858 und 1872 mit seiner Frau Cosima, geborene Liszt, und Nietzsche. Keine Sorge, sie sind dort nicht gestorben.

 

Trois églises ont été construites successivement au même endroit. Lors de la consécration de la seconde en 1053, par le Pape Léon IX, l’église prit le nom de Saint-Pierre-le-Jeune pour la distinguer d’un autre sanctuaire dédié à Saint Pierre, qui prit le nom de Saint-Pierre-le-Vieux. L’église actuelle fut consacrée en 1320. Le plan de l’édifice est inhabituel, à cause de la configuration du terrain et de l’orientation : l’entrée est placée sur le bas-côté sud, ce qui fait que l’église possède un bas-côté double côté sud. Les percements de la nef sont particuliers car les fenêtres sont petites et très hautes. La chapelle des Zorn communique avec le bras nord du transept. Les consoles sculptées représentent notamment Adam et Eve, des feuilles de vigne et des grappes de raisin, symboles du Christ et de son sang versé, et les trois évangélistes Matthieu, Luc et Jean. La chapelle de la Trinité a été achevée en 1491 par Hans Hammer, dans un très beau style gothique flamboyant. Le chœur fut réservé aux catholiques à partir de 1682, et ce jusqu’à la mise en service en 1893 de l’église Saint Pierre le Jeune catholique . L’entrée principale, de style néo-gothique a été modifiée vers 1900. On a aussi rajouté des flèches en cuivre sur le toit. Un retable décore le fond du chœur, dont la partie centrale est datée de 1518, les panneaux latéraux de la fin du XIXe siècle. Remarquer les 8 nervures de la voûte. Le chœur a été recouvert de boiseries vers 1750. Sur le vitrail central du chœur, on peut observer des épisodes de la vie du Christ. Commencez en bas à gauche, puis en bas à droite. Sur les vitraux à droite et à gauche, sont représentés les 12 apôtres. Les vitraux des bas-côtés de la nef proposent un programme iconographique impressionnant qui va d’Adam et Eve à Jean-Baptiste, à savoir six cycles : le cycle du jardin d’Eden, le cycle des suites de la chute, le cycle d’Abraham, le cycle de Moïse, le cycle de David et le cycle de Jean-Baptiste. Cette synthèse théologique et artistique date sans doute de l’époque de la grande restauration de l’église, confiée à Carl Schäfer en 1897. Au Moyen-Age, l’extérieur de l’église était complètement peint en couleurs claires.. Cette peinture s’est éliminée avec le temps. Après 1525, quand l’église passe à la Réforme, toutes les peintures intérieures sont recouvertes d’une couche de badigeon. Lors de la restauration de la fin du XIXe siècle, celui-ci est enlevé. Certaines fresques sont repeintes avec le même sujet, d’autres sont effacées et on crée de nouveaux sujets comme le Saint Christophe. La grande fresque de la Navicella, réalisée vers 1320, sur le mur ouest, s’inspire d’une fresque de Giotto peinte à Saint Pierre de Rome. La Navicella actuelle est néo-gothique, réalisée par Carl Schäfer.

Three churches were built successively on the same site. When the second was consecrated in 1053 by Pope Leo IX, the church took the name of Saint-Pierre-le-Jeune to distinguish it from another sanctuary dedicated to Saint Peter, which took the name of Saint-Pierre-le-Vieux. The current church was consecrated in 1320. The plan of the building is unusual, due to the configuration of the land and the orientation: the entrance is placed on the south aisle, which means that the church has a double aisle on the south side. The openings of the nave are unusual because the windows are small and very high. The Zorn Chapel communicates with the north arm of the transept. The sculpted consoles represent Adam and Eve, vine leaves and bunches of grapes, symbols of Christ and his shed blood, and the three evangelists Matthew, Luke and John. The Trinity Chapel was completed in 1491 by Hans Hammer, in a beautiful Flamboyant Gothic style. The choir was reserved for Catholics from 1682, until the Catholic Church of Saint Peter the Younger was opened in 1893. The main entrance, in the neo-Gothic style, was modified around 1900. Copper spires were also added to the roof. An altarpiece decorates the back of the choir, the central part of which is dated 1518, the side panels from the end of the 19th century. Note the 8 ribs of the vault. The choir was covered with woodwork around 1750. On the central stained glass window of the choir, we can see episodes from the life of Christ. Start at the bottom left, then at the bottom right. On the stained glass windows to the right and left, the 12 apostles are represented. The stained-glass windows in the nave aisles offer an impressive iconographic program that goes from Adam and Eve to John the Baptist, namely six cycles: the cycle of the Garden of Eden, the cycle of the aftermath of the Fall, the cycle of Abraham, the cycle of Moses, the cycle of David and the cycle of John the Baptist. This theological and artistic synthesis undoubtedly dates from the time of the great restoration of the church, entrusted to Carl Schäfer in 1897. In the Middle Ages, the exterior of the church was completely painted in light colors. This paint was eliminated over time. After 1525, when the church passed through the Reformation, all the interior paintings were covered with a layer of whitewash. During the restoration at the end of the 19th century, this was removed. Some frescoes were repainted with the same subject, others were erased and new subjects were created, such as Saint Christopher. The large Navicella fresco, painted around 1320 on the west wall, is inspired by a Giotto fresco painted in St. Peter’s in Rome. The current Navicella is neo-Gothic, painted by Carl Schäfer.

An derselben Stelle wurden nacheinander drei Kirchen errichtet. Als die zweite 1053 von Papst Leo IX. geweiht wurde, erhielt sie den Namen Saint-Pierre-le-Jeune, um sie von einem anderen, dem Heiligen Petrus geweihten Heiligtum zu unterscheiden, das den Namen Saint-Pierre-le-Vieux erhielt. Die heutige Kirche wurde 1320 geweiht. Der Grundriss des Gebäudes ist aufgrund der Geländeform und der Ausrichtung ungewöhnlich: Der Eingang befindet sich im südlichen Seitenschiff, wodurch die Kirche auf der Südseite zweischiffig ist. Die Öffnungen des Kirchenschiffs sind ungewöhnlich, da die Fenster klein und sehr hoch sind. Die Zorn-Kapelle ist mit dem Nordarm des Querschiffs verbunden. Die gemeißelten Konsolen stellen Adam und Eva, Weinblätter und Weintrauben dar, Symbole für Christus und sein vergossenes Blut, sowie die drei Evangelisten Matthäus, Lukas und Johannes. Die Dreifaltigkeitskapelle wurde 1491 von Hans Hammer im wunderschönen spätgotischen Stil fertiggestellt. Der Chor war von 1682 bis zur Eröffnung der katholischen Kirche St. Peter dem Jüngeren im Jahr 1893 den Katholiken vorbehalten. Der neugotische Haupteingang wurde um 1900 umgebaut. Das Dach erhielt Kupfertürme. Ein Altarbild schmückt die Rückseite des Chors. Der Mittelteil trägt die Jahreszahl 1518, die Seitenteile stammen aus dem späten 19. Jahrhundert. Beachten Sie die acht Rippen des Gewölbes. Der Chor wurde um 1750 mit Holzarbeiten verkleidet. Das zentrale Buntglasfenster des Chors zeigt Episoden aus dem Leben Christi. Beginnen Sie unten links, dann unten rechts. Die Buntglasfenster rechts und links zeigen die zwölf Apostel. Die Buntglasfenster in den Seitenschiffen bieten ein eindrucksvolles ikonografisches Programm, das von Adam und Eva bis zu Johannes dem Täufer reicht und sechs Zyklen umfasst: den Zyklus des Garten Eden, den Zyklus der Folgen des Sündenfalls, den Zyklus Abrahams, den Zyklus Moses, den Zyklus Davids und den Zyklus Johannes des Täufers. Diese theologische und künstlerische Synthese stammt zweifellos aus der Zeit der großen Restaurierung der Kirche, die 1897 Carl Schäfer anvertraut wurde. Im Mittelalter war die Außenseite der Kirche vollständig in hellen Farben bemalt. Diese Farbe wurde im Laufe der Zeit entfernt. Nach 1525, als die Kirche die Reformation durchlief, wurden alle Innenmalereien mit einer Schicht Tünche überdeckt. Während der Restaurierung Ende des 19. Jahrhunderts wurde diese Schicht entfernt. Einige Fresken wurden mit demselben Motiv neu bemalt, andere wurden gelöscht und neue Motive geschaffen, wie beispielsweise der Heilige Christophorus. Das große Navicella-Fresko, das um 1320 an der Westwand entstand, ist von einem Fresko Giottos inspiriert, das im Petersdom in Rom gemalt wurde. Die heutige Navicella ist neugotisch und wurde von Carl Schäfer gemalt.

 

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Daté du XIe siècle, le cloître est le seul vestige de la première collégiale. Lors de la restauration de 1897, l’architecte allemand Carl Schäfer reconstruit quelques parties notamment la tour de croisée, remplacée par une flèche néo-gothique et redistribue le mobilier en particulier le patrimoine sépulcral, bien représenté. Les pierres tombales, environ quatre-vingt éléments datés des XIVe au XVIe siècle, sont pour la plupart déplacées dans le cloître. Parmi ces monuments funéraires se trouve la dalle du jardinier du couvent, avec la sculpture d’une bêche et d’un radis. Le gisant de Hugo Zorn, mort en 1321 et dont la chapelle est placée contre le flanc nord de la tour, est transféré ensuite au château d’Osthouse, puis déposé au musée de l’œuvre Notre-Dame en 1993.

Dating from the 11th century, the cloister is the only remaining vestige of the first collegiate church. During the 1897 restoration, the German architect Carl Schäfer rebuilt some parts, notably the crossing tower, replaced by a neo-Gothic spire, and redistributed the furnishings, particularly the well-represented sepulchral heritage. The tombstones, around eighty items dating from the 14th to the 16th centuries, were mostly moved to the cloister. Among these funerary monuments is the slab of the convent gardener, with the sculpture of a spade and a radish. The recumbent statue of Hugo Zorn, who died in 1321 and whose chapel is placed against the north flank of the tower, was then transferred to the Château d’Osthouse, then deposited at the Musée de l’Oeuvre Notre-Dame in 1993.

Der Kreuzgang aus dem 11. Jahrhundert ist das einzige erhaltene Überbleibsel der ersten Stiftskirche. Bei der Restaurierung 1897 ließ der deutsche Architekt Carl Schäfer einige Teile wiederaufbauen, insbesondere den Vierungsturm, der durch einen neugotischen Turm ersetzt wurde, und die Einrichtung, insbesondere das reichhaltige Graberbe, neu verteilen. Die Grabsteine, rund achtzig Stücke aus dem 14. bis 16. Jahrhundert, wurden größtenteils in den Kreuzgang überführt. Zu diesen Grabdenkmälern gehört die Grabplatte des Klostergärtners mit der Skulptur eines Spatens und eines Rettichs. Die liegende Statue von Hugo Zorn, der 1321 starb und dessen Kapelle an der Nordseite des Turms steht, wurde anschließend nach Schloss Osthouse überführt und 1993 im Musée de l’Oeuvre Notre-Dame deponiert.

 

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Le journal fut fondé par Henrich-Ludwig Kaiser dans l’imprimerie située au 7, rue du Bain.

D’abord distribué gratuitement afin d’attirer le public, il réunit suffisamment d’abonnés pour que le premier numéro paraisse le 1er décembre 1877, sous le nom de « Neueste Nachrichten » Les locaux jugés trop petits, l’entreprise déménage en 1891 et s’installe au 17, rue de la Nuée Bleue. Le directeur fait édifier un grand immeuble en pierre et de fer. En 1905, le journal achète l’hôtel particulier de la baronne d’Oberkirch, situé au 19, puis transforme les deux bâtiments en style néo-rococo. Les architectes choisis sont Backes et Zache. En 1919, le journal prend le titre de « Dernières Nouvelles de Strasbourg » puis en 1945, il devient « Dernières Nouvelles d’Alsace » connu ensuite sous le sigle actuel de DNA. A dessus du porche, se trouve une horloge sur laquelle se trouve un coq. Installé dans les années 1920, il chante tous les jours, trois fois, à midi. En face au n° 12, une poule lui répond !

The newspaper was founded by Henrich-Ludwig Kaiser in the printing house located at 7 Rue du Bain. Initially distributed free of charge to attract the public, it attracted enough subscribers for the first issue to appear on December 1, 1877, under the name « Neueste Nachrichten. » The premises were deemed too small, so the company moved in 1891 to 17 Rue de la Nuée Bleue. The director had a large stone and iron building erected. In 1905, the newspaper purchased the Baroness d’Oberkirch’s mansion at number 19, then transformed both buildings in the neo-rococo style. The architects chosen were Backes and Zache. In 1919, the newspaper took the title « Dernières Nouvelles de Strasbourg » and then in 1945, it became « Dernières Nouvelles d’Alsace » then known by the current acronym DNA. Above the porch, there is a clock on which sits a rooster. Installed in the 1920s, it crows every day, three times, at noon. Opposite at number 12, a hen answers it!

Die Zeitung wurde von Heinrich-Ludwig Kaiser in der Druckerei in der Rue du Bain 7 gegründet. Anfangs wurde sie kostenlos verteilt, um die Öffentlichkeit anzulocken, doch die erste Ausgabe erschien am 1. Dezember 1877 unter dem Namen „Neueste Nachrichten“. Die Räumlichkeiten erwiesen sich als zu klein, sodass das Unternehmen 1891 in die Rue de la Nuée Bleue 17 umzog. Der Direktor ließ ein großes Gebäude aus Stein und Eisen errichten. 1905 erwarb die Zeitung das Herrenhaus der Baronin d’Oberkirch in der Hausnummer 19 und gestaltete beide Gebäude im Neorokoko-Stil um. Die ausgewählten Architekten waren Backes und Zache. 1919 erhielt die Zeitung den Titel „Dernières Nouvelles de Strasbourg“ und 1945 den Namen „Dernières Nouvelles d’Alsace“, damals bekannt unter dem heutigen Akronym DNA. Über der Veranda befindet sich eine Uhr mit einem Hahn. Sie wurde in den 1920er Jahren installiert und kräht täglich dreimal mittags. Gegenüber, in der Nummer 12, antwortet eine Henne!

 

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Les éléments les plus anciens de l’édifice proviennent de maisons antérieures à la construction actuelle. Ils ont été réutilisés pour l’occasion. Des XVe et XVIe siècles, subsistent la tourelle d’escalier en vis dans la cour ainsi que la porte gravée du nom de « Claus Berer » et datée de 1516. Elle est accompagnée de la devise : Inanis Apta, ou « Prépare le Néant » En1568, Bernard de Botzheim unifie ces constructions disparates grâce à une façade à deux oriels. En 1713, l’hôtel passe au comte Antoine d’Andlau, époux de Marie-Anne de Klinglin. Ils rénovent les deux ailes sur cour, notamment l’aile droite, dotée de trois salons lambrissés et d’un escalier d’honneur avec une rampe en ferronnerie ouvragée. L’aile sur rue est restaurée en 1731, après le remariage de la veuve du comte avec le maréchal du Bourg, gouverneur d’Alsace. La nouvelle façade, en grès rose, est conçue par l’architecte Jean-Marie Pfundstein. Il allie élévation à la française et réminiscences locales de la Renaissance germanique, par exemple visibles dans la haute toiture et les balcons à l’allemande. Classiciste et symétrique, la façade est scandée de pilastres et de larges bandeaux. Ceci détermine trois niveaux de différentes hauteurs. Les trois travées médianes sont couronnées d’un fronton triangulaire. Jusqu’en 1872, on pouvait y voir les armoiries du grand prévôt du chapitre cathédral, le prince Henri-Oswald de la Tour d’Auvergne, à qui l’hôtel fut vendu en 1737. Propriétaire du bâtiment sous le Second Empire, le baron Alfred Renouard de Bussière, homme d’affaires et politicien, lui apporte quelques aménagements. La direction du port autonome acquiert les lieux en 1928. Des travaux sont alors menés par l’architecte Robert Danis. Le port autonome vend ses locaux en 2020.

The oldest elements of the building come from houses that predate the current construction. They were reused for the occasion. From the 15th and 16th centuries, the spiral staircase turret in the courtyard remains, as does the door engraved with the name « Claus Berer » and dated 1516. It is accompanied by the motto: Inanis Apta, or « Prepare the Void. » In 1568, Bernard de Botzheim unified these disparate buildings with a facade with two bay windows. In 1713, the mansion passed to Count Antoine d’Andlau, husband of Marie-Anne de Klinglin. They renovated the two wings overlooking the courtyard, notably the right wing, which had three paneled lounges and a grand staircase with an ornate ironwork banister. The street-facing wing was restored in 1731, after the Count’s widow remarried the Marshal of Bourg, Governor of Alsace. The new façade, in pink sandstone, was designed by the architect Jean-Marie Pfundstein. It combines French-style elevation with local reminiscences of the German Renaissance, visible for example in the high roof and German-style balconies. Classicist and symmetrical, the façade is punctuated by pilasters and wide bands. This determines three levels of different heights. The three middle bays are crowned with a triangular pediment. Until 1872, the coat of arms of the Grand Provost of the Cathedral Chapter, Prince Henri-Oswald de la Tour d’Auvergne, to whom the mansion was sold in 1737, could be seen there. Baron Alfred Renouard de Bussière, a businessman and politician, who owned the building during the Second Empire, made some improvements. The Port Authority acquired the premises in 1928. Work was then carried out by architect Robert Danis. The Port Authority sold its premises in 2020.

Die ältesten Elemente des Gebäudes stammen aus Häusern, die vor dem heutigen Bau errichtet wurden. Sie wurden für diesen Anlass wiederverwendet. Aus dem 15. und 16. Jahrhundert sind der Wendeltreppenturm im Hof erhalten, ebenso wie die Tür mit der eingravierten Bezeichnung „Claus Berer“ und dem Datum 1516. Sie trägt das Motto: „Inanis Apta“ oder „Bereite die Leere“. 1568 vereinigte Bernhard von Botzheim diese unterschiedlichen Gebäude durch eine Fassade mit zwei Erkerfenstern. 1713 ging das Herrenhaus an Graf Antoine d’Andlau, den Ehemann von Marie-Anne de Klinglin, über. Sie renovierten die beiden Flügel zum Hof, insbesondere den rechten Flügel mit drei getäfelten Salons und einer großen Treppe mit einem kunstvollen schmiedeeisernen Geländer. Der zur Straße gerichtete Flügel wurde 1731 restauriert, nachdem die Witwe des Grafen den Marschall von Bourg, den Gouverneur des Elsass, erneut geheiratet hatte. Die neue Fassade aus rosa Sandstein wurde vom Architekten Jean-Marie Pfundstein entworfen. Sie verbindet französische Fassaden mit lokalen Reminiszenzen an die deutsche Renaissance, die beispielsweise am hohen Dach und den Balkonen im deutschen Stil sichtbar werden. Die klassizistische und symmetrische Fassade wird von Pilastern und breiten Bändern unterbrochen. Dadurch entstehen drei unterschiedlich hohe Ebenen. Die drei mittleren Joche werden von einem dreieckigen Giebel gekrönt. Bis 1872 war dort das Wappen des Großpropstes des Domkapitels, Prinz Henri-Oswald de la Tour d’Auvergne, zu sehen, an den das Herrenhaus 1737 verkauft wurde. Baron Alfred Renouard de Bussière, ein Geschäftsmann und Politiker, dem das Gebäude während des Zweiten Kaiserreichs gehörte, nahm einige Verbesserungen vor. Die Hafenbehörde erwarb das Anwesen 1928. Die Arbeiten wurden dann vom Architekten Robert Danis durchgeführt. Die Hafenbehörde verkaufte ihr Anwesen im Jahr 2020.

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