Meisenthal
Durée visite : 60 min
Moyen :
Pédestre pour le Musée et le Centre verrier
En voiture pour accéder à la pierre des 12 Apôtres
Pendant deux siècles, le village ne vit que par le verre. Dès le XVe siècle, l‘industrie du verre est attestée à Meisenthal aux lieux-dits Glasthal et Hutzelthal. La Guerre de Trente Ans ravagea tout sur son passage. En 1700, la verrerie de Soucht est abandonnée faute de combustible. En 1702, un groupe de verriers obtient de venir s’installer sur le site voisin de Meisenthal, avec l’autorisation du duc de Lorraine Léopold Ier. Le village est mentionné en 1704 avec sa verrerie, sous la forme Meisenbach, « le ruisseau des mésanges », puis en 1711 sous sa forme actuelle, Meisenthal, la vallée des mésanges.
Reconstruits tout au long du XIXe siècle et du XXe siècle, les bâtiments de la verrerie occupent toujours le cœur du village. Mais en 1858, une grande sécheresse priva les Vosges du Nord de fruits, de noisettes et de pommes de pin. Un souffleur de verre de Goetzenbruck, souffla quelques boules en verre afin de décorer les sapins de Noël. Il déclencha ainsi une tradition. L’activité de la verrerie de Meisenthal cesse peu après, en 1969. Depuis 1998, le Centre International d’Art Verrier (CIAV) de Meisenthal, qui a ressuscité et revisité cette tradition, produit à nouveau, selon des rituels ancestraux, des boules de Noël en verre. La série traditionnelle s’inspire des modèles anciens, la série contemporaine a été conçue par des designers allemands, britanniques, français et italiens.
For two centuries, the village only lived through glass. From the 15th century, the glass industry is documented in Meisenthal at the places called Glasthal and Hutzelthal. The Thirty Years’ War devastated everything in its path. In 1700, the Soucht glassworks was abandoned for lack of fuel. In 1702, a group of glassmakers obtained permission to settle on the neighboring site of Meisenthal, with the permission of the Duke of Lorraine Léopold I. The village is mentioned in 1704 with its glassworks, in the form Meisenbach, « the brook of the chickadees », then in 1711 in its current form, Meisenthal, the valley of the chickadees. Rebuilt throughout the 19th and 20th centuries, the glassworks buildings still occupy the heart of the village. But in 1858, a great drought deprived the Northern Vosges of fruits, hazelnuts and pine cones. A glass blower from Goetzenbruck blew out a few glass balls to decorate the Christmas trees. He thus started a tradition. The activity of the Meisenthal glassworks ceases shortly after, in 1969. Since 1998, the Center International d’Art Verrier (CIAV) of Meisenthal, which has resuscitated and revisited this tradition, has again produced balls, according to ancestral rituals. Christmas glass. The traditional series is inspired by old models, the contemporary series was designed by designers from Germany, the UK, France and Italy.
Zwei Jahrhunderte lang lebte das Dorf nur durch Glas. Ab dem 15. Jahrhundert ist die Glasindustrie in Meisenthal an den Orten Glasthal und Hutzelthal dokumentiert. Der Dreißigjährige Krieg verwüstete alles auf seinem Weg. 1700 wurde die Glashütte Soucht wegen Brennstoffmangels aufgegeben. Im Jahr 1702 erhielt eine Gruppe von Glasmachern mit Erlaubnis des Herzogs von Lothringen Leopold I. die Erlaubnis, sich am Nachbarort Meisenthal niederzulassen. Das Dorf wird 1704 mit seiner Glashütte in der Form Meisenbach, « der Bach der Chickadees », und 1711 in seiner jetzigen Form Meisenthal, dem Tal der Chickadees, erwähnt. Die im 19. und 20. Jahrhundert umgebauten Glashütten befinden sich noch immer im Herzen des Dorfes. 1858 beraubte eine große Dürre die nördlichen Vogesen der Früchte, Haselnüsse und Tannenzapfen. Ein Glasbläser aus Goetzenbrück blies ein paar Glaskugeln, um die Weihnachtsbäume zu schmücken. Er begann damit eine Tradition. Die Tätigkeit der Glashütte Meisenthal wird 1969 kurz darauf eingestellt. Seit 1998 hat das Centre International d’Art Verrier (CIAV) von Meisenthal, das diese Tradition wiederbelebt und wieder aufgegriffen hat, nach Ahnenritualen wieder Kugeln hergestellt Weihnachtsglas. Die traditionelle Serie ist von alten Modellen inspiriert, die zeitgenössische Serie wurde von deutschen, britischen, französischen und italienischen Designern entworfen.
De gueules au gobelet de verre au naturel, chaussé d’hermines.
Le nom de Meisenthal est une déformation de Mäusenthal (dans les textes latins Murumvallis); on a symbolisé ce nom par les hermines, et le mot thal par la forme en V. Le gobelet et la couleur rouge rappellent l’industrie de la verrerie.
The name of Meisenthal is a deformation of Mäusenthal (in the Latin texts Murumvallis); this name was symbolized by ermines, and the word thal by the V shape. The goblet and the color red are reminiscent of the glass industry.
Der Name Meisenthal ist eine Verformung von Mäusenthal (in den lateinischen Texten Murumvallis); Dieser Name wurde durch Hermelin und das Wort Thal durch die V-Form symbolisiert. Der Becher und die Farbe Rot erinnern an die Glasindustrie.
Die Btichlappe (Bauchlappen) = les fanons de bœuf.
On dit que cet appellatif populaire était autrefois : Büchlade (Bauchladen) = éventaire en bois ou en osier, porté par une courroie qu’on tenait contre le ventre. Beaucoup de pauvres gens, réduits au colportage, s’en seraient servi pour offrir leurs marchandises (des produits de verrerie, des jouets ou des sucreries) aux kermesses des environs. Ce mot aurait été altéré, il y a cent ans, dit-on, en Büchlappe (Bauchlappen). C’est le fanon ou la peau plus ou moins graisseuse qui pend sous la gorge de certains ruminants, p. ex. du bœuf. C’est une chair de peu de valeur qui convenait à beaucoup de villageois, obligés de vivre chichement.
Die Btichlappe (Bauchlappen) = the beef baleen.
It is said that this popular name used to be: Büchlade (Bauchladen) = wooden or wicker stand, carried by a strap that was held against the stomach. Many poor people, reduced to hawking, would have used it to offer their wares (glassware, toys or sweets) to local fairs. This word would have been altered a hundred years ago, it is said, in Büchlappe (Bauchlappen). It is the dewlap or the more or less fatty skin that hangs under the throat of some ruminants, p. ex. beef. It is a cheap meat that suited many villagers, forced to live scantily.
Die Btichlappe (Bauchlappen) = die Rinderbarten.
Es wird gesagt, dass dieser beliebte Name früher war: Büchlade (Bauchladen) = Holz- oder Weidenständer, getragen von einem Riemen, der gegen den Bauch gehalten wurde. Viele arme Leute, die auf Falken reduziert waren, hätten es benutzt, um ihre Waren (Glaswaren, Spielzeug oder Süßigkeiten) lokalen Messen anzubieten. Dieses Wort wäre vor hundert Jahren in Büchlappe (Bauchlappen) geändert worden. Es ist die Wamme oder die mehr oder weniger fettige Haut, die unter dem Hals einiger Wiederkäuer hängt. Ex. Rindfleisch. Es ist ein billiges Fleisch, das vielen Dorfbewohnern passt und gezwungen ist, spärlich zu leben.
Les habitants et les habitantes de la commune de Meisenthal s’appellent les Val-Mésangeois et les Val-Mésangeoises .
The inhabitants of the town of Meisenthal are called the Val-Mésangeois and the Val-Mésangeoises.
Die Einwohner der Stadt Meisenthal heißen Val-Mésangeois und Val-Mésangeoises.
Les points de visites
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Aménagé dans l’un des bâtiments de l’ancienne verrerie de Meisenthal depuis 1981, cette maison retrace les différentes étapes de la fabrication du verre et du cristal. Elle témoigne de la vieille tradition verrière du Pays de Bitche, tandis que l’école de formation des verriers, créée à l’initiative du Parc régional des Vosges du Nord, permet à l’art du verre de retrouver ses lettres de noblesse.
Elle présente des réalisations utilitaires et prestigieuses signées Saint-Louis, René Lalique, Burgun-Schwerer, Émile Gallé ainsi que des nouvelles acquisitions dans le style Art nouveau, ainsi que deux belles coupes réalisées par Désiré Christian, pour le mariage du directeur de l’usine de Meisenthal. Ces coupes ont été récemment acquises par le musée lors d’une vente à New York.
Housed in one of the buildings of the old Meisenthal glassworks since 1981, this house traces the different stages of glass and crystal manufacturing. It bears witness to the old glassmaking tradition of the Pays de Bitche, while the glassmaker training school, created on the initiative of the Northern Vosges Regional Park, allows the art of glass to regain its letters of nobility. It presents utilitarian and prestigious creations signed Saint-Louis, René Lalique, Burgun-Schwerer, Émile Gallé as well as new acquisitions in the Art Nouveau style, as well as two beautiful cups made by Désiré Christian, for the wedding of the director of the Meisenthal factory. These cups were recently acquired by the museum at a sale in New York.
Dieses Haus befindet sich seit 1981 in einem der Gebäude der alten Meisenthal-Glashütte und zeichnet die verschiedenen Stadien der Glas- und Kristallherstellung nach. Es zeugt von der alten Glasherstellungstradition der Pays de Bitche, während die auf Initiative des Regionalparks Nordvogesen gegründete Glasmacherschule es der Glaskunst ermöglicht, ihre Adelsbriefe wiederzugewinnen. Es präsentiert nützliche und prestigeträchtige Kreationen, die von Saint-Louis, René Lalique, Burgun-Schwerer und Émile Gallé signiert wurden, sowie Neuerwerbungen im Jugendstil und zwei wunderschöne Schnitte von Désiré Christian für die Hochzeit des Direktors des Meisenthal Fabrik. Diese Tassen wurden kürzlich vom Museum bei einem Verkauf in New York erworben.
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Situé aux abords de La Maison du verre et du cristal, le Centre international d’art verrier est un lieu unique de production, de démonstration, de transmission de savoirs, de création et de découverte. Il œuvre pour la sauvegarde du savoir-faire verrier traditionnel et la Halle verrière. Véritable cathédrale industrielle, elle expose chaque année des pièces d’art contemporain. Il est possible d’y observer des artisans verriers dans leur activité de soufflage de verre, notamment durant la période des fêtes de fin d’année, pendant laquelle,ils fabriquent de façon traditionnelle et artisanale, devant les visiteurs, des milliers de boules de Noël . Situé au cœur de l’ancien site verrier de Meisenthal, la Halle est un lieu de création et de diffusion culturelle pluridisciplinaire, aujourd’hui reconnu par les collectivités territoriales, les artistes et le public. Son activité culturelle est axée autour de trois dominantes : les arts-plastiques, les musiques actuelles et le théâtre. La réhabilitation de la Halle a eu lieu en 2005, le bâtiment est aujourd’hui apte à recevoir un public de 3 000 personnes. Sa superficie de 3 200 m2, son immense volume permettent d’accueillir les manifestations culturelles, les plus diverses et les plus ambitieuses tels que des concerts et des expositions.
Located on the outskirts of La Maison du verre et du cristal, the International Center for Glass Art is a unique place for production, demonstration, transmission of knowledge, creation and discovery. It works to safeguard traditional glass-making know-how and the Glass Hall. A veritable industrial cathedral, it exhibits contemporary art pieces every year. It is possible to observe glass artisans in their glassblowing activity, especially during the end-of-year holiday period, during which they manufacture in a traditional and artisanal way, in front of visitors, thousands of glass balls. Christmas . Located in the heart of the former Meisenthal glassmaking site, the Halle is a place of multidisciplinary cultural creation and dissemination, recognized today by local authorities, artists and the public. Its cultural activity is centered around three main areas: plastic arts, contemporary music and theater. The rehabilitation of the Halle took place in 2005, and the building is now able to accommodate an audience of 3,000 people. Its 3,200 m2 area and immense volume make it possible to host the most diverse and ambitious cultural events such as concerts and exhibitions.
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Pour la tradition orale, la destination primitive de ce rocher remonte à l’époque druidique. Placé, en effet, au milieu de ces immenses forêts, cette espèce de menhir lorrain a dû servir, soit de pierre sacrificielle, soit de témoignage monumental élevé en l’honneur de quelque divinité. Plus tard, le monolithe marque, dit-on, l’emplacement de la sépulture d’un général païen. Vient la lente christianisation de ces régions germaniques. On débaptise le rocher à fin de garder tous les objets vénérables des anciens cultes, en leur donnant toutefois une orientation chrétienne. Bien plus tard, on complète le monument d’un groupe de 1,50 mètre de haut, représentant le Christ en croix, flanqué de la Sainte Vierge et de Marie-Madeleine à ses pieds. Au-dessous, sur le pourtour, les douze apôtres, en relief, trois sur chaque face, semblent veiller sur la forêt en regardant les quatre horizons.
Ces sculptures sont tardives puisqu’elles sont sans doute ajoutées au XVIIIe siècle, peut-être même en 1787, si l’on en juge par l’inscription placée au-dessus de cette date.
According to oral tradition, the original destination of this rock dates back to the Druidic period. Placed, in fact, in the middle of these immense forests, this kind of Lorraine menhir must have served either as a sacrificial stone or as a monumental testimony erected in honor of some deity. The monolith is said to later mark the site of the burial place of a pagan general. Then comes the slow Christianization of these Germanic regions. The rock was renamed in order to keep all the venerable objects of the ancient cults, while giving them a Christian orientation. Much later, the monument was completed with a group of 1.50 meters high, representing Christ on the cross, flanked by the Blessed Virgin and Mary Magdalene at his feet. Below, on the perimeter, the twelve apostles, in relief, three on each side, seem to watch over the forest by looking at the four horizons. These sculptures are late since they were undoubtedly added in the 18th century, perhaps even in 1787, judging by the inscription placed above that date.