Moyemont

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Des monnaies romaines ont été retrouvées sur le ban communal. Depuis le XIIe siècle et jusqu’à la Révolution, Moyemont dépend du chapitre de Saint-Dié. Celui-ci y exerce le droit de haute justice. Une prison et un carcan destinés aux criminels étaient présents dans le village. Un maire, un doyen, un échevin, un forestier et des bangards, sorte de gardes-champêtres, représentaient le chapitre. Tout chef de famille qui manquait l’assemblée annuelle devait payer une amende. La peine de mort était appliquée par des seigneurs voués, désignés par les chanoines. Le bourg fut plusieurs fois pillé par des seigneurs-brigands. Aux XVIe et XVIIe siècles, Moyemont fournit plusieurs sorciers et sorcières au bûcher de Saint-Dié.

Roman coins have been found on the communal ban. From the 12th century until the Revolution, Moyemont depended on the chapter of Saint-Dié. The chapter exercised the right of high justice there. A prison and a pillory for criminals were present in the village. A mayor, a dean, an alderman, a forester, and bangards, a kind of rural guard, represented the chapter. Any head of family who missed the annual assembly had to pay a fine. The death penalty was carried out by dedicated lords, appointed by the canons. The town was plundered several times by bandit lords. In the 16th and 17th centuries, Moyemont supplied several sorcerers and witches to the pyre of Saint-Dié.

Auf dem Gemeindebann wurden römische Münzen gefunden. Vom 12. Jahrhundert bis zur Französischen Revolution unterstand Moyemont dem Kapitel von Saint-Dié. Dieses übte dort die hohe Gerichtsbarkeit aus. Im Dorf gab es ein Gefängnis und einen Pranger für Verbrecher. Das Kapitel wurde von einem Bürgermeister, einem Dekan, einem Ratsherrn, einem Förster und den „Bangards“, einer Art Landwache, vertreten. Jedes Familienoberhaupt, das die Jahresversammlung versäumte, musste eine Geldstrafe zahlen. Die Todesstrafe wurde von eigens dafür eingesetzten Lehnsherren vollstreckt, die von den Kanonikern ernannt wurden. Die Stadt wurde mehrmals von Banditenherren geplündert. Im 16. und 17. Jahrhundert lieferte Moyemont mehrere Zauberer und Hexen für den Scheiterhaufen von Saint-Dié.

Les points de visites

 

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L’église Saint-Pierre-ès-Liens actuelle date de 1866. L’ancienne avait été ravagée en 1370 puis en 1648, son clocher incendié en 1800. Le presbytère a été bâti en 1823. Les cloches ont été fondues par Thouvenot-Goussel, de Blevaincourt,  en 1860. Avant 1789, le chapitre de Saint-Dié prélevait les deux tiers de la dîme, le troisième revenant au curé. Quant au nom de patronage, il fait allusion à l’emprisonnement de saint Pierre par le roi Hérode Agrippa, à Jérusalem, en l’an 44. Il fut délivré de ses chaînes par un ange.

The current Saint-Pierre-ès-Liens church dates from 1866. The old one was ravaged in 1370 and again in 1648, its bell tower burned down in 1800. The presbytery was built in 1823. The bells were cast by Thouvenot-Goussel, from Blevaincourt, in 1860. Before 1789, the chapter of Saint-Dié collected two-thirds of the tithe, the third going to the priest. As for the name patronage, it alludes to the imprisonment of Saint Peter by King Herod Agrippa, in Jerusalem, in the year 44. He was freed from his chains by an angel.

Die heutige Kirche Saint-Pierre-ès-Liens stammt aus dem Jahr 1866. Die alte Kirche wurde 1370 und 1648 verwüstet, ihr Glockenturm brannte 1800 nieder. Das Presbyterium wurde 1823 erbaut. Die Glocken wurden 1860 von Thouvenot-Goussel aus Blevaincourt gegossen. Vor 1789 sammelte das Kapitel von Saint-Dié zwei Drittel des Zehnten ein, ein Drittel ging an den Priester. Der Name „Patronat“ spielt auf die Gefangennahme des Heiligen Petrus durch König Herodes Agrippa in Jerusalem im Jahr 44 an. Ein Engel befreite ihn von seinen Ketten.

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Tout proche de l’église, se dresse l’obélisque dédié aux enfants de Moyemont, morts à la guerre. Noter le glaive enroulé dans une palme, symbole de martyre et de victoire et la croix, emblème chrétien et militaire à la fois. Quelques exemples de soldats cités : Aimé Jules Colin du 17e Bataillon de chasseurs alpins est tombé en 1915, à 30 ans ; Adolphe Auguste Camille Vauthier, du 117 régiment d’infanterie territoriale est mort en 1918, à 32 ans.

Very close to the church stands the obelisk dedicated to the children of Moyemont who died in the war. Note the sword wrapped in a palm leaf, a symbol of martyrdom and victory, and the cross, a Christian and military emblem at the same time. Some examples of soldiers cited: Aimé Jules Colin of the 17th Battalion of Alpine Chasseurs fell in 1915, at the age of 30; Adolphe Auguste Camille Vauthier, of the 117th Territorial Infantry Regiment, died in 1918, at the age of 32.

Ganz in der Nähe der Kirche steht der Obelisk, der den im Krieg gefallenen Kindern von Moyemont gewidmet ist. Beachten Sie das in ein Palmblatt gewickelte Schwert, Symbol des Martyriums und des Sieges, und das Kreuz, christliches und militärisches Emblem zugleich. Einige Beispiele genannter Soldaten: Aimé Jules Colin vom 17. Bataillon der Alpenjäger fiel 1915 im Alter von 30 Jahren; Adolphe Auguste Camille Vauthier vom 117. Territorialinfanterieregiment starb 1918 im Alter von 32 Jahren.

 

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La présence de vestiges d’un jeu de quilles peut surprendre aux abords d’une église. C’est oublié que jadis le sanctuaire était partie intégrante de la communauté villageoise. Toutes les grandes étapes de la vie s’y déroulaient du baptême aux obsèques . Le cimetière lui-même entourait l’église. Morts et vivants appartenaient à la même communauté. Les seconds pouvaient donc venir distraire les premiers avec leurs jeux. Ne disait-on pas aux enfants, qui ont peur de l’orage, que le tonnerre est le bruit de Dieu qui joue aux quilles ?

The presence of remains of a bowling alley near a church can be surprising. It is forgotten that in the past the sanctuary was an integral part of the village community. All the major stages of life took place there from baptism to funeral. The cemetery itself surrounded the church. The dead and the living belonged to the same community. The latter could therefore come and entertain the former with their games. Didn’t we tell children, who are afraid of storms, that thunder is the sound of God playing bowling?

Die Überreste einer Kegelbahn in der Nähe einer Kirche können überraschen. Oft wird vergessen, dass die Kirche früher ein fester Bestandteil der Dorfgemeinschaft war. Alle wichtigen Lebensabschnitte fanden dort statt, von der Taufe bis zur Beerdigung. Der Friedhof selbst umgab die Kirche. Tote und Lebende gehörten derselben Gemeinschaft an. Letztere konnten daher kommen und Erstere mit ihren Spielen unterhalten. Haben wir Kindern, die Angst vor Stürmen haben, nicht erzählt, dass Donner der Klang Gottes ist, der Kegeln spielt?

 

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Le cimetière de Moyemont abrite un carré de corps restitués aux familles. Tout de suite après la Grande Guerre, les familles des soldats pouvaient faire transférer à leur frais les corps des défunts, des nécropoles militaires vers une sépulture familiale. Mais à partir de 1919, les exhumations clandestines se multiplient. En effet, le gouvernement avait interdit, dès novembre 1914, l’exhumation et la restitution des corps des militaires tués au feu, et cette mesure avait été maintenue après-guerre. Le but était sans doute de dissimuler l’étendue des blessures subies par les corps. Cependant, la majorité des familles souhaitait ramener le corps de leur parent afin de l’enterrer dans le cimetière communal. La loi du 31 juillet 1920 offrit alors cette possibilité aux frais de l’État. Une concession à perpétuité était alors offerte. L’entretien des tombes était assuré par la commune, l’association locale d’anciens combattants, puis par Le Souvenir français. Une seule contrainte est exigée: que les soldats morts pour la France reposent seuls dans leur sépulture. Il est toutefois possible aux familles de ré-inhumer, à leurs frais, leur défunt dans une sépulture familiale. On en a des exemples à Romont.

The Moyemont cemetery houses a plot of bodies returned to families. Immediately after the Great War, soldiers’ families could have the bodies of the deceased transferred at their own expense from military cemeteries to a family burial ground. However, starting in 1919, clandestine exhumations increased. Indeed, the government had banned the exhumation and return of the bodies of soldiers killed in action as early as November 1914, and this measure was maintained after the war. The goal was undoubtedly to conceal the extent of the injuries sustained by the bodies. However, the majority of families wanted to bring back the body of their relative for burial in the municipal cemetery. The law of July 31, 1920, then made this possible at the state’s expense. A perpetual concession was then offered. The maintenance of the graves was ensured by the municipality, the local veterans’ association, and later by Le Souvenir Français. There is only one requirement: that soldiers who died for France rest alone in their graves. However, families can rebury their deceased, at their own expense, in a family grave. Examples of this can be found in Romont.

Auf dem Friedhof von Moyemont befindet sich eine Grabstätte mit an Familien übergebenen Leichen. Unmittelbar nach dem Ersten Weltkrieg konnten Soldatenfamilien die Leichen ihrer Verstorbenen auf eigene Kosten von Militärfriedhöfen auf eine Familienbegräbnisstätte überführen lassen. Ab 1919 nahmen die heimlichen Exhumierungen jedoch zu. Bereits im November 1914 hatte die Regierung die Exhumierung und Überführung der Leichen gefallener Soldaten verboten, und diese Maßnahme blieb auch nach dem Krieg bestehen. Ziel war zweifellos, das Ausmaß der Verletzungen der Leichen zu verschleiern. Die meisten Familien wollten die Leichen ihrer Angehörigen jedoch zur Bestattung auf den städtischen Friedhof überführen lassen. Das Gesetz vom 31. Juli 1920 ermöglichte dies auf Staatskosten. Es wurde eine unbefristete Konzession angeboten. Die Instandhaltung der Gräber wurde von der Gemeinde, dem örtlichen Veteranenverband und später von Le Souvenir Français gewährleistet. Es gibt nur eine Bedingung: Soldaten, die für Frankreich gefallen sind, müssen allein in ihren Gräbern ruhen. Familien können ihre Verstorbenen jedoch auf eigene Kosten in ein Familiengrab umbetten. Beispiele hierfür finden sich in Romont.

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