Saint-Louis-lès-Bitche
Durée visite : 60 min
Moyen : pédestre
L’origine du village de Saint-Louis provient de l’établissement d’une première verrerie, au lieu-dit Münzthal (Mönchthal), la vallée des moines, en 1586. Elle s’explique par l’abandon de la verrerie d’Holbach l’année précédente. Au milieu du XVIIe siècle, la guerre de Trente Ans provoque des ravages dans la région et la verrerie cesse ses activités. En 1767, deux avocats à la Cour souveraine de Lorraine et Barrois, René-François Jolly et Pierre-Étienne Ollivier, obtiennent l’autorisation du roi Louis XV de ressusciter l’ancienne industrie. Elle portera le titre de verrerie royale et sera placée sous le vocable de Saint Louis, en souvenir de Louis IX. Autour des fours s’élèvent au fur et à mesure des années une chapelle, des logements pour les maîtres, les ouvriers et les fermiers, un moulin, une scierie et une platinerie. En 1781, les nouvelles verreries royales de Saint-Louis sont parmi les premières, sur le continent, à mettre au point le cristal, dont l’Angleterre détenait le monopole depuis son invention en 1627 à Newcastle. Sébastien Zoude produisait à Namur dès 1761. La verrerie devient en 1767 la Compagnie des Cristalleries de Saint Louis, reprise en 1989 par la maison Hermès et toujours en fonction de nos jours.
The origin of the village of Saint-Louis comes from the establishment of a first glass factory, at a place called Münzthal (Mönchthal), the valley of the monks, in 1586. It can be explained by the abandonment of the glass factory of Holbach the year before. In the middle of the 17th century, the Thirty Years’ War caused devastation in the region and the glassworks ceased its activities. In 1767, two lawyers at the Sovereign Court of Lorraine and Barrois, René-François Jolly and Pierre-Étienne Ollivier, obtained authorization from King Louis XV to revive the old industry. It will bear the title of royal glassware and will be placed under the name of Saint Louis, in memory of Louis IX. Around the ovens rise over the years a chapel, housing for masters, workers and farmers, a mill, a sawmill and a platinerie. In 1781, the new royal glassworks in Saint-Louis were among the first on the continent to develop crystal, over which England had held a monopoly since its invention in 1627 in Newcastle. Sébastien Zoude was producing in Namur from 1761. The glassworks became in 1767 the Compagnie des Cristalleries de Saint Louis, taken over in 1989 by the Hermès house and still in use today.
Der Ursprung des Dorfes Saint-Louis liegt in der Errichtung einer ersten Glashütte an einem Ort namens Münzthal (Mönchthal), dem Tal der Mönche, im Jahr 1586. Dies kann durch die Aufgabe der Glashütte von erklärt werden Holbach im Jahr zuvor. Mitte des 17. Jahrhunderts verursachte der Dreißigjährige Krieg Verwüstungen in der Region und die Glashütte stellte ihre Aktivitäten ein. 1767 erhielten zwei Anwälte am Souveränen Gericht von Lothringen und Barrois, René-François Jolly und Pierre-Étienne Ollivier, die Genehmigung von König Ludwig XV., Die alte Industrie wiederzubeleben. Es wird den Titel eines königlichen Glases tragen und in Erinnerung an Ludwig IX. Unter dem Namen Saint Louis stehen. Um die Öfen herum erheben sich im Laufe der Jahre eine Kapelle, in der Meister, Arbeiter und Bauern untergebracht sind, eine Mühle, ein Sägewerk und ein Platinium. 1781 gehörten die neuen königlichen Glashütten in Saint-Louis zu den ersten auf dem Kontinent, die Kristall entwickelten, über den England seit seiner Erfindung 1627 in Newcastle ein Monopol hatte. Sébastien Zoude produzierte ab 1761 in Namur. 1767 wurde die Glashütte zur Compagnie des Cristalleries de Saint Louis, die 1989 vom Hermès-Haus übernommen wurde und bis heute in Gebrauch ist.
D’azur aux lettres S et L entrelacées surmontées d’une couronne royale, entourées de la couronne d’épines, le tout d’or, au chef d’or au lion léopardé de gueules.
Rappels du comté de Bitche et de la célèbre cristallerie.
Azure with the letters S and L intertwined surmounted by a royal crown, surrounded by the crown of thorns, all Or, a chief Or a lion leopard Gules.
Reminders of the county of Bitche and the famous crystal factory.
Azurblau mit den Buchstaben S und L, die von einer königlichen Krone überragt sind, umgeben von der Dornenkrone, alle oder ein Häuptling oder ein Löwenleopard Gules.
Erinnerungen an die Grafschaft Bitche und die berühmte Kristallfabrik.
Die Knerrhäwe, die Potschamber = les pots de chambre.
Ce premier terme en dialecte se compose de l’onomatopée : knerren, knärren = faire un bruit insolite et du substantif : Häwe (Hafen) = pot; c’est donc un pot qui résonne, qui fait du bruit. C’est cet ustensile, fait autrefois en bronze ou en étain servant au plus grand besoin de notre nature, c’est-à-dire aux évacuations que les Romains nommaient » vas necessarium » et que Molière appelle quelque part dans » Les Précieuses ridicules » (1659) : » Soucoupe inférieure « .
Die Knerrhäwe, die Potschamber = chamber pots.
This first term in dialect is composed of the onomatopoeia: knerren, knärren = to make an unusual noise and of the substantive: Häwe (Hafen) = pot; it is therefore a pot which resonates, which makes noise. It is this utensil, made in the past in bronze or pewter, serving the greatest need of our nature, that is to say for the evacuations that the Romans called « vas necessarium » and that Molière called somewhere in « Les Précieuses ridicules « (1659): » Lower saucer « .
Die Knerrhäwe, die Potschamber = Nachttöpfe.
Dieser erste Begriff im Dialekt setzt sich zusammen aus Onomatopoeia: knerren, knärren = um ein ungewöhnliches Geräusch zu machen und aus dem Substantiv: Häwe (Hafen) = Topf; Es ist also ein Topf, der mitschwingt und Geräusche macht. Es ist dieses Utensil, das in der Vergangenheit aus Bronze oder Zinn hergestellt wurde und für die größten Bedürfnisse unserer Natur verwendet wurde, dh für die Evakuierungen, die die Römer « vas notwendiges » nannten und die Molière irgendwo in « Les Précieuses lächerlich » nennt (1659): Untere Untertasse.
Les habitants et les habitantes de la commune de Saint-Louis-lès-Bitche s’appellent les Ludoviciens et les Ludoviciennes.
The inhabitants of the commune of Saint-Louis-lès-Bitche are called Ludoviciens and Ludoviciennes.
Die Einwohner der Gemeinde Saint-Louis-lès-Bitche heißen Ludoviciens und Ludoviciennes.
Les points de visites
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Au XIXe siècle, le développement de la cristallerie locale et l’accroissement de la population sont importants. De 1897 à 1902, une nouvelle église paroissiale est construite. Elle se situe à l’écart de l’agglomération. Tout l’espace, au fond de la vallée, qu’elle surplombe est réservé à l’usine et aux logements des ouvriers. Elle remplace l’ancienne chapelle des verriers, bénie le 25 août 1776 et érigée en cure en 1846, devenue trop petite malgré les agrandissements entrepris entre 1859 et 1862 par Jacquemin, architecte à Metz. Le nouvel édifice est un somptueux pastiche de l’art roman dû à l’architecte Charles Winkler, conservateur des Monuments historiques d’Alsace, et élevé grâce à l’aide financière de la famille du Coëtlosquet, propriétaire de l’usine à cette époque. L’église est construite en pierre de taille de grès rose. Elle est couverte de tuiles à glaçure plombifère formant un décor de chevrons. Dédiée à Saint Louis et de type basilical, elle possède une haute tour de plan polygonal. Cette dernière est placée à la croisée du transept. Elle est coiffée d’une coupole en lancette de même plan.
In the 19th century, the development of the local crystal factory and the increase in the population were important. From 1897 to 1902, a new parish church was built. It is located away from the agglomeration. All the space at the bottom of the valley, which it overlooks, is reserved for the factory and the workers’ accommodation. It replaces the old glass-making chapel, blessed on August 25, 1776 and erected as a cure in 1846, which has become too small despite the extensions undertaken between 1859 and 1862 by Jacquemin, architect in Metz. The new building is a sumptuous pastiche of Romanesque art by the architect Charles Winkler, curator of the Historical Monuments of Alsace, and raised thanks to the financial assistance of the Coëtlosquet family, owner of the factory at that time. .The church is built in ashlar sandstone. It is covered with lead glaze tiles forming a herringbone decoration. Dedicated to Saint Louis and basilica type, it has a high polygonal tower. The latter is placed at the crossing of the transept. It is capped by a lancet dome of the same plan.
Im 19. Jahrhundert waren die Entwicklung der lokalen Kristallindustrie und die Zunahme der Bevölkerung wichtig. Von 1897 bis 1902 wurde eine neue Pfarrkirche gebaut. Es liegt abseits der Stadt. Der gesamte Raum am Talboden, den es überblickt, ist für die Fabrik und die Arbeiterunterkünfte reserviert. Es ersetzt die alte Glaskapelle, die am 25. August 1776 gesegnet und 1846 als Heilmittel errichtet wurde und trotz der zwischen 1859 und 1862 von Jacquemin, dem Architekten in Metz, vorgenommenen Erweiterungen zu klein geworden ist. Das neue Gebäude ist eine prächtige Pastiche romanischer Kunst des Architekten Charles Winkler, Kurator der historischen Denkmäler des Elsass, und wurde dank der finanziellen Unterstützung der damaligen Familie Coëtlosquet, der Eigentümerin der Fabrik, errichtet. . Die Kirche ist aus Quadersandstein gebaut. Es ist mit Fliesen mit einer Bleiglasur bedeckt, die eine Fischgrätenverzierung bilden. Es ist dem Typ Saint Louis und der Basilika gewidmet und verfügt über einen hohen polygonalen Turm. Letzterer befindet sich an der Kreuzung des Querschiffs. Es wird von einer Lanzettenkuppel des gleichen Plans abgedeckt.
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Une première verrerie est établie en 1586 au lieu-dit Münzthal (la vallée des moines), s’expliquant par l’abandon de la verrerie d’Holbach, l’année précédente. Au milieu du XVIIe siècle, la guerre de Trente Ans provoque des ravages dans la région et la verrerie cesse ses activités . Le 17 février 1767, le roi Louis XV autorise par un arrêté du conseil d’État la reprise de l’ancienne industrie. Ses propriétaires sont alors deux avocats à la Cour souveraine de Lorraine et Barrois, René-François Jolly et Pierre-Étienne Ollivier. Elle portera le titre de verrerie royale et sera placée sous le vocable de Saint Louis, en souvenir de Louis IX. La verrerie passe par la suite aux Lassalle, avant d’être vendue en 1788 au baron du Coëtlosquet. En France en 1781, les nouvelles verreries royales de Saint-Louis sont parmi les premières à produire le cristal. L’Angleterre détenait le monopole depuis son invention en 1627 à Newcastle. Sébastien Zoude produisait déjà le cristal à Namur dès 1761. En 1829, la verrerie devient la Compagnie des Cristalleries de Saint Louis. La cristallerie, toujours en activité de nos jours, est rachetée en 1989 par la célèbre maison de luxe Hermès.
The first glassworks were established in 1586 at a place called Münzthal (the valley of the monks), explained by the abandonment of the Holbach glassworks the previous year. In the middle of the 17th century, the Thirty Years’ War caused devastation in the region and the glassworks ceased its activities. On February 17, 1767, King Louis XV authorized by a decree of the Council of State the resumption of the old industry. Its owners were then two lawyers at the Sovereign Court of Lorraine and Barrois, René-François Jolly and Pierre-Étienne Ollivier. It will bear the title of royal glassware and will be placed under the name of Saint Louis, in memory of Louis IX. The glassworks subsequently passed to the Lassalle, before being sold in 1788 to Baron du Coëtlosquet. In France in 1781, the new royal glassworks of Saint-Louis were among the first to produce crystal. England had held the monopoly since its invention in 1627 in Newcastle. Sébastien Zoude was already producing crystal in Namur in 1761. In 1829, the glassworks became the Compagnie des Cristalleries de Saint Louis. The crystal factory, still in operation today, was bought in 1989 by the famous luxury house Hermès.
Die erste Glashütte wurde 1586 an einem Ort namens Münzthal (das Tal der Mönche) errichtet, da die Holbacher Glashütte im Vorjahr aufgegeben worden war. Mitte des 17. Jahrhunderts verursachte der Dreißigjährige Krieg Verwüstungen in der Region und die Glashütte stellte ihre Aktivitäten ein. Am 17. Februar 1767 genehmigte König Ludwig XV. Durch ein Dekret des Staatsrates die Wiederaufnahme der alten Industrie. Seine Eigentümer waren damals zwei Anwälte am Souveränen Gericht von Lothringen und Barrois, René-François Jolly und Pierre-Étienne Ollivier. Es wird den Titel eines königlichen Glases tragen und in Erinnerung an Ludwig IX. Unter dem Namen Saint Louis stehen. Die Glashütte ging später an die Lassalle über, bevor sie 1788 an Baron du Coëtlosquet verkauft wurde. In Frankreich gehörten 1781 die neuen königlichen Glashütten von Saint-Louis zu den ersten, die Kristall herstellten. England hatte das Monopol seit seiner Erfindung 1627 in Newcastle inne. Sébastien Zoude produzierte bereits 1761 in Namur Kristall. 1829 wurde die Glashütte zur Compagnie des Cristalleries de Saint Louis. Die heute noch in Betrieb befindliche Kristallfabrik wurde 1989 vom berühmten Luxushaus Hermès gekauft.
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La famille du Coëtlosquet était à la direction de la Cristallerie de Saint-Louis-lès-Bitche. Cette famille est originaire de Plounéour-Ménez dans le Finistère. Dans cette commune se trouve encore un manoir qui porte leur nom. Cette famille hérita de la manufacture par mariage de la famille Lasalle de Metz. Les Coëtlosquet ont financé la construction de l’église Saint-Louis et la fontaine. Ces dernières se situent dans la forêt Coëtlosquet du village.
The Coëtlosquet family was in charge of the Cristallerie de Saint-Louis-lès-Bitche. This family is from Plounéour-Ménez in Finistère. In this town there is still a manor that bears their name. This family inherited the factory by marriage from the Lasalle family in Metz. The Coëtlosquets financed the construction of the Saint-Louis church and the fountain. These are located in the village Coëtlosquet forest.
Die Familie Coëtlosquet leitete die Cristallerie de Saint-Louis-lès-Bitche. Diese Familie stammt aus Plounéour-Ménez in Finistère. In dieser Stadt gibt es noch ein Herrenhaus, das ihren Namen trägt. Diese Familie erbte die Fabrik durch Heirat von der Familie Lasalle in Metz. Die Coëtlosquets finanzierten den Bau der Saint-Louis-Kirche und des Brunnens. Diese befinden sich im Dorf Coëtlosquet Wald.
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Au XIXe siècle, la révolution industrielle entraîne le flux de populations souvent étrangères à la région. Ces nouvelles populations ouvrières, venues de régions ou de pays éloignés, doivent donc être rapidement logées à proximité de leur lieu de travail. Il faut dire qu’il existe alors un véritable problème de logement en France. Des rapports rendent compte des déplorables conditions de vie des ouvriers. A cette époque, les rapports sont à l’origine d’une prise de conscience des intellectuels et de grands patrons. Certains capitaines d’industrie mènent une politique paternaliste envers leur main-d’œuvre. Il s’agit de prendre en charge chaque instant de la vie de l’ouvrier, pour assurer son bien-être, mais aussi pour mieux le contrôler. Ces patrons sont durablement marqués par les théories de Saint-Simon (1760-1825), qui préconisent une attitude éclairée des nouvelles élites capitalistes. L’idée de Saint-Simon est d’instituer un « nouveau christianisme » dont les fondements seraient la science et l’industrie, et l’objectif la plus grande production possible. Dans un tout autre domaine idéologique, Charles Fourier (1772-1837), un des précurseurs du socialisme, imagine dans son ouvrage « Théorie de l’unité universelle », le phalanstère : une organisation d’ouvriers vivant et travaillant en coopérative.
In the 19th century, the industrial revolution led to the flow of populations often foreign to the region. These new working populations, coming from distant regions or countries, must therefore be quickly accommodated close to their place of work. It must be said that there is then a real housing problem in France. Reports give an account of the deplorable living conditions of the workers. At that time, the reports are at the origin of an awareness of intellectuals and big bosses. Some captains of industry have a paternalistic policy towards their workforce. It is about taking charge of every moment of the worker’s life, to ensure his well-being, but also to better control him. These bosses are durably marked by the theories of Saint-Simon (1760-1825), who advocate an enlightened attitude of the new capitalist elites. Saint-Simon’s idea is to institute a « new Christianity » whose foundations would be science and industry, and the objective of the greatest possible production. In a completely different ideological field, Charles Fourier (1772-1837), one of the precursors of socialism, imagines in his work « Theory of universal unity », the phalanstery: an organization of workers living and working in a cooperative.
Im 19. Jahrhundert führte die industrielle Revolution zu einem Bevölkerungsstrom, der der Region oft fremd war. Diese neuen arbeitenden Bevölkerungsgruppen, die aus fernen Regionen oder Ländern stammen, müssen daher schnell in der Nähe ihres Arbeitsplatzes untergebracht werden. Es muss gesagt werden, dass es dann in Frankreich ein echtes Wohnungsproblem gibt. Berichte geben einen Bericht über die bedauernswerten Lebensbedingungen der Arbeiter. Zu dieser Zeit sind die Berichte der Ursprung eines Bewusstseins für Intellektuelle und große Chefs. Einige Industriekapitäne verfolgen eine paternalistische Politik gegenüber ihrer Belegschaft. Es geht darum, jeden Moment im Leben des Arbeiters in die Hand zu nehmen, um sein Wohlergehen zu gewährleisten, aber auch um ihn besser zu kontrollieren. Diese Bosse sind dauerhaft von den Theorien von Saint-Simon (1760-1825) geprägt, die eine aufgeklärte Haltung der neuen kapitalistischen Eliten vertreten. Saint-Simons Idee ist es, ein « neues Christentum » einzuführen, dessen Grundlage Wissenschaft und Industrie sind und das Ziel einer größtmöglichen Produktion. In einem völlig anderen ideologischen Bereich stellt sich Charles Fourier (1772-1837), einer der Vorläufer des Sozialismus, in seiner Arbeit « Theorie der universellen Einheit » das Phalanster vor: eine Organisation von Arbeitern, die in einer Genossenschaft leben und arbeiten.