Craincourt

Durée visite : 30 minutes
Moyen : Pédestre

Une vue de la rue Principale de la commune de Craincourt en Moselle

Craincourt appartenait au ban de Delme. Il dépendait de la seigneurie de Nomeny. En 1243, Regnauld de Craincourt, le seigneur du village, a vendu à l’Evèque de Metz, Jacques de Lorraine, la vouerie de Delme. Une vouerie en Lorraine était une seigneurie. Au XVIIe siècle, la Guerre de Trente Ans dévasta le village et son château. En 1698, Craincourt était subordonné au Bailliage de Nomeny, qui appartenait au duché de Lorraine. En 1738, le duché fut decerné au roi polonais Stanislas Ier Leszczyński. Craincourt a appartenu de 1801 à 1871 à l’ancien département de Meurthe. En 1871, la commune est incorporée dans le Reichsland Alsace-Lorraine nouvellement créé.

Craincourt appartenait, en tant que village francophone, aux 247 dernières municipalités dont le nom a été germanisé. Lors de la Première Guerre mondiale, le 2 septembre 1915, le nom a été changé en Kranhofen. D’importantes destructions frappèrent le village en 1914-1918.

Craincourt belonged to the ban of Delme. It depended on the seigneury of Nomeny. In 1243, Regnauld de Craincourt, the lord of the village, sold to the Bishop of Metz, Jacques de Lorraine, the vouerie of Delme. A vouerie in Lorraine was a seigneury. In the 17th century, the Thirty Years’ War devastated the village and its castle. In 1698 Craincourt was subordinated to the Bailliage of Nomeny, which belonged to the Duchy of Lorraine. In 1738, the duchy was awarded to the Polish king Stanislas I Leszczyński. Craincourt belonged from 1801 to 1871 to the former department of Meurthe. In 1871, the town was incorporated into the newly created Reichsland Alsace-Lorraine.

Craincourt belonged, as a French-speaking village, to the last 247 municipalities whose name has been Germanized. During World War I on September 2, 1915, the name was changed to Kranhofen. Major destruction hit the village in 1914-1918.

Craincourt gehörte zum Verbot von Delme. Es hing von der Herrschaft von Nomeny ab. Im Jahr 1243 verkaufte Regnauld de Craincourt, der Herr des Dorfes, an den Bischof von Metz, Jacques de Lorraine, den Gutschein von Delme. Ein Gutschein in Lothringen war ein Seigneury. Im 17. Jahrhundert verwüstete der Dreißigjährige Krieg das Dorf und seine Burg. 1698 wurde Craincourt dem Bailliage of Nomeny unterstellt, das dem Herzogtum Lothringen gehörte. 1738 wurde das Herzogtum an den polnischen König Stanislas I. Leszczyński verliehen. Craincourt gehörte von 1801 bis 1871 zum ehemaligen Departement Meurthe. 1871 wurde die Stadt in das neu geschaffene Reichsland Elsass-Lothringen eingegliedert.

Craincourt gehörte als französischsprachiges Dorf zu den letzten 247 Gemeinden, deren Name germanisiert wurde. Während des Ersten Weltkriegs am 2. September 1915 wurde der Name in Kranhofen geändert. In den Jahren 1914-1918 wurde das Dorf schwer zerstört.

D’argent à deux lions léopardés de gueules.

Armes de l’ancienne famille seigneuriale.

 

Argent, two lions leopard gules.

Weapons of the old seigneurial family.

Argent, zwei Löwen Leopard Gules.

Waffen der alten Seigneurialfamilie.

Lés lâhhes pètes de Crincot = les larges pattes de Craincourt.

Dans l’ancien temps, les cultivateurs et vignerons de ce village ne portaient pas de sabots, mais une sorte de savates avec de fortes semelles en bois de hêtre ou de charme, sans talons. Ces chaussures qu’on nomma dans la région messine aussi  » grons d’chîn  » étaient longues et évasées sur le devant, laissant des espaces vides d’où sortaient les doigts de pied. Le port des dites chaussures, ressemblant bien à des pattes d’animal, est à l’origine du sobriquet conféré par les voisins aux gens de Craincourt.

Réf. Evangile des Ivrognes (Version de Vic)

Lés lâhhes pètes de Crincot = the large paws of Craincourt.

In the old days, the farmers and winegrowers of this village did not wear clogs, but a kind of slippers with strong soles of beech or hornbeam wood, without talons. These shoes, which were also called « grons d’chîn » in the Metz region, were long and flared on the front, leaving empty spaces from which the toes came out. Wearing the said shoes, which looks like the paws of an animal, is the origin of the nickname conferred by the neighbors on the people of Craincourt.

Ref. Gospel of the Drunkards (Version of Vic)

Lés lâhhes pètes de Crincot = die großen Pfoten von Craincourt.

Früher trugen die Landwirte und Winzer dieses Dorfes keine Holzschuhe, sondern eine Art Hausschuhe mit starken Sohlen aus Buchen- oder Hainbuchenholz ohne Absätze. Diese Schuhe, die in der Region Metz auch « grons d’chîn » genannt wurden, waren lang und vorne ausgestellt und hinterließen leere Räume, aus denen die Zehen ragten. Das Tragen der Schuhe, die wie Tierpfoten aussehen, ist der Ursprung des Spitznamens, den die Nachbarn den Menschen in Craincourt verliehen haben.

Ref. Evangelium der Säufer (Version von Vic)

Les points de visites

 

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La seigneurie de Craincourt était déte­nue très anciennement par une famille du même nom, éteinte au XVIe siècle. Elle appartenait à la fin du XVIe à Nicolas d’Einville. Elle revint à son gendre, Nicolas de Greische, seigneur de Biffontaine et Lespolière. Elle resta aux mains de la famille de Greische jusqu’au milieu du XVIIIe siècle. La maison seigneuriale du XVIIe avec sa cour fermée de murail­les, pour laquelle Jean de Greische fit hommage au roi de France en 1681, fut en partie transformée au début du XVIIIe siècle. Nicolas d’Anglars, lieutenant de cavalerie au régi­ment du prince de Lixheim, devenu sei­gneur de Craincourt par mariage avec Catherine de Greische, commanda les travaux.

La maison forte, aux dimensions modes­tes, est un bâtiment de plan rectangulaire. Elle est couverte d’un toit à deux pans, avec deux pavillons aux extrémités de la façade Ouest donnant sur la vallée. Une tour ronde à toit conique orne l’angle Nord-Est. La façade principale, sur cour, est percée de rares ouvertures modernes à l’exception de la porte de la cave et de celle du logis. La façade Nord a conservé ses deux niveaux de croisées anciennes. Le système défensif est réduit à des canonnières ovales sur le pavillon Sud-Ouest et la tour. Les dépendances, transformées à une époque récente, encadrent la cour fermée au Nord par un mur de clôture. Ce dernier est flan­qué d’un pigeonnier de plan carré, res­tauré au XIXe siècle. Le portail à porte charre­tière en anse de panier est encadré de pilastres à chapiteaux ioniques. Ceux-ci suppor­tent un entablement couronné par un fronton cintré, aux armoiries, daté de 1728.

The seigneury of Craincourt was owned very long ago by a family of the same name, which died out in the 16th century. It belonged at the end of the 16th century to Nicolas d’Einville. She returned to her son-in-law, Nicolas de Greische, Lord of Biffontaine and Lespolière. It remained in the hands of the Greische family until the middle of the 18th century. The 17th century manor house with its enclosed courtyard, for which Jean de Greische paid homage to the King of France in 1681, was partly transformed at the beginning of the 18th century. Nicolas d’Anglars, lieutenant of cavalry in the regiment of Prince de Lixheim, who had become Lord of Craincourt by marriage to Catherine de Greische, ordered the work.

The fortified house, of modest dimensions, is a rectangular building. It is covered with a gable roof, with two pavilions at the ends of the west facade overlooking the valley. A round tower with a conical roof adorns the northeast corner. The main facade, on the courtyard, is pierced with rare modern openings with the exception of the cellar door and that of the house. The north facade has retained its two levels of old windows. The defensive system was reduced to oval gunboats on the southwest pavilion and the tower. The outbuildings, recently transformed, frame the courtyard closed to the north by a wall. The latter is flanked by a square dovecote, restored in the 19th century. The portal with a basket-handle door is framed by pilasters with Ionic capitals. These support an entablature crowned by an arched pediment, with the coat of arms, dated 1728.

Das Seigneury von Craincourt gehörte vor langer Zeit einer gleichnamigen Familie, die im 16. Jahrhundert ausstarb. Es gehörte Ende des 16. Jahrhunderts Nicolas d’Einville. Sie kehrte zu ihrem Schwiegersohn Nicolas de Greische, Lord von Biffontaine und Lespolière, zurück. Es blieb bis Mitte des 18. Jahrhunderts in den Händen der Familie Greische. Das Herrenhaus aus dem 17. Jahrhundert mit seinem geschlossenen Innenhof, für das Jean de Greische 1681 dem König von Frankreich huldigte, wurde zu Beginn des 18. Jahrhunderts teilweise umgebaut. Nicolas d’Anglars, Leutnant der Kavallerie im Regiment des Fürsten von Lixheim, der durch Heirat mit Catherine de Greische Herr von Craincourt wurde, befahl die Arbeit.

Das befestigte Haus von bescheidenen Abmessungen ist ein rechteckiges Gebäude. Es ist mit einem Satteldach bedeckt, mit zwei Pavillons an den Enden der Westfassade mit Blick auf das Tal. Ein runder Turm mit konischem Dach schmückt die nordöstliche Ecke. Die Hauptfassade im Innenhof ist mit Ausnahme der Kellertür und der des Hauses mit seltenen modernen Öffnungen durchbohrt. Die Nordfassade hat ihre zwei Ebenen alter Fenster beibehalten. Das Verteidigungssystem wurde auf ovale Kanonenboote im Südwestpavillon und im Turm reduziert. Die kürzlich umgebauten Nebengebäude rahmen den nach Norden durch eine Mauer geschlossenen Innenhof ein. Letzterer wird von einem quadratischen Taubenschlag flankiert, der im 19. Jahrhundert restauriert wurde. Das Portal mit einer Tür mit Korbgriff wird von Pilastern mit ionischen Kapitellen eingerahmt. Diese tragen ein Gebälk, das von einem gewölbten Giebel gekrönt ist, mit dem Wappen von 1728.

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L’église Saint-Martin date du XVe siècle. Elle est de style gothique. L’édifice fut très endommagé par les bombardements d’artillerie en 14-18. Sa restauration a été entreprise après 1920.

Rappelons l’épisode le plus célèbre de l’histoire de Martin. Légionnaire affecté en Gaule, à Amiens, un soir de l’hiver 334, il partage son manteau avec un déshérité transi de froid. Il n’a déjà plus de solde après avoir généreusement distribué son argent. Il tranche son manteau ou tout du moins la doublure de sa pelisse. Le manteau appartient à l’armée, mais chaque soldat peut le doubler à l’intérieur par un tissu ou une fourrure à ses frais. La nuit suivante le Christ lui apparaît en songe vêtu de ce même pan de manteau. Le reste de son manteau, appelé cape  sera placé plus tard, à la vénération des fidèles, dans une pièce. Le nom de celle-ci est à l’origine du mot chapelle. Martin deviendra évêque de Tours. Il introduira la vie monastique en Gaule romaine.

Les enfants chantent en Flandre française, cette chanson, le soir de la Saint-Martin, le 11 novembre.

  • Saint Martin
  • Boit du vin
  • Dans la rue des Capucins
  • Il a bu la goutte
  • Il a pas payé
  • On l’a mis à la porte avec un coup d’balai

Contacter pour la visite de l’église : Mme Nicole IRIGARAY Tél : 03 87 01 36 08 (les noms sont données à titre indicatif)

The Saint-Martin church dates from the 15th century. It is Gothic in style. The building was badly damaged by artillery bombardments in 14-18. Its restoration was undertaken after 1920.

Let us recall the most famous episode in the history of Martin. A legionary posted to Gaul, at Amiens, one winter evening in 334, he shared his cloak with a disinherited, frozen with cold. He already has no balance after generously giving out his money. He cuts off his coat or at least the lining of his pelisse. The coat belongs to the army, but each soldier can line it inside with fabric or fur at his own expense. The following night, Christ appears to her in a dream dressed in the same side of a mantle. The rest of his cloak, called a cape, will be placed later, for the worship of the faithful, in a room. The name of this one is at the origin of the word chapel. Martin will become bishop of Tours. He will introduce monastic life in Roman Gaul.

Children sing this song in French Flanders on the evening of Saint-Martin, November 11.

  • Saint-Martin
  • Drink wine
  • In the rue des Capucins
  • He drank the gout
  • He didn’t pay
  • We kicked him out with a Sweep

Contact for the visit of the church: Mme Nicole IRIGARAY Tel: 03 87 01 36 08 (the names are given for information only)

Die Saint-Martin-Kirche stammt aus dem 15. Jahrhundert. Es ist gotisch im Stil. Das Gebäude wurde in den Jahren 14-18 durch Artillerie-Bombardements schwer beschädigt. Die Restaurierung erfolgte nach 1920.

Erinnern wir uns an die berühmteste Episode in der Geschichte von Martin. Als Legionär, der an einem Winterabend im Jahr 334 nach Gallien in Amiens entsandt worden war, teilte er seinen Mantel mit einem enterbten, vor Kälte gefrorenen. Er hat bereits kein Guthaben, nachdem er sein Geld großzügig ausgegeben hat. Er schneidet seinen Mantel oder zumindest das Futter seiner Pelisse ab. Der Mantel gehört der Armee, aber jeder Soldat kann ihn auf eigene Kosten mit Stoff oder Fell auskleiden. In der folgenden Nacht erscheint ihr Christus in einem Traum, der auf derselben Seite eines Mantels gekleidet ist. Der Rest seines Umhangs, Kap genannt, wird später zur Verehrung der Gläubigen in einen Raum gelegt. Der Name dieses ist der Ursprung des Wortes Kapelle. Martin wird Bischof von Tours. Er wird das Klosterleben in römischem Gallien vorstellen.

Kinder singen dieses Lied am Abend des 11. November in Französisch-Flandern.

  • Sankt Martin
  • Wein trinken
  • In der Rue des Capucins
  • Er trank die Gicht
  • Er hat nicht bezahlt
  • Wir haben ihn mit einem Schwung rausgeschmissen

Kontakt für den Besuch der Kirche: Frau Nicole IRIGARAY Tel: 03 87 01 36 08 (die Namen dienen nur zur Information)

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