Géville

Durée visite : 45 min
Moyen : Pédestre

  • L'église Saint-Léger de Geville en Meuse

Les trois villages de Corniéville, Jouy-sous-les-Côtes et Gironville dépendent à l’origine du diocèse de Toul. Dès le Xe siècle, une industrie de la tuile et de la brique est attestée à Corniéville, où se trouve une abbaye à partir du XIIe siècle. Il se trouve à Gironville des carrières de pierre, dont l’exploitation est attestée au XVe siècle, et des vignes, ainsi qu’un fort. A Jouy-sous-les-Côtes, où une épidémie de peste sévit en 1636, un hospice est fondé en 1745 par Étienne, comte de la Pierre, et par Marie-Barbe-Louise de Vauzelle. Au XXe siècle, s’y développent des fabriques de chaînes de montres. A Jouy, se trouve une église romane, fortifiée au XVe siècles, placée sous le vocable de l’Invention de saint Étienne. En 1973, les trois localités fusionnent pour former la commune de Geville.

The three villages of Corniéville, Jouy-sous-les-Côtes and Gironville originally depended on the diocese of Toul. From the 10th century, there is evidence of a tile and brick industry in Corniéville, where there was an abbey from the 12th century. There are stone quarries in Gironville, whose exploitation is attested in the 15th century, and vineyards, as well as a fort. In Jouy-sous-les-Côtes, where a plague epidemic raged in 1636, a hospice was founded in 1745 by Étienne, Comte de la Pierre, and by Marie-Barbe-Louise de Vauzelle. In the 20th century, watch chain factories developed there. In Jouy, there is a Romanesque church, fortified in the 15th century, placed under the name of the Invention of Saint Etienne. In 1973, the three localities merged to form the municipality of Geville.

Die drei Dörfer Corniéville, Jouy-sous-les-Côtes und Gironville gehörten ursprünglich zur Diözese Toul. Ab dem 10. Jahrhundert ist in Corniéville, wo sich seit dem 12. Jahrhundert eine Abtei befand, eine Ziegel- und Ziegelindustrie nachweisbar. In Gironville gibt es Steinbrüche, deren Ausbeutung im 15. Jahrhundert belegt ist, und Weinberge sowie eine Festung. In Jouy-sous-les-Côtes, wo 1636 eine Pestepidemie wütete, wurde 1745 von Étienne, Comte de la Pierre, und Marie-Barbe-Louise de Vauzelle ein Hospiz gegründet. Im 20. Jahrhundert entwickelten sich dort Uhrenkettenfabriken. In Jouy gibt es eine romanische Kirche, die im 15. Jahrhundert befestigt wurde und den Namen der Erfindung des Heiligen Etienne trägt. 1973 schlossen sich die drei Orte zur Gemeinde Geville zusammen.

Les points de visites

 

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Elle date des XIIIe-XVIIIe siècles. Située au-dessus du village et entourée de son ancien cimetière, cette église fortifiée domine la plaine de la Woëvre. Les combles de la nef et du chœur  sont surélevés, les murs percés d’une douzaine de fenêtres de tir. L’église est renforcée par une tour-porche, dont le dernier niveau est aménagé en chambre forte. En 1588, le duc de Lorraine, Charles III, autorise les habitants à bâtir un fort à l’entour de leur église, à quatre pans de muraille, y faire quatre tours. fossés et pont-levis. Issu d’une vieille famille franque de la région de Poitiers, apparenté aux nobles burgondes, bon évêque d’Autun à partir de 663, Léger est mêlé de très près aux luttes entre la Burgondie et la Neustrie. Contre la tendance centralisatrice de la Neustrie, il défend les usages et l’autonomie de la Bourgogne. Mais Ebroïn, le maître du palais de Neustrie assiège Autun. Pour épargner la famine à sa ville, Léger se livre. Il a les yeux brûlés et la langue coupée. Un synode convoqué par Ebroïn le déclare prêtre indigne et il est interné chez des religieuses. Deux ans après, il sera assassiné. Un autre synode le réhabilitera et lui donnant le titre de martyr. La complainte de saint Léger, écrite en 970, sera l’un des tout premiers textes littéraires de la langue romane.

It dates from the 13th-18th centuries. Located above the village and surrounded by its old cemetery, this fortified church dominates the Woëvre plain. The attics of the nave and the choir are raised, the walls pierced with a dozen shooting windows. The church is reinforced by a tower-porch, the last level of which is converted into a vault. In 1588, the Duke of Lorraine, Charles III, authorized the inhabitants to build a fort around their church, with four sides of the wall, and make four towers there. ditches and drawbridges. Coming from an old Frankish family in the region of Poitiers, related to the Burgundian nobles, good bishop of Autun from 663, Léger was closely involved in the struggles between Burgundy and Neustria. Against the centralizing tendency of Neustria, he defends the uses and the autonomy of Burgundy. But Ebroïn, the master of the palace of Neustria besieged Autun. To save his city from starvation, Léger gave himself up. He has his eyes burned and his tongue cut out. A synod convened by Ebroïn declared him an ‘unworthy priest’ and he was interned with nuns. Two years later, he will be assassinated. Another synod will rehabilitate him and give him the title of martyr. The lament of Saint Léger, written in 970, will be one of the very first literary texts of the Romance language.

Es stammt aus dem 13. bis 18. Jahrhundert. Oberhalb des Dorfes gelegen und von seinem alten Friedhof umgeben, überblickt diese befestigte Kirche die Woëvre-Ebene. Die Dachgeschosse des Langhauses und des Chores werden erhöht, die Wände von einem Dutzend Schießfenstern durchbrochen. Die Kirche wird durch einen Turmvorbau verstärkt, dessen letzte Ebene in ein Gewölbe umgewandelt wird. 1588 ermächtigte der Herzog von Lothringen, Karl III., die Einwohner, um ihre Kirche herum eine Festung mit vier Seiten der Mauer und vier Türmen zu errichten. Gräben und Zugbrücken. Aus einer alten fränkischen Familie in der Region Poitiers stammend, mit dem burgundischen Adel verwandt, seit 663 guter Bischof von Autun, war Léger eng in die Kämpfe zwischen Burgund und Neustrien verwickelt. Gegen die zentralisierende Tendenz Neustriens verteidigt er die Nutzungen und die Autonomie Burgunds. Aber Ebroïn, der Herr des Palastes von Neustria, belagerte Autun. Um seine Stadt vor dem Hungertod zu retten, gibt Léger sich auf. Er hat seine Augen verbrannt und seine Zunge herausgeschnitten. Eine von Ebroïn einberufene Synode erklärte ihn zum „unwürdigen Priester“ und er wurde zusammen mit Nonnen interniert. Zwei Jahre später wird er ermordet. Eine weitere Synode wird ihn rehabilitieren und ihm den Titel eines Märtyrers verleihen. Die Klage des Heiligen Léger aus dem Jahr 970 wird einer der ersten literarischen Texte der romanischen Sprache überhaupt sein.

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